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URGENT ACTION Libye – Action lettre Il faut libérer une militante détenue pour des publications sur les réseaux sociaux

UA 077/24 I Agir jusqu'au 31 décembre 2024 I (UA du: 03.03.2024) I AI-Index: MDE 19/8477/2024
Le 13 janvier 2024, l’Agence de sûreté intérieure (ISA), un service de sécurité allié aux Forces armées arabes libyennes (FAAL), un puissant groupe armé contrôlant de facto l’est et le sud de la Libye, a arrêté la militante et blogueuse Maryam Mansour al Warfalli, connue sous le nom de «Nakhla Fezzan», au bureau de l’ISA de Sebha, dans le sud de la Libye, après l’avoir convoquée pour un interrogatoire. Elle a été arrêtée sans mandat après avoir critiqué la gestion par les FAAL de la distribution de gaz de cuisine dans le sud de la Libye. Elle est détenue au siège de l’ISA à Benghazi depuis près de huit mois sans inculpation.

La Libye est divisée entre deux entités qui se disputent la légitimité, la gouvernance et le contrôle territorial. Le gouvernement d’unité nationale (GUN) contrôle Tripoli et la majeure partie de l’ouest de la Libye, tandis que les Forces armées arabes libyennes (FAAL), un puissant groupe armé, contrôlent de facto l’est et le sud du pays.

Le 20 août 2024, 60 partis politiques libyens ont signé une déclaration exprimant leur inquiétude quant aux cas de détention arbitraire, d’enlèvement et de disparition forcée, et à la campagne de répression visant la société civile et les militant·e·s à travers le pays.

Le 10 juillet, la Chambre des représentants (le Parlement libyen) a approuvé à l’unanimité le budget 2024 du «gouvernement libyen» parallèle, allié aux FAAL et à la Chambre des représentants, qui s’élève à 179 milliards de dinars libyens (34 milliards d’euros). Ce budget alloue des fonds à des groupes armés ayant des antécédents de violations des droits humains, dont l’Agence de sûreté intérieure (ISA). Le 6 avril 2023, la Chambre des représentants a promulgué une nouvelle loi sur la réorganisation de l’ISA. En vertu de cette loi, l’ISA est habilitée à fonder des projets d’investissement et des sociétés et à fournir des services de sécurité moyennant des frais; elle est placée sous le commandement nominal du Conseil ministériel et son siège se trouve à Benghazi.

En 2017, la Chambre des représentants alliée aux FAAL a publié un décret plaçant les forces de l’Agence de sûreté intérieure (ISA) sous le commandement des FAAL. Les témoignages et autres informations recueillis par Amnesty International font état de la coopération et du transfert de détenus entre l’ISA et d’autres groupes armés alliés aux FAAL, dont la police militaire, la 128e brigade et la brigade Tariq Ibn Zeyad. Les groupes armés de l’ISA, qui agissent sous l’autorité de facto des FAAL, ont chacun leur propre commandant, répondant tous en théorie à un seul commandant en chef, Ousama Al Dressi, depuis sa nomination en novembre 2022 par le président de l’époque du gouvernement de stabilité nationale (GNS), renommé par la suite gouvernement libyen. Les membres de l’Agence de sûreté intérieure (ISA) ont commis de terribles atteintes aux droits humains afin de réduire au silence les détracteurs et les opposants, notamment à coups de détentions arbitraires, de disparitions forcées et d’actes de torture.

Une entité distincte, également appelée ISA, opère dans l’ouest de la Libye. Elle est dirigée par Lotfi al Harari, en théorie sous l’autorité du Premier ministre du gouvernement d’unité nationale.

icon_ALERT.png  Passez à l'action !

Défendez les droits de Nakhla Fezzan et envoyez une lettre d'appel – par e-mail, et/ou par les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées.

Délai pour prendre action: 31 décembre 2024.
Veuillez écrire en arabe, anglais ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message.
Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre en évidence les revendications.

Monsieur le Maréchal,

Le 13 janvier 2024, l’Agence de sûreté intérieure (ISA), un service de sécurité allié aux Forces armées arabes libyennes (FAAL), que vous commandez, a arrêté la militante et blogueuse Maryam Mansour al Warfalli, âgée de 42 ans, au bureau de l’ISA situé à Sebha, dans le sud de la Libye, après l’avoir convoquée pour un interrogatoire. Elle a été arrêtée peu après avoir critiqué sur Facebook la gestion par les Forces armées arabes libyennes (FAAL) de la distribution de gaz de cuisine dans le sud de la Libye. Maryam Mansour Al Warfalli, connue sous le nom de «Nakhla Fezzan», critique haut et fort depuis des années la corruption et la mauvaise gestion des autorités dans le sud de la Libye.

Maryam Mansour Al Warfalli a été arrêtée sans mandat décerné par une autorité judiciaire compétente et est détenue au siège de l’ISA à Benghazi depuis près de huit mois sans inculpation.

Le 2 mai 2024, les autorités pénitentiaires l’ont orientée vers un psychiatre, qui a demandé son admission à l’hôpital de Benghazi. Au bout de cinq jours, l’ISA l’a renvoyée en détention à son siège à Benghazi sans que le médecin n’ait donné son aval. Pendant toute la durée de sa détention, on ne lui a autorisé aucune visite à la prison, ce qui a fortement pesé sur sa santé mentale. Sa famille a obtenu des informations à son sujet par téléphone à deux reprises, avant et après la fête de l’Aïd el Kébir. Sa mère se trouve actuellement dans un état critique; elle a eu un accident de voiture deux jours après l’arrestation de sa fille.

Je prie instamment les Forces armées arabes libyennes (FAAL) de prendre des mesures pour que Maryam Mansour al Warfalli soit libérée. Dans l’attente de sa libération, les autorités pénitentiaires doivent veiller à ce qu’elle puisse communiquer avec sa famille, consulter un avocat et bénéficier de soins médicaux. Les FAAL et les autres groupes armés sous leur commandement doivent mettre fin à leur campagne répressive contre leurs détracteurs et opposant·e·s, y compris les responsables politiques, les militant·e·s, les poètes·ses et les blogueurs·euses, et libérer toutes les personnes détenues arbitrairement.

Veuillez agréer, Maréchal, l’expression de ma haute considération.
 

Dear Field Marshal Khalifa Haftar,

On 13 January 2024, the Internal Security Agency (ISA), a security agency allied with the Libyan Arab Armed Forces (LAAF), which you command, arrested 42-year-old activist and blogger Maryam Mansour al-Warfalli at ISA’s Sabha office in southern Libya, after she was called in for questioning. The arrest occurred shortly after she criticized the LAAF’s supervision of the distribution of cooking gas in southern Libya on Facebook. Maryam Mansour Al-Warfalli, known as «Nakhla Fezzan», has been a vocal critic of the authorities’ corruption and mismanagement in southern Libya for years.

The ISA arrested Maryam Mansour Al-Warfalli without a warrant issued by a competent judicial authority and has been detaining her in the ISA headquarters in Benghazi for almost eight months without charge.

On 2 May 2024, the prison authorities referred her to a psychiatrist, who requested that she be admitted to Benghazi Hospital. After five days at the hospital, the ISA returned her to detention at their headquarters in Benghazi without medical approval from the doctor. Throughout the duration of her detention, she has not been allowed any prison visits, putting a severe strain on her mental health. Her family has obtained information about her via phone calls two times, before and after the Adha Holiday. Her mother is currently in critical condition after a car accident two days after her daughter’s detention.

I urge LAAF to immediately ensure the release of Maryam Mansour al-Warfalli. In the meantime, the prison authorities must allow Maryam Mansour Al-Warfalli to contact her family and ensure that she has access to a lawyer and to adequate medical care. The LAAF and other armed groups under its command must end their repressive campaign against their critics and opponents, including politicians, activists, poets and bloggers, and release all those arbitrarily detained.

Yours sincerely,
 

@LNAspox
@ParliamentLY
@DrOsamaSHamad
@MidiaGovLibyan
@Dabaibahamid
@GovernmentLY

Suggested tweet:

Maryam Mansour Al-Warfalli is an activist and blogger detained solely for her criticism of the de facto authorities in south Libya.

The Libyan Arab Armed Forces must ensure the release of Maryam Mansour Al-Warfalli and all arbitrarily detained by Internal Security Agency and other allied armed groups.
 

Maréchal Khalifa Belqasim Haftar
Commandant en chef des Forces armées arabes libyennes (FAAL)
General Commander of the Libyan Arab Armed Forces (LAAF)

E-mail: [email protected]

Meilleur moyen d'atteindre la cible:
https://www.facebook.com/General.official.leadership
https://www.facebook.com/LNAspox
https://www.facebook.com/MidiaGovLibyan
https://www.facebook.com/LibyanGovernment


COPIEs à

His excellency Abdelhamid AlDabaiba, the Prime Minister of the Libyan Government of National Unity (GNU).

His excellency Osama Hammad, the Acting Prime Minister of the Libyan Government appointed by HoR.

-

Ambassade de l'État de Libye
Tavelweg 2
3000 Berne 31
Fax: 031 351 13 25
E-mail: [email protected] ; [email protected]
Facebook: https://www.facebook.com/libyanEmbassyinbern


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MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
•  MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 077/24 (Word)
•  MODEL LETTER ENGLISH 077/24 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 077/24 – FRANÇAIS
•  UA 077/24 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir : ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

On 13 January 2024, the Internal Security Agency (ISA), a security agency allied with the Libyan Arab Armed Forces (LAAF), a powerful armed group in de facto control of eastern and southern Libya, arrested the activist and blogger Maryam Mansour al-Warfalli, known as «Nakhla Fezzan», at ISA’s Sabha office in southern Libya after she was called in for questioning. She was arrested without a warrant after she criticized the LAAF’s management of the distribution of cooking gas in southern Libya. She has been detained in the ISA headquarters in Benghazi for almost eight months without charge.

Libya is currently divided between two entities competing for legitimacy, governance and territorial control. The Government of National Unity (GNU) controls Tripoli and most of western Libya, while the Liby-an Arab Armed Forces (LAAF), a powerful armed group, is in de facto control of eastern and southern Libya.

On 20 August 2024, 60 Libyan political parties signed a statement expressing their concern over the continued cases of arbitrary detention, kidnappings and enforced disappearances, as well as the campaign of repression against civil society and activists across the country.

On 10 July 2024, the House of Representatives (HoR) – Libya’s parliament – unanimously approved the 2024 budget for the parallel «Libyan Government», allied to the LAAF and the HoR, which totals LYD 179 billion (USD 36.80 billion). This budget earmarks funds for armed groups with histories of human rights abuses, including the ISA. On 6 April 2023, the HoR enacted a new law on the reorganization of the ISA. Under the new law, the ISA is empowered to establish investment projects and companies and provide security services for a fee, and it is placed under the nominal command of the Ministerial Council, with Benghazi as its headquarters.

In 2017, the LAAF-allied HoR issued a decree bringing ISA forces under the command of the LAAF. Testimonies and other information collected by Amnesty International point to the cooperation and handover of detainees between the ISA and other LAAF-affiliated armed groups, including the military police, the 128th and the Tariq Ben Zeyad (TBZ) armed group. The ISA armed groups, operating under the de facto authority of the LAAF, each have their commanders, all nominally answering to one top command-er, Ousama Al-Dressi, since his appointment in November 2022 by the then president of the parallel Libyan Government of National Stability (GNS), later renamed to the Libyan Government. Members of the ISA have committed harrowing human rights abuses to silence critics and opponents, including detaining them arbitrarily and subjecting them to enforced disappearances and torture.

A separate entity, also named ISA, operates in western Libya. It is led by Lotfi al-Harari, nominally under the authority of the Government of National Unity (GNU) Prime Minister.

 

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