© Third Party (ABUBAKER LUBOWA / DAILY MONITOR)
© Third Party (ABUBAKER LUBOWA / DAILY MONITOR)

URGENT ACTION Ouganda – Action lettre / Délai expiré Inculpation d’une figure de l’opposition victime d’un enlèvement

UA 100/24 I Agir jusqu'au 25 mai 2025 I (UA du: 26.11.2024) I AI-Index: AFR 59/8779/2024
Le 16 novembre, Kizza Besigye, opposant politique ougandais et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), a été enlevé à Nairobi, au Kenya. Il a refait surface le 20 novembre lorsqu’il a comparu devant un tribunal militaire à Kampala, en Ouganda, où il a été inculpé aux côtés d’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, d’infractions liées à la sécurité et de détention illégale d’armes à feu et de munitions. Il a été placé en détention provisoire à la prison de sécurité maximale de Luzira, à Kampala, en Ouganda, où il est maintenu en détention alors que les investigations se poursuivent. Kizza Besigye doit être libéré immédiatement en raison de la nature de son enlèvement, qui constitue une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains et de la procédure d’extradition qui implique des garanties en matière d’équité des procès.

7 avril 2025 / Mise à jour: Fin février, le Dr Kizza Besigye a été accusé de trahison supplémentaire. Il a ensuite été traduit devant le tribunal de première instance de Nakawa à Kampala, un tribunal civil. La demande de libération sous caution de ses avocats a été rejetée. La prochaine audience de mise en liberté sous caution du Dr Kizza aura lieu le 11 avril. Nous vous tiendrons au courant de tous les développements.

Kizza Besigye est un médecin ougandais, figure de l’opposition politique et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), qui s’est présenté sans succès contre le président Yoweri Kaguta Museveni lors des scrutins de 2001, 2006, 2011 et 2016.

Selon les avocats de Kizza Besigye, il a été vu pour la dernière fois le 16 novembre vers 16h30 dans un immeuble à Nairobi, au Kenya, et est ensuite resté injoignable jusqu’à ce que ses proches confirment qu’il était incarcéré dans une prison militaire à Kampala, sans pouvoir communiquer avec sa famille ni ses avocats. Les avocats de Kizza Besigye affirment que son enlèvement a été orchestré avec la complicité des autorités kenyanes et ougandaises, mais le gouvernement kenyan dément toute implication.

Kizza Besigye a comparu, ainsi qu’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, devant la cour martiale générale de Makindye, alors qu’il s’agit d’un civil et qu’il est accusé d’infractions liées à la sécurité et à la détention illégale d’armes à feu et de munitions. Selon un arrêt de 2006 de la Cour constitutionnelle d’Ouganda, les tribunaux militaires n’ont pas la compétence pour juger les affaires de terrorisme et de détention illégale d’armes à feu. Amnesty International estime également que les procès de civils par des tribunaux militaires ne sont pas équitables.

Le gouvernement ougandais a coutume d’accuser à tort ses opposant·e·s, notamment membres du Forum pour le changement démocratique (FDC) et de la Plateforme de l’unité nationale (NUP). Il s’agit d’un instrument de répression utilisé pour faire taire les membres de l’opposition. Et ce, malgré deux arrêts de la Cour constitutionnelle de l’Ouganda interdisant l’utilisation abusive des tribunaux militaires pour juger des civil·e·s en vertu de la loi sur les Forces de défense populaires de l’Ouganda (UPDF) en 2021 et de l’arrêt de 2006 sur les accusations liées à l’armée.

Passez à l'action !

La date limite recommandée pour participer et agir est expirée.
S'il y a de nouvelles informations sur la situation et/ou des nouvelles recommandations d’action, nous les publierons ici.