«Agir maintenant!»
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Niger – Action lettre De nouvelles accusations portées contre un défenseur des droits humains
Le 3 janvier 2025, deux nouvelles accusations ont été portées à l’encontre de Moussa Tchangari, défenseur des droits humains et secrétaire général de l’organisation de la société civile Alternatives Espaces Citoyens (AEC). Il a été inculpé d’«atteinte à la défense nationale» et d’«intelligence avec des pays ennemis» et transféré à la prison de Filingué, à 180 kilomètres de la capitale du Niger, Niamey. Les autorités du Niger doivent libérer immédiatement Moussa Tchangari et abandonner toutes les charges retenues contre lui. -
Israël et TPO – Action lettre Un pédiatre et directeur d’hôpital doit être libéré
Le 27 décembre 2024, l’armée israélienne a mené un raid contre l’hôpital Kamal Adwan à Mashrou’ Beit Lahiya et arrêté arbitrairement son directeur, le docteur Hussam Abu Safiya, ainsi que d’autres membres du personnel hospitalier et des patients. Ce raid a mis hors service cet établissement qui était le dernier grand hôpital encore opérationnel dans le gouvernorat de Gaza-Nord. Depuis plusieurs mois, le docteur Hussam Abu Safiya était la voix la plus importante du secteur de la santé de Gaza. Les autorités israéliennes doivent le libérer immédiatement. -
Indonésie – Action lettre Une femme arrêtée pour avoir critiqué son ancien employeur
Le 26 août 2024, Septia Dwi Pertiwi, ancienne salariée d’une entreprise de services fiscaux et comptables à Djakarta, en Indonésie, a été arrêtée après qu’un des propriétaires de celle-ci l’a accusée de diffamation au titre de la Loi relative à l’information et aux transactions électroniques. Elle avait critiqué l’entreprise sur les réseaux sociaux, en l’accusant de sous-payer ses salarié·e·s et de négliger leurs droits. Elle a récemment été détenue pendant 25 jours au centre de détention de Pondok Bambu, à Djakarta. Elle est maintenant soumise à une interdiction de quitter la ville jusqu’au 30 novembre 2024. -
Arabie saoudite – Action lettre Il faut mettre fin à l’extradition d’une victime de torture vers l’Égypte
Arrêté le 13 novembre 2024 par les autorités saoudiennes, Ahmed Fathi Kamal Kamel, citoyen égyptien, risque de faire l’objet d’une expulsion forcée imminente depuis l’Arabie saoudite vers l’Égypte, où il risquerait d’être torturé, persécuté et de subir de graves violations des droits humains. S’il est extradé, Ahmed Fathi Kamal Kamel risque très probablement d’être torturé et persécuté par les autorités égyptiennes, du fait de ses opinions politiques. -
Iran – Action lettre Condamnation à mort d'une militante kurde
La travailleuse humanitaire et militante de la société civile Pakhshan Azizi, issue de la minorité ethnique kurde opprimée d'Iran, risque d'être exécuté à la suite d'un procès inique devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran. En juillet 2024, elle a été condamnée à mort uniquement en lien avec ses activités pacifiques humanitaires et de défense des droits humains, qui ont notamment consisté à aider des femmes et des enfants déplacés dans le nord-est de la Syrie. Ses allégations de torture et d'autres mauvais traitements n'ont jamais fait l'objet d’investigations. -
Azerbaïdjan – Action lettre Il faut libérer les journalistes arrêtés après la COP29
Le 6 décembre, quelques semaines après la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP29, qui s’est tenue à Bakou, les autorités azerbaïdjanaises ont arrêté sept journalistes et professionnel·le·s des médias sur la base d’accusations fallacieuses de «contrebande», infraction passible de peines de prison comprises entre cinq et huit ans. Leur détention arbitraire et les poursuites dont ils font l'objet constituent des représailles en raison de leur travail journalistique et s’inscrivent dans le cadre de la répression que mène le gouvernement contre les voix critiques, qui s’est intensifiée il y a un an. -
Venezuela – Action lettre Il faut libérer des défenseur·e·s des droits humains
Le 7 janvier 2025, des individus cagoulés ont détenu arbitrairement Carlos Correa, défenseur des droits humains bien connu et directeur exécutif de l’ONG vénézuélienne Espacio Público (Espace public); on ignore quel sort lui a été réservé et où il se trouve. Sa détention se fonde uniquement sur son travail en faveur des droits humains, tout comme c’est le cas de quatre autres défenseur·e·s actuellement détenus de manière arbitraire en raison de leurs activités militantes au Venezuela. Il s’agit de Javier Tarazona, Rocío San Miguel, Carlos Julio Rojas et Kennedy Tejeda. Nous demandons à Nicolás Maduro de garantir leur libération immédiate et inconditionnelle et, pendant leur détention, de protéger leur vie et leur sécurité, ainsi que leurs droits de ne pas être soumis à la torture et de bénéficier des garanties d’un procès équitable. -
États-Unis – Action lettre Un avocat spécialisé dans les questions environnementales doit être gracié
Steven Donziger, un avocat et défenseur des droits environnementaux qui a représenté avec succès des victimes de déversements de pétrole en Équateur par la compagnie pétrolière Chevron, a ensuite été poursuivi par Chevron aux États-Unis. Il a refusé de se conformer à un jugement lui ordonnant de remettre ses appareils électroniques à Chevron, expliquant que l’accès aux informations qu’ils contenaient risquait de violer les règles concernant la confidentialité de ses échanges avec ses client·e·s et de mettre ceux-ci en danger. Il a été déclaré coupable d’outrage à magistrat et détenu de façon arbitraire pendant ses presque trois ans de résidence surveillée et plusieurs mois d’emprisonnement. Avant de quitter la présidence le 20 janvier, il faut que Joseph Biden gracie Steven Donziger et protège les défenseur·e·s de l’environnement contre les représailles des entreprises. -
Tunisie – Action lettre Une avocate emprisonnée injustement est traitée de manière inhumaine
Le 11 mai 2024, des membres des forces de sécurité ont fait irruption au siège de l’Ordre national des avocats à Tunis, et ont interpellé l’avocate et personnalité médiatique tunisienne Sonia Dahmani. Elle fait l’objet de cinq poursuites judiciaires distinctes, découlant toutes de l’exercice pacifique de son droit à la liberté d’expression. Sonia Dahmani est actuellement incarcérée à la prison de Manouba dans des conditions cruelles et inhumaines: elle est notamment exposée au froid extrême et manque de produits de première nécessité. Les autorités tunisiennes doivent la libérer immédiatement et sans condition, annuler ses condamnations iniques et abandonner les investigations pénales sans fondement intentées à son encontre. -
Turquie – Action lettre Une défenseure des droits humains emprisonnée
Le 26 novembre, l’éminente défenseure des droits humains Nimet Tanrıkulu a été arrêtée chez elle par la police à Istanbul. Brièvement détenue au poste de police, elle a été transférée dans les locaux de la section antiterroriste de la Direction de la sécurité d'Ankara. Après quatre jours en garde à vue, Nimet Tanrıkulu a été placée en détention provisoire le 30 novembre, accusée d’«appartenance à une organisation terroriste». Elle est actuellement détenue à la prison pour femmes de Sincan, à Ankara. Amnesty International estime que sa détention est arbitraire, car elle s’appuie sur ce qui apparaît comme des accusations infondées. Nimet Tanrıkulu doit être libérée immédiatement. -
Chili – Action lettre Un projet de loi met en danger les enfants étrangers
Le 4 décembre 2024, une commission sénatoriale du Chili a commencé à examiner une modification de la Loi sur la migration en vigueur au Chili, modification qui menace les droits des personnes migrantes, et en particulier le droit à l’éducation et à la santé des enfants et des adolescent·e·s. Le projet de loi prévoit l’expulsion d’enfants non accompagnés dans certaines circonstances; ainsi que l’expulsion indirecte de mineur·e·s en raison de la situation migratoire de leurs parents, et pourrait donner lieu à la détention arbitraire de personnes migrantes ou demandeuses d’asile. Nous demandons au Sénat de refuser cette proposition législative. -
Égypte – Action lettre Un père injustement emprisonné fait appel de sa peine de prison
Le 22 décembre, la Chambre pénale de la Cour de cassation examinera le recours de Badr Mohamed contre sa condamnation à une peine de cinq ans de prison. Il a été condamné en janvier 2023 à l’issue d’un procès manifestement inique, en relation avec les manifestations de la place Ramsès, le 16 août 2013, alors qu'il avait 17 ans. Il est détenu à la prison de Badr 1 dans des conditions cruelles et inhumaines, sans accès à des soins médicaux adéquats. Les autorités égyptiennes doivent annuler le verdict inique visant Badr Mohamed et le libérer sans plus attendre. -
Singapour – Action lettre Un ressortissant malaisien risque d’être exécuté
Pannir Selvam Pranthaman serait semble-t-il exposé au risque d’être exécuté à Singapour, ses recours judiciaires ayant été récemment rejetés. Ce ressortissant malaisien a été déclaré coupable en 2017 d’avoir importé 51,48 grammes de diamorphine (héroïne). Le juge a conclu qu’il n’avait fait que transporter la drogue, mais l’a condamné à la peine de mort appliquée à titre obligatoire, le ministère public ne lui ayant pas délivré de certificat d’assistance substantielle. Les exécutions à Singapour se poursuivent à un rythme très inquiétant: quatre hommes ont été pendus pour le seul mois de novembre. Nous demandons au gouvernement de commuer la peine de mort prononcée contre Pannir Selvam Pranthaman et, à titre de première mesure, d’instaurer immédiatement un moratoire officiel sur toutes les exécutions. -
Chine – Action lettre Un artiste de renom arrêté en raison de son travail
Le 26 août 2024, Gao Zhen, célèbre artiste chinois, a été arrêté par les autorités alors qu’il voyageait en Chine avec son épouse et son fils. Il est inculpé d’«atteinte à la réputation et à l’honneur des héros et martyrs chinois», une infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Son arrestation officielle a été approuvée, et son épouse et son fils se sont vus empêcher de sortir du pays. Les autorités chinoises doivent libérer Gao Zhen immédiatement et sans condition, et cesser d’utiliser ce texte de loi et d’autres pour étouffer l’expression créative. -
Russie – Action lettre Un poète incarcéré risque d’être torturé
Le poète Artiom Kamardine, condamné à sept ans de prison pour avoir lu en public son poème contre la guerre, risque d’être soumis à la torture ou à d’autres mauvais traitements, lors de son transfert dans une colonie pénitentiaire et pendant son incarcération dans cet endroit. En outre, il a besoin d’examens et de soins médicaux urgents. Artiom Kamardine est poursuivi pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et doit être libéré immédiatement et sans condition. Son affaire doit être classée. -
Iran – Action lettre Une dissidente kurde condamnée à mort en Iran
Verisheh Moradi, une dissidente appartenant à la minorité ethnique kurde opprimée en Iran, risque d’être exécutée à la suite d’un procès inique devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran. En novembre 2024, elle a été condamnée à mort pour «rébellion armée contre l’État» (baghi), et ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements n’ont fait l’objet d’aucune enquête. Son recours formé devant la Cour suprême est en instance. -
Ouganda – Action lettre Inculpation d’une figure de l’opposition victime d’un enlèvement
Le 16 novembre, Kizza Besigye, opposant politique ougandais et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), a été enlevé à Nairobi, au Kenya. Il a refait surface le 20 novembre lorsqu’il a comparu devant un tribunal militaire à Kampala, en Ouganda, où il a été inculpé aux côtés d’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, d’infractions liées à la sécurité et de détention illégale d’armes à feu et de munitions. Il a été placé en détention provisoire à la prison de sécurité maximale de Luzira, à Kampala, en Ouganda, où il est maintenu en détention alors que les investigations se poursuivent. Kizza Besigye doit être libéré immédiatement en raison de la nature de son enlèvement, qui constitue une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains et de la procédure d’extradition qui implique des garanties en matière d’équité des procès. -
Égypte – Action lettre Crainte pour la santé d'Anas al-Beltagy
Anas al Beltagy est détenu arbitrairement depuis près de 11 ans uniquement en raison de ses liens familiaux. Depuis son arrestation en décembre 2013, les autorités égyptiennes lui ont fait subir de multiples violations des droits humains, dont une disparition forcée et des actes de torture et autres mauvais traitements. Après qu’Anas al Beltagy a participé à une grève de la faim en prison en juin 2024, les autorités de la prison du Dixième jour de ramadan l’ont placé à l’isolement dans une «cellule disciplinaire» pour une période de trois mois, qui a conduit à une grave dégradation de sa santé physique et mentale. En outre, les autorités continuent de le priver de toute visite de sa famille et de ses avocats. Il doit être libéré immédiatement et sans condition. -
Chine – Action lettre Inquiétudes pour la santé d’un musicien ouïghour détenu
Yashar, auteur-compositeur et musicien ouïghour, purge actuellement une peine de trois ans de prison pour avoir créé de la musique et avoir été en possession de livres en langue ouïghoure. Sa santé en détention suscite de vives inquiétudes car il souffre de bronchite chronique et a besoin d’un traitement régulier. Déclaré coupable de «promotion de l’extrémisme» et de «détention illégale d’ouvrages extrémistes» le 20 juin 2024, Yashar est injustement emprisonné pour avoir exprimé son identité culturelle. -
Russie – Action lettre Libérez Alexeï Gorinov !
Les autorités russes maintiennent l’opposant politique local Alexeï Gorinov derrière les barreaux au motif qu’il a exprimé des opinions critiques à l’égard des actions de l’armée russe en Ukraine. Deux ans après avoir été condamné arbitrairement au titre des lois de censure portant sur la guerre, Alexeï Gorinov fait l’objet d’un nouveau procès pour «apologie du terrorisme», un autre chef d’accusation invoqué pour faire taire la dissidence en Russie. Sa santé est fragile. Les autorités russes doivent abandonner toutes les charges pesant sur Alexeï Gorinov et le libérer immédiatement et sans condition.
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