Fahd Ezzi Mohammed Ramadhan, au centre (avec enfant dans les bras) © Droits réservés
Fahd Ezzi Mohammed Ramadhan, au centre (avec enfant dans les bras) © Droits réservés

URGENT ACTION Arabie saoudite – Action lettre / Délai expiré Un propriétaire de restaurant néerlando-yéménite détenu arbitrairement

UA 091/24 I Agir jusqu'au 18 février 2025 I (UA du: 18.10.2024) I AI-Index: MDE 23/8658/2024
Les autorités saoudiennes ont arrêté Fahd Ezzi Mohammed Ramadhan le 20 novembre 2023, deux jours après son arrivée en Arabie saoudite; il venait des Pays-Bas. Il a été maintenu en détention au secret entre le 23 novembre 2023 et le 1er janvier 2024, et n’a pas eu accès à une représentation juridique pendant sa détention et son interrogatoire. Il a expliqué à un responsable de l’ambassade des Pays-Bas à Riyad qu’il avait sympathisé en ligne avec un détracteur de la famille royale saoudienne, et qu’il pensait que c’était pour cette raison qu’il avait été arrêté. Il est probablement détenu arbitrairement en raison de ses activités en ligne, car, selon sa famille, des personnes qui l’ont interrogé lui ont demandé en mai de signer un document qui incluait quatre de ses tweets. Les autorités saoudiennes doivent relâcher immédiatement et sans condition Fahd Ezzi Mohammed Ramadhan.

Fahd Ezzi Mohammed Ramadhan est né en Arabie saoudite et il était retourné dans ce pays le 18 novembre 2023 pour rassembler des documents afin de remplir une demande de citoyenneté aux Pays-Bas, où il bénéficiait d’une protection au titre de l'asile depuis 2018. Il a obtenu la citoyenneté néerlandaise en février 2024.

Amnesty International a réuni des informations sur la répression croissante de la liberté d’expression par les autorités saoudiennes, répression qui cible à la fois des citoyen·ne·s saoudiens et des étrangers·ères, dont beaucoup ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement alors qu’ils n’avaient fait qu’exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, notamment en critiquant le gouvernement et sa politique.

La procédure juridique dans ces affaires est loin d’être conforme aux normes internationales d’équité des procès. Les accusé·e·s sont souvent détenus au secret sans inculpation, à l’isolement, et privés de la possibilité de consulter un·e avocat·e ou de contester la légalité de leur détention devant un tribunal.

En juillet 2024, Amnesty International avait recueilli des informations sur les cas de 82 personnes poursuivies uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique, notamment des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s politiques pacifiques, des journalistes, des poètes et des dignitaires religieux. Parmi ces personnes, 32 faisaient l’objet de poursuites pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions sur les réseaux sociaux. Amnesty International est consciente du fait que le nombre réel de procédures engagées pour de tels motifs est probablement beaucoup plus élevé.

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