Maria Ponomarenko devant le tribunal. Elle porte une étoile jaune avec l'inscription: «Oppositionniste, Patriote, Pacifiste» © Yulia Morozova / SOTA
Maria Ponomarenko devant le tribunal. Elle porte une étoile jaune avec l'inscription: «Oppositionniste, Patriote, Pacifiste» © Yulia Morozova / SOTA

URGENT ACTION Russie – Action lettre Il faut mettre un terme au traitement inhumain que subit Maria Ponomarenko en prison

UA 033/24 I Agir jusqu'à nouvel avis I (UA du: 19.04.2024) I AI-Index: EUR 46/7964/2024
Les autorités russes mettent en danger la santé et la vie de la journaliste Maria Ponomarenko, du fait des traitements qui lui sont infligés et de ses conditions de détention. Elle est notamment placée à l’isolement et ne reçoit pas les soins médicaux adaptés. Elle a été condamnée à six ans d’emprisonnement uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression; elle doit être libérée immédiatement et sans condition.

Maria Ponomarenko est une prisonnière d’opinion, détenue uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Elle doit donc être libérée immédiatement et sans condition. Elle est l’une des figures clés qu’Amnesty International défendra dans le cadre de sa campagne Protégeons les manifs en 2024.

Maria Ponomarenko est une militante, blogueuse et journaliste originaire de Barnaoul, dans le territoire administratif (krai) de l’Altaï, qui a travaillé pour le média en ligne RusNews. Le 23 avril 2022, elle a été arrêtée et détenue par la police au titre de l’article 207.3 (2) (d) («diffusion publique délibérée de fausses informations au sujet des forces armées de la Fédération de Russie» commise en vue de propager la haine ou l’inimitié). Les «fausses informations» qu’elle est accusée d’avoir diffusé concernent une publication du 17 mars (supprimée depuis lors) sur sa chaîne Telegram portant sur le bombardement du centre d’art dramatique régional de Donetsk à Marioupol par les forces russes le matin précédent. Elle contenait une vidéo du théâtre réalisée avant l’attaque et un bref commentaire déplorant les morts civiles. Le 15 février 2023, un tribunal de Barnaoul, dans l’Altaï, a déclaré Maria Ponomarenko coupable et l’a condamnée à une peine de six ans d’emprisonnement, assortie d’une interdiction d’exercer le journalisme pendant cinq ans après sa libération. Sa sentence a été confirmée en appel. Pendant son incarcération, Maria Ponomarenko a été accusée de se montrer violente à l’égard des gardiennes, au titre de l'article 321 (2e partie) du Code pénal de la Fédération de Russie, ce qu’elle dément. Maria Ponomarenko est une prisonnière d’opinion, détenue uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Elle doit donc être libérée immédiatement et sans condition. Elle est l’une des figures clés qu’Amnesty International défendra dans le cadre de sa campagne Protégeons les manifs en 2024.

Pendant le temps passé au centre de détention provisoire et en colonie pénitentiaire, elle a signalé diverses formes de mauvais traitements. Au cours de la période qu’elle a passée en détention provisoire, elle a été illégalement placée dans un hôpital psychiatrique et en cellule disciplinaire, et a également survécu à une dépression nerveuse et à une tentative de suicide. En début d’année, elle a transmis à une organisation de défense des droits des femmes dont elle fait partie une liste des violations des droits des prisonnières dans les colonies pénitentiaires des régions de Krasnoïarsk et de l’Altaï.

Il s’agit de la quatrième fois que Maria Ponomarenko est envoyée en cellule disciplinaire en avril 2024. Deux de ses précédents placements à l’isolement ont été motivés par son mauvais état de santé, un autre parce qu’elle s’est évanouie et un dernier parce qu’elle n’était pas en mesure de se lever de son lit à la demande d'un agent pénitentiaire en raison de fortes douleurs lombaires. Au cours de ses trois premiers placements à l’isolement, elle a passé plus d’un mois et demi en cellule disciplinaire, parfois pendant plus de 15 jours d’affilée. Plusieurs personnes condamnées à de lourdes peines en vertu des lois sur la censure de la guerre ou en raison de leurs positions hostiles à la guerre, comme Alexeï Gorinov et Vladimir Kara-Murza, ont également été placées à plusieurs reprises à l’isolement, privées de soins de santé adéquats et d'autres droits fondamentaux.

Passez à l'action !

Défendez Maria Ponomarenko et envoyez une lettre d'appel – par courrier ou e-mail et/ou sur les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées.

Délai pour prendre action: jusqu'à nouvel avis (= UA prolongé sans délai).
Veuillez écrire en russe, anglais ou dans votre propre langue.

 

 

                                     

Monsieur le Directeur général du Service fédéral d'application des peines de l’Altaï,

Je suis vivement préoccupé·e par l’incarcération inique et les mauvais traitements qui seraient infligés à la journaliste de RusNews Maria Ponomarenko, qui se trouve sous votre contrôle. Depuis son arrestation en 2022, de multiples informations font état de mauvais traitements et de sanctions arbitraires qu’elle a subis en détention à IK-6 (Shipunovo) et aux centres de détention provisoire SIZO-1 et SIZO-2 à Barnaoul, notamment : traitement psychiatrique forcé, y compris l’administration de substances dont on ignore la nature ; mise à disposition de chaussures qui ne lui vont pas à la veille d’une audience disciplinaire ; interruptions de la fourniture de médicaments ; confiscation de marchandises et de denrées autorisées par le personnel du Service fédéral d'application des peines (FSIN) ; menaces du personnel du FSIN de priver Maria d’appels téléphoniques avec sa famille ; placement répété en détention à l’isolement.

Maria Ponomarenko souffre de claustrophobie et d’autres troubles de santé mentale et ne peut pas être placée de manière sécurisée en détention à l’isolement. Lors de son précédent séjour en cellule disciplinaire, sa santé mentale s’est dégradée et elle a tenté de se suicider. Elle a entamé une grève de la faim après avoir été placée à l’isolement pour protester contre les traitements indignes que lui réservent les autorités pénitentiaires. Ces mauvais traitements imputables aux autorités pénitentiaires placées sous votre contrôle mettent en péril sa santé, à la fois physique et psychologique, ainsi que sa vie. Ils bafouent ses droits fondamentaux et je crains qu’ils ne soient en fait une forme de représailles au motif qu'elle a exprimé des opinions contre la guerre.

Je vous prie instamment de libérer Maria Ponomarenko immédiatement et sans condition. Dans l’attente, je vous demande d’user des pouvoirs dont vous disposez pour faire en sorte que les mauvais traitements infligés à Maria Ponomarenko cessent sur-le-champ et à ce que le traitement qui lui sera réservé dans toute institution carcérale, ainsi que pendant les transferts entre les établissements, soit conforme au droit international et aux normes internationales. Toutes les personnes soupçonnées d’être pénalement responsables de ces actes doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables respectant le droit international.

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de ma haute considération.
 

Pour destinataire 1):  Dear Director of the Federal Penitentiary Service of the Altai Krai,
Pour destinataire 2):  Dear Commissioner for Human Rights in the Altai Krai,

I am deeply concerned by the unjust imprisonment and alleged ill-treatment of a RusNews journalist Maria Ponomarenko who is under your control. Since her arrest in 2022 there have been multiple reports of her ill-treatment and arbitrary punishment in custody in IK-6 (Shipunovo) and SIZO-1 and SIZO-2 in Barnaul, including:

Forced psychiatric treatment, including administration of unknown drugs; Provision of ill-fitting shoes ahead of a disciplinary hearing; Disruptions in provision of medication; Confiscation of authorized goods and groceries by Federal Penitentiary Service staff; Threats by Federal Penitentiary Service staff to deprive Maria of phone calls with her family; Repeated placement in solitary confinement.

Maria suffers from claustrophobia and other mental health conditions and cannot safely be placed in solitary confinement. During her previous placement in a punishment cell her mental health deteriorated, and she attempted suicide. She went on hunger strike after being placed in solitary confinement to protest her undignified treatment by the prison authorities. This ill-treatment by the prison authorities under your control puts Maria Ponomarenko’s health, both physical and mental, as well as her life at risk. It violates her human rights and I’m concerned this is being carried out as a form of reprisal for her expressing her anti-war views.

I urge you to release Maria Ponomarenko immediately and unconditionally. In the meantime, I request that you use your existing powers to ensure that the ill-treatment of Maria Ponomarenko is immediately stopped and that her treatment in any prison institution, as well as while in transit between them, complies with international law and standards. All those suspected of responsibility for Maria Ponomarenko’s ill-treatment must be brought to justice in fair proceedings in accordance with international law.

Yours sincerely,
 

The main targets of this UA are not present on global social media platforms (only Russian platforms such as VK and OK), but a public campaign on different social media may help raise the visibility of the case.
You can tag the Russian Embassy:
Facebook: /RusEmbSwiss
Twitter/X: /RusEmbSwiss

Hashtag: #FreeMariaPonomarenko

Proposed social media copy (X format):
Russia must release Maria Ponomarenko! Imprisoned for 6 years for an anti-war post, she’s now being refused adequate healthcare, deprived of necessities & threatened by prison officers. Please intervene and demand Russia #FreeMariaPonomarenko!

If Maria is still on a hunger strike, you can post the following:
Russian journalist Maria Ponomarenko is on hunger strike due to ill-treatment in prison. She was subjected to forced psychiatric treatment and threatened by prison authorities. She's in jail for 6 years for expressing her opposition to the war in Ukraine. #FreeMariaPonomarenko

 

1) Directeur général du Service fédéral d'application des peines (FSIN)du territoire administratif de l’Altaï :
Gerasimov Sergei Yermagenovich
Director of the Federal Penitentiary Service of the Altai krai
Lenina prospekt, 147-B
Barnaul, Altai krai, 656011
Russian Federation

Email: [email protected]

Envoi de la lettre en ligne via la plateforme: http://22.fsin.su/reception/
Formulaire uniquement en russe, un VPN est nécessaire pour y accéder depuis l'extérieur de la Russie


2) Commissaire aux droits de l’homme du territoire administratif de l’Altaï :
Vasilyev Anton Aleksandrovich
The Commissioner for Human Rights of the Russian Federation in the Altai krai
Partizanskaya ul, 69
Barnaul, Altai krai, 656059
Russian Federation

Email: [email protected]

Informations de la Poste Suisse concernant l'envoi de courrier vers la Russie:
→ Pour URGENT pas de Service jusqu'à nouvel avis.
Si vous rencontrez des problèmes pour envoyer du courrier en Russie, vous pouvez envoyer vos lettres accompagnées d'une lettre de motivation (c/o) à l'ambassade de Russie.
 

COPIES À

Ambassade de la Fédération de Russie
Brunnadernrain 37
3006 Berne

Fax: 031 352 55 95
E-mail: [email protected]

FB: /RusEmbSwiss
Twitter/X: /RusEmbSwiss

 


• Documents actuels

MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 033/24 (Word)
MODEL LETTER ENGLISH 033/24 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
Page 1 informations, page 2 modèle de lettre
UA 033/24 – FRANÇAIS
UA 033/24 – ENGLISH
 

→ Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir : ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
→ Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
 


English version (click on title to open):

The Russian authorities are putting the health and life of journalist Maria Ponomarenko at risk due to her treatment, and the conditions in detention, including being held in solitary confinement and not receiving adequate healthcare. Maria was sentenced to six years imprisonment solely for exercising her right to freedom of expression and must be released immediately and unconditionally.

Maria Ponomarenko is an activist, blogger and a journalist from Barnaul, Altai Krai, who worked for the online media outlet RusNews. On 23 April 2022, she was arrested and detained by the police under Article 207.3 (2) (d) («Public dissemination of knowingly false information about the Russian Armed Forces committed with motives of hatred or enmity»). The «false information» she was accused of disseminating was a 17 March post (which has since been deleted) in her Telegram channel about the bombing of the Donetsk Regional Academic Drama Theatre in Mariupol by Russian forces the previous morning. It contained a video from the theatre made before the attack and a short comment denouncing civilian deaths. On 15 February 2023, a court in Barnaul, Altai Krai found Maria Ponomarenko guilty and sentenced her to six years imprisonment and a five-year ban on engaging in journalism upon her release. The sentence was upheld on appeal. While in prison, Maria was accused with being violent towards the prison officers (Article 321, part 2 of the Criminal Code of the Russian Federation), which she denies. Maria Ponomarenko is a Prisoner of Conscience imprisoned solely for exercising her right to freedom of expression and must be released immediately and unconditionally. She is one of the key cases that Amnesty International will work on in 2024 within the «Protect the Protest» campaign.

During her time in the remand centre and penal colony, Maria reported various forms of mistreatment. During her time in pre-trial detention, she was unlawfully placed in a psychiatric hospital and a punishment cell, and also survived a mental breakdown and a suicide attempt. Earlier this year Maria shared a list of violations of the rights of women prisoners in the penal colonies in Krasnoyarsk region and Altai Krai to women’s rights campaign group she was part of.

In April 2024, it’s now the fourth time that Maria Ponomarenko has been sent to a punishment cell. Two of her previous placements in a solitary confinement were prompted by her ill-health: another was due to her fainting, and another one – for not being able to get up from her bed upon a correction’s officer’s demand due to severe lower back pain. In the first three placements, she’s spent over 1,5 months in punishment cells, sometimes for longer than 15 days in a row. Several other people who received long sentences under the war censorship laws or in relation to their anti-war positions, such as Aleksei Gorinov and Vladimir Kara-Murza, have also been repeatedly placed in solitary confinement, deprived of adequate healthcare and other basic human rights.


Take action

Write an appeal in your own words or use the model letter below. You find a ready-to-print model letter under
DOCUMENTS ACTUELS

Addresses see above in ADRESSES

Please also take action on Social Media. See above in
Guide Réseaux sociaux (Social Media)

Preferred language: Russian, English. You can also write in your own language.