Manifestation en septembre 2016 devant la Cour constitutionnelle de la République dominicaine pour commémorer le troisième anniversaire de la décision 168-13 et dénoncer l'apatridie dans le pays. La manifestation faisait également partie d'une série d'activités visant à marquer la remise au gouvernement dominicain de la pétition mondiale d'Amnesty International contre l'apatridie en République dominicaine. En septembre 2013, des dizaines de milliers de personnes ont été rétroactivement et arbitrairement déchues de leur citoyenneté dominicaine par la décision 168-13. La grande majorité des victimes sont des Dominicains d’origine haïtienne, qui se sont souvent retrouvés apatrides à cause de cette décision. © Amnesty International / Fran Afonso
Manifestation en septembre 2016 devant la Cour constitutionnelle de la République dominicaine pour commémorer le troisième anniversaire de la décision 168-13 et dénoncer l'apatridie dans le pays. La manifestation faisait également partie d'une série d'activités visant à marquer la remise au gouvernement dominicain de la pétition mondiale d'Amnesty International contre l'apatridie en République dominicaine. En septembre 2013, des dizaines de milliers de personnes ont été rétroactivement et arbitrairement déchues de leur citoyenneté dominicaine par la décision 168-13. La grande majorité des victimes sont des Dominicains d’origine haïtienne, qui se sont souvent retrouvés apatrides à cause de cette décision. © Amnesty International / Fran Afonso

URGENT ACTION République Dominicaine – Action lettre Les politiques migratoires racistes doivent cesser

UA 088/24-1 I Agir jusqu'au 10 juillet 2025 I (UA mise à jour du: 21.04.2025) I AI-Index: AMR 27/9277/2025
Plus de 180'000 personnes ont été expulsées vers Haïti au cours des six derniers mois en vertu d’une politique migratoire renforcée qui est raciste. Malgré la grave situation sécuritaire et humanitaire qui règne en Haïti, les expulsions collectives se font sans évaluation suffisamment individualisée des cas. Le 6 avril, le gouvernement a annoncé 15 nouvelles mesures visant à limiter encore plus l’immigration. Certaines de ces mesures créent de nouveaux obstacles pour l’accès des personnes migrantes aux services publics, notamment de santé. Nous appelons les autorités dominicaines à cesser immédiatement les expulsions collectives et à annuler les politiques discriminatoires.

Le 2 octobre 2024, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a annoncé la mise en œuvre immédiate d'un plan visant à expulser jusqu'à 10'000 migrant·e·s par semaine, ciblant les personnes d’origine haïtienne. Au 1er avril 2025, selon la Direction générale des migrations, plus 180'000 personnes avaient déjà été expulsées dans le cadre de ce plan. Ces expulsions collectives, qui se déroulent en dépit de la crise humanitaire et sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver en Haïti, exposent les personnes renvoyées sur place à de graves risques et sont contraires au principe de «non-refoulement».

Le 6 avril 2025, le gouvernement dominicain a annoncé 15 nouvelles mesures migratoires qui ravivent les craintes. L’une d’elles prévoit l’application d’un nouveau protocole dans les hôpitaux publics, selon lequel le personnel de santé doit enregistrer le statut migratoire de tous les patients et prévenir les autorités lorsque des migrant·e·s sans papiers sont pris en charge. D’après les annonces du gouvernement, ces personnes seront expulsées immédiatement après avoir reçu des soins médicaux. Cette pratique menace le droit à la santé, au respect de la vie privée et à l’intégrité physique, et elle pourrait dissuader des personnes vulnérables – notamment les femmes enceintes, les mineur·e·s et les victimes de violence – de chercher à obtenir des soins dont elles ont besoin urgemment.

Par ailleurs, le gouvernement n’a pas mis en place de garanties suffisantes pour prévenir le profilage racial et la discrimination raciale, ni tenu compte des effets délétères de ses politiques migratoires. Au contraire, les autorités continuent de nier les preuves de violations des droits humains présentées par des organisations de la société civile et des organes internationaux. Ce déni s’accompagne de discours stigmatisants à l’égard des migrant·e·s haïtiens, notamment des femmes enceintes et des mineur·e·s essayant d’accéder aux services publics, qui renforcent les stéréotypes racistes et créent un environnement hostile.

Les défenseur·e·s des droits humains et les journalistes soutenant les migrant·e·s sont de plus en plus confrontés à des menaces et une stigmatisation. Malgré les appels à sauvegarder l’espace civique, les autorités dominicaines n’ont pas adopté de mesures spécifiques pour protéger les personnes qui défendent les droits des ressortissant·e·s haïtiens et des Dominicain·e·s d’origine haïtienne. Cette inaction contribue à un climat de peur plus général qui décourage le travail d’information sur les violations des droits humains et l’exercice de droits fondamentaux.

Amnesty International appelle à nouveau les autorités dominicaines à mettre fin à la pratique systématique des expulsions collectives et à adopter des politiques migratoires exhaustives fondées sur le respect des droits humains. Ces politiques doivent notamment prévoir un examen individualisé des besoins de protection, l’accès aux soins de santé et aux services publics sans discrimination et des mesures pour empêcher la criminalisation et la stigmatisation des personnes migrantes et des défenseur·e·s des droits humains.

Passez à l'action !

Défendez les droits des les Haïtien·ne·s et tous les migrant·e·s en République Dominicaine et envoyez une lettre d'appel
– par courrier ou e-mail et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées.

Délai pour prendre action: 10 juillet 2025.
Veuillez écrire en espagnol, anglais ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message. Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre p.ex. en évidence les revendications et le nom. 

Pour éviter que les emails ne finissent dans les spams, il est conseillé de changer le titre du sujet.

Monsieur le Président,

Je vous écris pour vous faire part de ma vive inquiétude concernant les expulsions collectives de migrant·e·s haïtiens et les 15 nouvelles mesures annoncées par votre gouvernement le 6 avril 2025, qui visent à limiter encore l’immigration. La poursuite et l’intensification des renvois forcés en Haïti – plus de 180'000 personnes depuis octobre 2024 – en font des expulsions collectives, qui bafouent les droits des personnes migrantes et demandeuses d’asile au regard du droit international, notamment leur droit à un examen individuel de leur situation.

Le fait que votre gouvernement renvoie des gens en Haïti malgré la crise en cours dans ce pays est particulièrement alarmant. Selon les informations recueillies par Amnesty International, même des femmes enceintes et des enfants ont été expulsés, en violation des protocoles de la République dominicaine en la matière et du droit international relatif aux droits humains.

Par ailleurs, il est extrêmement préoccupant que votre gouvernement cherche à restreindre l’accès aux services publics de santé pour tous les migrant·e·s. Les nouvelles mesures pourraient empêcher des personnes d’accéder à des soins médicaux vitaux, y compris des Dominicains et Dominicaines apatrides. Ces actions suscitent de graves craintes relatives au respect des droits humains car elles enfreignent le droit à la santé et le droit de ne pas subir de discrimination.

La République dominicaine doit respecter ses obligations en matière de droits humains et protéger la dignité et les droits de toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité. C’est pourquoi je vous appelle à cesser les politiques migratoires racistes visant les Haïtien·ne·s et tous les migrant·e·s, notamment le profilage racial, les expulsions collectives et les restrictions de l’accès à des services essentiels.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
 

Dear President,

I am writing to express my deep concern regarding the ongoing collective expulsions of Haitian migrants and the recent set of 15 measures your government announced on 6 April 2025, to further restrict immigration. The continuation and escalation of deportations — now totaling more than 180’000 people since October 2024 — amount to collective expulsions that violate the rights of migrants and asylum seekers under international law. Especially their right to an individual assessment.

I am particularly alarmed by the fact that your government is deporting people to Haiti despite the ongoing crisis there. Amnesty International has documented that even pregnant women and children have been deported, violating the Dominican protocols on the matter and international human rights law.

Furthermore, it is extremely concerning to know that your government seeks to restrict access to public health services for all migrants. The new protocols could prevent individuals from accessing life-saving health services, including Dominicans in a situation of statelessness. These actions raise serious human rights concerns and violate the right to health and non-discrimination.

The Dominican Republic must fulfil its human rights obligations and protect the dignity and rights of all people, regardless of nationality. Therefore, I urge you to end racist migration policies against Haitian and all migrants, which include racial profiling, collective deportations and restrictions to access essential services.

Sincerely,
 

Señor Presidente:

Me dirijo a usted para expresarle mi honda preocupación por las continuas expulsiones colectivas de personas migrantes haitianas y por el reciente conjunto de 15 medidas que su gobierno anunció el 6 de abril de 2025 para restringir aún más la migración. El carácter continuado y en aumento de las deportaciones —que suman ya más de 180.000 personas desde octubre de 2024— convierte a éstas en expulsiones colectivas que violan los derechos que, en virtud del derecho internacional, amparan a las personas migrantes y solicitantes de asilo. Especialmente violan el derecho de estas personas a una evaluación individualizada.

Me alarma particularmente el hecho de que su gobierno esté deportando a personas a Haití a pesar de la crisis que azota ese país. Amnistía Internacional ha documentado la deportación incluso de niños, niñas y mujeres embarazadas, lo cual viola tanto los protocolos dominicanos sobre este tema como el derecho internacional de los derechos humanos.

Además, resulta sumamente preocupante saber que su gobierno trata de restringir el acceso a servicios de salud pública para todas las personas migrantes. Los nuevos protocolos podrían impedir el acceso a servicios de salud necesarios para salvar la vida, incluso a personas dominicanas en situación de apatridia. Estas acciones suscitan honda preocupación en materia de derechos humanos y violan el derecho a la salud y a no sufrir discriminación.

República Dominicana debe cumplir sus obligaciones de derechos humanos y debe proteger la dignidad y los derechos de todas las personas, independientemente de su nacionalidad. Por tanto, lo insto a poner fin a las políticas de migración racistas contra personas haitianas y todas las personas migrantes, unas políticas que incluyen el establecimiento de perfiles raciales, deportaciones colectivas y restricciones para acceder a servicios esenciales.

Atentamente,
 

Targets:
Twitter and Instagram: @luisabinader
Facebook: https://www.facebook.com/LuisAbinaderCorona/ 

Suggested Messaging + Hashtags: 
The Dominican Republic President @luisabinader Must Stop Racist Deportations of Haitians. Respect Human Rights Now. #RDAntirracista

Person to Follow/Retweet:
@reconoci_do
@ABelique
 

Luis Rodolfo Abinader Corona
Presidente de República Dominicana
Av. México esq. Calle Dr. Delgado, Palacio Nacional
Santo Domingo
República Dominicana

Twitter/X, Instagram: @luisabinader
Facebook: https://www.facebook.com/LuisAbinaderCorona/

E-mail: [email protected]
Si vous rencontrez des problèmes avec l'envoi de l'e-mail, veuillez envisager d'autres méthodes de communication, telles que les réseaux sociaux ou l'envoi de la lettre par poste ou via l'ambassade de la République dominicaine.

 

COPIES À

Ambassade de la République dominicaine
Weltpoststrasse 4
3015 Berne

Fax: 031 351 15 87
E-mail: [email protected]

 


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MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
•  MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 088/24-1 (Word)
•  MODEL LETTER ENGLISH 088/24-1 (Word)
•  MODELO DE CARTA ESPAÑOL 088/24-1 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 088/24-1 – FRANÇAIS
•  UA 088/24-1 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir : ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

Over 180’000 people had been deported to Haiti in the last semester under reinforced racist migration policies. Despite Haiti’s grave security and humanitarian, collective expulsions lack individualized assessments. On 6 April, the government announced 15 additional measures aimed at further restricting migration. These include new barriers for migrants to access public services such as health care. We call on authorities to immediately end collective deportations, and reverse discriminatory policies.

On 2 October 2024, President Luis Abinader of the Dominican Republic announced the implementation of a plan to deport up to 10’000 migrants per week, targeting people of Haitian origin. By early April 2025, according to the General Directorate of Migration, more than 180’000 people had already been deported under this plan. These collective expulsions are taking place despite the worsening humanitarian and security crisis in Haiti, which places returnees at grave risk and undermines the principle of non-refoulement.

On 6 April 2025, the Dominican government announced 15 new migration measures that raise further alarm. One such measure includes the implementation of a new protocol in public hospitals requiring healthcare personnel to register the immigration status of all patients, and to notify authorities when undocumented migrants receive services. According to the government’s announcement, these individuals will be deported immediately after receiving medical attention. This practice threatens the right to health, privacy, and physical integrity, and could deter people at risk—especially pregnant women, children, and survivors of violence—from seeking the healthcare they urgently need.

Furthermore, the government has not introduced adequate guarantees to prevent racial profiling and racial discrimination, nor has it acknowledged or addressed the harmful impact of its migration policies. Instead, officials continue to deny evidence of rights violations presented by civil society organizations and international bodies. This denial is accompanied by stigmatizing narratives against Haitian migrants, pregnant women, and children seeking access to public services, which reinforce racist stereotypes and create a hostile environment.

Human rights defenders and organizations supporting migrants face increased threats and stigmatization. Despite calls to protect civic space, Dominican authorities have failed to adopt specific measures to safeguard those defending the rights of Haitians and Dominicans of Haitian descent. This lack of action contributes to a broader environment of fear, discouraging documentation of abuses and the exercise of basic rights.

Amnesty International reiterates its call to Dominican authorities to put an end to the systemic practice of collective expulsions and to adopt comprehensive human rights-based migration policies. This includes ensuring individualized assessments of protection needs, protecting access to healthcare and public services without discrimination, and preventing the criminalization and stigmatization of migrants and human rights defenders.

 

Take action

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