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URGENT ACTION Égypte – Action lettre Un étudiant injustement incarcéré n’a toujours pas reçu sa prothèse de jambe

UA 110/23-3 I Agir jusqu'au 18 août 2025 I (Mise à jour du 18.03.2025) I AI-Index: MDE 12/9153/2025
L’étudiant égyptien Oqba Hashad a passé cinq ans et neuf mois en détention provisoire à titre de sanction pour le militantisme de son frère en faveur des droits humains. Il est détenu dans la prison du Dixième jour de ramadan, où les autorités continuent de le priver cruellement d’une prothèse de jambe, dont il a besoin pour se déplacer sans assistance, car sa jambe droite a été amputée au-dessus du genou lorsqu’il était enfant. Alors que l’administration pénitentiaire a lancé une procédure pour lui fournir une prothèse de jambe fonctionnelle en février 2025, il ne l’a toujours pas reçue. Oqba Hashad est détenu uniquement en raison des activités militantes de son frère en faveur des droits humains. Il doit donc être remis en liberté immédiatement et sans condition. Dans l’attente de sa libération, les autorités égyptiennes doivent d’urgence lui fournir une prothèse.

Oqba Hashad est maintenu en détention arbitraire depuis cinq ans et neuf mois sans jugement, uniquement en raison de ses liens familiaux, en particulier des actions menées en faveur des droits humains par son frère Amr Hashad, militant qui a quitté l’Égypte en 2019. Les autorités carcérales ont interrogé Oqba Hashad à de multiples reprises, tout récemment encore en octobre 2023, au sujet du travail en faveur des droits humains de son frère et de ses contacts avec sa famille en Égypte. Elles voulaient également savoir s’il avait partagé avec son frère des informations au sujet de ses conditions de détention. Son frère Amr Hashad avait été appréhendé en 2014 en raison de son militantisme au sein du syndicat étudiant de l’Université d’Assiout. Par la suite, un tribunal l’a condamné à trois ans de prison après l’avoir reconnu coupable d’avoir rejoint une organisation terroriste, tenté de renverser le gouvernement et incité à la contestation. Depuis l’exil, Amr Hashad a continué de dénoncer les violations des droits humains en Égypte, notamment les disparitions forcées et les conditions de détention cruelles et inhumaines. La mère d’Oqba Hashad a été détenue et interrogée pendant neuf heures lors d’une visite à la prison de Shebin Al Kom, où son fils était alors incarcéré, en lien avec un message Facebook publié par Amr Hashad en décembre 2020 au sujet de l’interdiction faite à son frère de recevoir sa prothèse de jambe et des injustices subies par leur famille.

Depuis août 2022, en violation de l’interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements, les autorités carcérales le privent cruellement d’accès à des soins adéquats et à la prothèse pour sa jambe, ce qui lui cause de graves douleurs et souffrances physiques et psychologiques, et le rendent dépendant des autres prisonniers pour répondre à ses besoins les plus élémentaires. Le 9 janvier 2024, Oqba Hashad a été transféré au tribunal sans fauteuil roulant, en claudiquant sur une jambe, et a été contraint de s’assoir par terre devant le juge. En outre, les autorités pénitentiaires refusent de lui accorder des soins médicaux spécialisés, qui ne sont pas disponibles en prison, ce qui fait craindre des séquelles permanentes et irréversibles au niveau de sa colonne vertébrale, selon des médecins indépendants consultés par ses proches.

Le 7 août 2022, des proches de son compagnon de cellule, qui s’étaient rendus à la prison de Wadi al Natroun ce jour-là, ont appelé sa famille pour l’informer que sa prothèse de jambe s’était cassée. Sa famille s’est précipitée à la prison pour récupérer cette prothèse cassée et l’emmener pour réparation dans une clinique spécialisée, où un médecin et un ingénieur leur ont dit qu’il fallait la remplacer. La famille n’en ayant pas les moyens financiers, elle a cherché à la faire malgré tout réparer. Le 9 août 2022, lorsque ses proches sont revenus à la prison avec la prothèse, les autorités pénitentiaires ont insisté pour procéder à une inspection approfondie, ont tenté de la démonter et les ont prévenus qu’il y aurait d’autres inspections. Par ailleurs, Oqba Hashad souffre de vives douleurs au dos, car il est contraint de dormir par terre dans sa cellule à la prison de Wadi El Natroun. En mars 2024, après avoir comparu devant le service du procureur général de la sûreté de l’État pour être interrogé dans le cadre de la nouvelle affaire n° 3391/2023, il a été transféré à la prison du Dixième jour de ramadan (aile n° 2), où il est toujours incarcéré. Lorsque sa famille lui a rendu visite, il leur a dit que les conditions dans la prison du Dixième jour de ramadan (aile n° 2) sont meilleures qu’à celle de Wadi El Natroun, sans rien préciser de plus. Amnesty International a précédemment fait état des conditions cruelles et inhumaines qui prévalent dans cette prison (aile n° 6). Selon des avocats et des proches de prisonniers, tous les détenus sont privés de lumière du jour car ils ne sont autorisés à faire de l’exercice quotidien qu’à l’intérieur. En outre, à la suite d'une grève de la faim observée par des détenus en janvier 2025, les autorités ont exercé des représailles, notamment en transférant au moins trois d’entre eux dans des prisons connues pour leurs conditions de détention très dures, après avoir saisi leurs effets personnels.

En mai 2019, des agents de l’Agence de sécurité nationale ont fait irruption dans la résidence étudiante d’Oqba Hashad, à l’Université de la ville de Sadat, dans le gouvernorat de Menoufia, et ont arrêté tout le monde sans mandat. Tous les autres étudiants ont été libérés les jours suivants, sauf Oqba Hashad. Au lendemain de son arrestation arbitraire, il a été soumis à une disparition forcée pendant 77 jours aux mains des forces de sécurité, qui l’ont torturé et lui ont infligé des mauvais traitements: elles l’ont notamment suspendu par les bras au plafond et lui ont administré des décharges électriques sur les parties génitales et le moignon de sa jambe. Le 1er août 2019, un procureur a ordonné son placement en détention provisoire dans l’attente d’investigations sur les accusations portées à son encontre: avoir «rejoint un groupe formé contre l’état de droit» et «participé à des manifestations visant à renverser le régime». Depuis lors, sa détention provisoire, qui dépasse largement la limite de deux ans fixée par la loi égyptienne, est prolongée.

En tant qu’État partie à la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, l’Égypte est tenue de veiller à ce que les personnes porteuses de handicaps, lorsqu’elles sont privées de leur liberté, bénéficient, sur la base de l’égalité avec les autres, de garanties conformes au droit international relatif aux droits humains, d’aménagements raisonnables et de services de santé répondant spécifiquement à leur handicap.

Passez à l'action !

Défendez les droits d'Oqba Hashad et envoyez une lettre d'appel
– par courrier, X/Twitter, Facebook ou fax et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées (= voir sous ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX).

Délai pour prendre action: 18 août 2025.
Veuillez écrire en arabe, anglais ou dans votre propre langue.

Monsieur le Procureur,

Je vous écris afin de vous faire part de mon inquiétude quant au maintien en détention arbitraire prolongée, depuis le 20 mai 2019, d’Oqba Hashad, étudiant de 28 ans, incarcéré uniquement en raison du militantisme de son frère. Le 20 février 2024, un juge a ordonné sa libération au motif que sa détention provisoire dans le cadre de l’affaire n° 7769/2019, instruite par le service du procureur général de la sûreté de l’État, avait excédé la limite de deux ans fixée par la loi égyptienne. Au lieu de le remettre en liberté, les forces de sécurité l’ont soumis à une disparition forcée du 22 février au 2 mars 2024. Il a alors été conduit devant le service du procureur général de la sûreté de l’État, où les procureurs ont ordonné son placement en détention dans le cadre d’une nouvelle affaire n° 3391/2023, pour des accusations infondées similaires – avoir rejoint et financé une organisation terroriste. Cette pratique abusive, communément appelée «rotation», est systématiquement utilisée par les autorités pour maintenir les personnes en détention sans procès pour une durée indéterminée, bien au-delà de la limite de deux ans établie par le droit égyptien.

À la suite d’un accident survenu pendant son enfance, Oqba Hashad a été amputé de la jambe droite au-dessus du genou et depuis, il a besoin d’une prothèse de jambe pour se déplacer de manière autonome. Le 4 janvier 2024, grâce aux demandes répétées de sa famille et à la mobilisation de soutiens, les autorités carcérales lui ont fourni une nouvelle prothèse de jambe pour la première fois depuis que son ancienne prothèse s’est cassée en août 2022. Cependant, il ne peut pas l’utiliser, car elle est de taille 40, alors qu’il a besoin d’une taille 45. Selon un rapport médical indépendant, examiné par Amnesty International, s’il l’utilise, cela risque d’engendrer d’autres complications de santé, comme des problèmes liés à la colonne vertébrale et à la mobilité, ainsi que des irritations et des cicatrices au niveau de la peau. Le 10 janvier 2024, sa famille a soumis une requête au parquet, pour qu’un médecin lui rende visite et prenne les mesures pour une prothèse adaptée. Plus d’un an après, le 4 février 2025, l’administration pénitentiaire a appelé la mère d’Oqba Hashad pour lui demander d’amener sa précédente prothèse à la prison et le 6 février, ils sont venus dans sa cellule prendre les mesures, avec l’objectif déclaré de lui fournir une prothèse de jambe fonctionnelle. Toutefois, à l’heure où nous publions cette Action urgente, Oqba Hashad ne l’a toujours pas reçue.

Sa santé physique et psychologique est très affectée après presque six années de détention arbitraire dans des conditions de détention cruelles et inhumaines. Le fait de ne pas avoir de prothèse de jambe a gravement affecté sa santé, il souffre de fortes douleurs dorsales et se déplace avec grande difficulté. Cette situation affecte aussi terriblement sa santé mentale, d’après ses proches.

Je vous engage à veiller à ce qu’Oqba Hashad soit libéré immédiatement et sans condition, et à ce que toutes les charges retenues contre lui soient abandonnées, car il est détenu uniquement à titre de sanction pour le militantisme de son frère. Dans l’attente de sa libération, il faut qu’il puisse obtenir une prothèse de jambe adaptée, voir régulièrement sa famille et ses avocats, et recevoir tous les soins médicaux nécessaires, y compris dans des hôpitaux extérieurs si besoin. Il doit être détenu dans des conditions respectant les normes internationales relatives au traitement des prisonniers.

Veuillez agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de ma haute considération.

Dear Counsellor,

I write to you to express my concern over the prolonged arbitrary detention since 20 May 2019 of 28-year-old student Oqba Hashad solely for his brother’s human rights activism. On 20 February 2024, a judge ordered Oqba Hashad’s release on the grounds that his pretrial detention in Case No. 7769/2019 of the Supreme Security State Prosecution (SSSP) had exceeded the two-year limit under Egyptian law. However, instead of releasing him, security forces subjected him to enforced disappearance from 22 February to 2 March 2024. He was then taken to the SSSP, where prosecutors ordered his detention in a new Case No. 3391/2023 of the SSSP on similar bogus charges of joining and financing a terrorist group. The abusive practice, commonly referred to as «rotation», is systematically used by authorities to keep people locked up indefinitely without trial beyond the two-year limit stipulated by Egyptian law.

Following a childhood accident, Oqba Hashad’s right leg was amputated above the knee, and since then he requires a prosthetic leg to move unassisted. On 4 January 2024, following his family’s repeated requests and supporter mobilization, prison authorities provided Oqba Hashad with a new prosthetic leg since his old prosthetic broke in August 2022. However, it was unusable, as it was size 40 while Oqba Hashad needs a size 45. According to an independent medical report reviewed by Amnesty International, using it could lead to further health complications, including spinal and mobility related issues and skin irritation and scarring. On 10 January 2024, Oqba Hashad’s family submitted a request to the prosecution for a doctor to visit him and take measurements for an appropriate prosthetic leg. Over a year later, on 4 February 2025, the prison administration called Oqba Hashad’s mother to ask her to bring his previous prosthetic leg to prison and on 6 February, they visited his cell to take measurements with the declared aim to provide him with a functional prosthetic leg. However, at the time of writing, Oqba Hashad is yet to receive a new prosthetic leg.

Oqba Hashad’s physical and mental health is extremely poor after nearly six years of arbitrary detention in cruel and inhumane conditions of detention. Not having a prosthetic leg had very negative consequences on his health, he suffers from severe back pain and moves with great difficulty. This situation is dramatically affecting his mental health, according to his relatives.

I urge you to ensure that Oqba Hashad is immediately and unconditionally released and all charges against him dropped as he is detained solely as a punishment for his brother’s activism. Pending his release, he must be granted a suitable prosthetic leg as well as regular access to his family, lawyers and adequate healthcare, including in outside hospitals if necessary, and held in conditions that comply with international standards for the treatment of prisoners.

Yours sincerely,
 

Suggested social media messaging:

#Egypt: Student Oqba Hashad has spent nearly 6 years arbitrarily detained without trial to punish him for his brother's activism. Authorities continue to cruelly deny him a prosthetic leg, which he needs to walk unassisted. He must be immediately and unconditionally released
 

Procureur:
Public Prosecutor Mohamed Shawky Ayyad
Office of the Public Prosecutor
Madinat al-Rehab
Cairo
Arab Republic of Egypt

Fax: +202 2577 4716
Twitter/X: @EgyptianPPO
Facebook: https://www.facebook.com/ppo.gov.eg

COPIES À

Botschaft der Arabischen Republik Ägypten
Elfenauweg 61
3006 Bern

Fax: 031 352 06 25
E-Mail: [email protected]
FB: https://www.facebook.com/eg.bern.embassy/



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Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

Egyptian student Oqba Hashad has spent five years and nine months in pretrial detention as punishment for his brother’s human rights activism. He is held in 10th of Ramadan Prison, where authorities continue to cruelly deny him a prosthetic leg, which he needs to walk unassisted as his right leg has been amputated above the knee since his childhood. Although the prison administration began procedures to provide Oqba Hashad with a functional prosthetic leg in February 2025, he has yet to receive one. Egyptian authorities should release him immediately and unconditionally as his detention is solely linked to his brother’s human rights activism. Pending his release, they should urgently provide him with a prosthetic leg.

Oqba Hashad has been arbitrarily detained for five years and nine months without trial, solely due to his family affiliation, in particular the human rights activism of his brother Amr Hashad, a human rights activist who left Egypt in 2019. Prison authorities had interrogated Oqba Hashad on multiple occasions, most recently in October 2023, about his brother’s human rights work and contact with his family in Egypt. They also questioned Oqba Hashad on whether he had shared any information with his brother about his prison conditions. His brother Amr Hashad had been arrested in 2014 in connection with his activism with the student union at Assiut University. Subsequently, a court sentenced Amr Hashad to three years in prison after convicting him of charges of joining a terrorist organization, attempting to overthrow the government and inciting protests. From exile, Amr Hashad continued to document human rights violations in Egypt including enforced disappearances and cruel and inhuman detention conditions. Oqba Hashad’s mother was also detained and questioned for nine hours during a visit to Shebin Al-Kom prison, where Oqba Hashad was held at the time, in a relation to a Facebook post written by Amr Hashad in December 2020 about his brother being banned from accessing his prosthetic leg and the injustices suffered by their family.

Since August 2022, in violation of the absolute violation of torture and other ill-treatment, prison authorities have been cruelly denying Oqba Hashad access to adequate healthcare and a prosthetic leg, causing him severe physical and psychological pain and suffering, including as he is forced to rely on other prisoners to meet his most basic needs. On 9 January 2024, Oqba Hashad was transferred to court without a wheelchair, hopping on one leg, and was forced to sit on the floor in front of the judge. The prison authorities are also refusing to grant him specialized medical care, not available in prison, raising fears about permanent and irreversible damage to his spinal column, according to independent doctors consulted by his relatives.

On 7 August 2022, relatives of Oqba Hashad’s cellmate, who had visited the Wadi al-Natroun prison that day, called Oqba Hashad’s family to inform them that his prosthetic leg broke. His family rushed to the prison to collect the broken prosthetic leg, and took it for repairs at a specialised clinic, where a doctor and an engineer told them that a replacement was needed. The family did not have the financial means to replace it, and therefore sought to repair it instead. On 9 August 2022, when his relatives returned to the prison with the prosthetic leg, the prison authorities insisted on carrying out a thorough inspection, attempted to dismantle it and informed the family that they would submit it for further inspections. Oqba Hashad also suffers from severe back pain as he was his forced to sleep on the floor in his cell in Wadi El Natroun prison. In March 2024, after appearing in front of the SSSP for interrogation in a new Case No. 3391/2023 of the SSSP, Oqba Hashad was transferred to in the 10th of Ramadan prison (section 2), where he remains. During family visits, he told his family that the conditions in the 10th of Ramadan prison (section 2) were better than Wadi El Natroun without specifying details. Amnesty International has documented the cruel and inhumane conditions of detention inside the 10th of Ramadan prison (section 6). According to lawyers and relatives of detainees, all detainees are deprived of sunlight and only permitted daily exercise indoors. Moreover, following a hunger strike by detainees in January 2025 the authorities carried out reprisals including by transferring at least three detainees to prisons notorious for their harsh detention conditions, after confiscating their belongings.

In May 2019, National Security Agency (NSA) agents stormed Oqba Hashad’s student residence at the University of Sadat City (USC), in Menoufia governorate, and arrested everyone without a warrant. All other students were released within days, except for Oqba Hashad. Following his arbitrary arrest, security forces forcibly disappeared Oqba Hashad for 77 days and subjected him to torture and other ill-treatment, including suspension by his arms from the ceiling, and electric shocks on his genitals and stump of his leg. On 1 August 2019, a prosecutor ordered his pre-trial detention pending investigations into charges of «joining a group formed against the rule of law» and «participating in demonstrations to overthrow the regime». Since then, his pretrial detention, which has long exceeded the two-year limit permitted under Egyptian law, has been extended.

As a state party to the Convention on the Rights of Persons with Disabilities, Egypt must fulfil its obligations to ensure that when persons with disabilities are deprived of their liberty, they are, on an equal basis with others, entitled to guarantees in accordance with international human rights law and are provided with reasonable accommodation and with health services specifically because of their disabilities.


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Write an appeal in your own words or use the model letter below. You find a ready-to-print model letter under
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Please take action before 18 August 2025.
Preferred language: Arabic, English. You can also write in your own language.