Leonard Peltier, Amérindien anishinaabe-lakota, était membre du Mouvement indien d’Amérique (AIM), qui défend les droits des Amérindiens et Amérindiennes. Le 26 juin 1975, au cours d’un affrontement auquel des membres de l’AIM ont participé dans la réserve indienne de Pine Ridge (Dakota du Sud), deux agents du FBI, Ronald Williams et Jack Coler, ont été abattus. Un membre de l’AIM, Joseph Stuntz, a également été tué. Leonard Peltier a été déclaré coupable du meurtre des deux agents en 1977 et condamné à deux peines consécutives de réclusion à perpétuité. Il a toujours clamé son innocence.
Myrtle Poor Bear, une Amérindienne lakota qui vivait à Pine Ridge, a été considérée comme l’un des témoins clés dans cette affaire. Elle a affirmé dans sa déposition qu’elle avait vu Leonard Peltier tuer les deux agents du FBI. C’est sur la base de ce témoignage que Leonard Peltier a été extradé depuis le Canada, où il s’était réfugié après la fusillade. Myrtle Poor Bear s’est par la suite rétractée. Elle n’a pas été citée comme témoin à charge lors du procès, mais le juge s’est opposé à ce qu’elle soit citée comme témoin à décharge comme le demandaient les avocats de Leonard Peltier, au motif que son témoignage «risquait d’être très préjudiciable pour les autorités». En 2000, elle a publié une déclaration publique dans laquelle elle a expliqué que son témoignage initial était le résultat de plusieurs mois de menaces et de harcèlement de la part d’agents du FBI.
En 1980, à la suite d’une action en justice engagée au titre de la Loi sur la liberté d’information, les avocats de Leonard Peltier se sont vu remettre un certain nombre de documents. Ceux-ci contenaient des éléments balistiques qui auraient pu contribuer à la défense de Leonard Peltier, mais que l’accusation s’était abstenue de produire lors du procès. Malgré cela, en 1986, la Cour fédérale d’appel du huitième circuit a refusé que Leonard Peltier soit rejugé, déclarant : «Nous reconnaissons que ce dossier comporte certains éléments tendant à montrer que certains agents du FBI ont eu un comportement critiquable, mais nous hésitons à leur imputer encore d’autres actes répréhensibles.»
Le Comité fédéral des libérations conditionnelles a toujours refusé d’accorder une libération conditionnelle à Leonard Peltier, au motif que celui-ci refusait d’admettre une responsabilité pénale dans le meurtre des deux agents du FBI. Pourtant, à l’issue d’une de ces audiences, le Comité a reconnu : «L’accusation a admis qu’il n’existait pas de preuve directe indiquant que vous aviez participé personnellement à l’exécution de deux agents du FBI.» James H. Reynolds, le procureur fédéral dont les services ont pris en charge les poursuites pénales contre Leonard Peltier lors de son procès en première instance et en appel, a en outre écrit qu’il était favorable à une mesure de clémence «dans l’intérêt supérieur de la justice, compte tenu de l’ensemble des questions en jeu.»
Leonard Peltier souffre de diverses affections, notamment de troubles rénaux, d’un diabète de type 2, d’hypertension artérielle, de troubles cardiaques, d’une maladie dégénérative des articulations, d’un essoufflement constant et de vertiges. En 1986, un accident vasculaire cérébral l’a rendu quasiment aveugle d’un œil. En janvier 2016, les médecins lui ont diagnostiqué une affection mettant sa vie en danger : un volumineux anévrisme de l’aorte abdominale, dont une rupture possible à tout moment entraînerait sa mort. Il se déplace actuellement avec l’aide d’un déambulateur en raison d’une mobilité réduite et a contracté le COVID-19 en 2022. Il risque toujours d’être infecté à nouveau tant qu’il reste en détention.
Le Congrès national des Amérindiens a demandé la libération de Leonard Peltier, comme de nombreux chefs tribaux et peuples autochtones des États-Unis et d’autres pays ainsi que le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. En 2015, plusieurs lauréat·e·s du prix Nobel de la paix, dont l’archevêque Desmond Tutu, ont également appelé à sa libération. L’avocat de Leonard Peltier a déposé une demande de grâce en juillet 2021 auprès du président Joe Biden, qui s’était engagé à accorder des mesures de grâce tout au long de sa mandature. Cependant, en juillet 2024, aucune décision n’a encore été rendue sur cette requête. Leonard Peltier avait déjà formulé des demandes de grâce, la dernière en date auprès du président Barack Obama en 2016, mais ses requêtes ont toutes été rejetées. En raison des nombreuses questions litigieuses lors du procès, de l’épuisement de toutes les voies de recours, du temps qu’il a déjà passé en prison, du fait qu’il a toujours clamé son innocence et de ses problèmes de santé chroniques, Leonard Peltier mérite qu’une grâce lui soit accordée.
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Monsieur le Président,
Leonard Peltier est membre du Mouvement indien d’Amérique (AIM), qui défend les droits des Amérindiens et Amérindiennes. En 1975, au cours d’un affrontement auquel des membres de l’AIM ont participé, deux agents du FBI ont été tués. Leonard Peltier a été déclaré coupable de leur meurtre, mais il a toujours nié avoir tiré sur les deux hommes.
De sérieux doutes subsistent sur l’équité du procès et de la condamnation de Leonard Peltier, notamment parce que l’accusation s’est abstenue de communiquer des éléments qui auraient pu contribuer à sa défense. Compte tenu de ces doutes, l’ancien procureur fédéral James Reynolds, dont les services ont pris en charge les poursuites pénales contre Leonard Peltier, a depuis lors appelé à une mesure de clémence.
La demande de libération conditionnelle de Leonard Peltier a été rejetée le 2 juillet 2024 à la suite d’une audience lors de laquelle les autorités fédérales auraient limité à deux le nombre de témoins qu’il pouvait convoquer et auraient sélectionné lesquels, ce qui suscite de graves préoccupations quant à l’équité de la procédure d’examen de cette demande.
Aujourd’hui âgé de 79 ans, Leonard Peltier a passé près de 50 années en prison et la dégradation de son état de santé est très inquiétante.
Je vous appelle à gracier Leonard Peltier pour raisons humanitaires et dans l’intérêt de la justice.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
Dear President Biden,
Leonard Peltier is a member of the American Indian Movement (AIM), which promotes Native American rights. In 1975, during a confrontation involving AIM members, two FBI agents were killed. Leonard Peltier was convicted of their murders but has always denied killing the agents.
There are serious and ongoing concerns about the fairness of trial and conviction, including for example the prosecution’s withholding of evidence that might have assisted Leonard Peltier’s defence. In light of these concerns, the former US Attorney whose office handled the prosecution, James Reynolds, has since called for clemency.
Leonard Peltier was denied parole on 2 July 2024 after a hearing in which the government reportedly limited the witnesses he could call to two and selected who those witnesses would be, raising serious concerns about the fairness of parole process.
Leonard Peltier is now 79 years old, has spent nearly 50 years in prison and there are serious concerns about his deteriorating health.
I urge you to grant Leonard Peltier clemency on humanitarian grounds and as a matter of justice.
Yours sincerely,
X/Twitter accounts: @POTUS and @JoeBiden
-
Amnesty USA campaign to Free Leonard Peltier:
Campaign: President Biden Should Free Leonard Peltier
President Joseph Biden
The White House
1600 Pennsylvania Ave NW
Washington, DC 20500
États-Unis / USA
Ligne de la Maison-Blanche dédiée aux commentaires: (202) 456-1111
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• MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 016/19-6 (Word)
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• UA 016/19-6 – ENGLISH
English version (click on title to open):
Native American activist Leonard Peltier has been imprisoned in the USA for nearly 50 years, some of which was spent in solitary confinement, serving two life sentences for murder despite serious and ongoing concerns over the fairness of his trial. He has always maintained his innocence. Now 79 years old, he contracted COVID-19 in 2022 and suffers from several chronic health ailments, including one that is potentially fatal. He was denied parole on 2 July 2024. We urge President Biden to grant Leonard Peltier clemency on humanitarian grounds and as a matter of justice.
Leonard Peltier, an Anishinaabe-Lakota Native American, was a member of the American Indian Movement (AIM), which promotes Native American rights. On 26 June 1975, during a confrontation involving AIM members on the Pine Ridge Indian reservation in South Dakota, FBI agents Ronald Williams and Jack Coler were shot dead. AIM Member Joseph Stuntz was also killed. Leonard Peltier was convicted of their murders in 1977 and sentenced to two consecutive life sentences. Leonard Peltier has always maintained his innocence.
Myrtle Poor Bear, a key alleged eyewitness and a Lakota Native woman who lived at Pine Ridge, said on her statement that she saw Leonard Peltier kill both FBI agents. Based on this, Leonard Peltier was extradited from Canada, where he had fled following the shootings. Myrtle Poor Bear later retracted her testimony. Although not called as a prosecution witness at trial, the trial judge refused to allow Leonard Peltier’s attorneys to call Myrtle Poor Bear as a defense witness on the grounds that her testimony «could be highly prejudicial to the government». In 2000, Myrtle Poor Bear issued a public statement to say that her original testimony was a result of months of threats and harassment from FBI agents.
In 1980 documents were released to Leonard Peltier’s lawyers as a result of a lawsuit under the Freedom of Information Act. The documents contained ballistics evidence which might have assisted Leonard Peltier’s case, but which had been withheld by the prosecution at trial. However, in 1986, the U.S. Court of Appeal for the Eighth Circuit denied Leonard Peltier a retrial, stating that: «We recognize that there is some evidence in this record of improper conduct on the part of some FBI agents, but we are reluctant to impute even further improprieties to them.»
Previously, the U.S. Parole Commission has always denied parole to Leonard Peltier on the grounds that he did not accept criminal responsibility for the murders of the two FBI agents. This is even though, after one such hearing, the Commission acknowledged that, “the prosecution has conceded the lack of any direct evidence that you personally participated in the executions of two FBI agents”. This despite the fact that James H. Reynolds, the US Attorney whose office handled the criminal case prosecution and appeal of Leonard Peltier, wrote that he supported clemency «in the best interest of Justice in considering the totality of all matters involved.»
Leonard Peltier suffers from a variety of ailments, including kidney disease, Type 2 diabetes, high blood pressure, a heart condition, a degenerative joint disease, and constant shortness of breath and dizziness. A stroke in 1986 left him virtually blind in one eye. In January 2016, doctors diagnosed him with a life-threatening condition: a large and potentially fatal abdominal aortic aneurysm that could rupture at any time and would result in his death. He currently uses a walker due to limited mobility and contracted COVID-19 in 2022. He continues to be at risk of re-infection while in detention.
The National Congress of American Indians have called for Leonard Peltier’s release as have many other Tribal Leaders and Indigenous Peoples in the USA and around the world, as well as the United Nations Working Group on Arbitrary Detention. In 2015, several Nobel Peace Prize winners—including Archbishop Desmond Tutu—added their names to calls for his release. Leonard Peltier’s attorney applied for clemency to President Biden in July 2021. President Biden committed to granting clemency on a rolling basis during his administration. However, as of July 2024, no decision has been made on his application. He has previously sought clemency, most recently from President Obama in 2016, but his petition has been denied each time. Due to the numerous issues at trial, the exhaustion of all his legal avenues for appeal, the amount of time he has already served, his continued maintenance of innocence along with his chronic health issues, Leonard Peltier deserves to be granted clemency.
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