Kizza Besigye est un médecin ougandais, figure de l’opposition politique et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), qui s’est présenté sans succès contre le président Yoweri Kaguta Museveni lors des scrutins de 2001, 2006, 2011 et 2016.
Selon les avocats de Kizza Besigye, il a été vu pour la dernière fois le 16 novembre vers 16h30 dans un immeuble à Nairobi, au Kenya, et est ensuite resté injoignable jusqu’à ce que ses proches confirment qu’il était incarcéré dans une prison militaire à Kampala, sans pouvoir communiquer avec sa famille ni ses avocats. Les avocats de Kizza Besigye affirment que son enlèvement a été orchestré avec la complicité des autorités kenyanes et ougandaises, mais le gouvernement kenyan dément toute implication.
Kizza Besigye a comparu, ainsi qu’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, devant la cour martiale générale de Makindye, alors qu’il s’agit d’un civil et qu’il est accusé d’infractions liées à la sécurité et à la détention illégale d’armes à feu et de munitions. Selon un arrêt de 2006 de la Cour constitutionnelle d’Ouganda, les tribunaux militaires n’ont pas la compétence pour juger les affaires de terrorisme et de détention illégale d’armes à feu. Amnesty International estime également que les procès de civils par des tribunaux militaires ne sont pas équitables.
Le gouvernement ougandais a coutume d’accuser à tort ses opposant·e·s, notamment membres du Forum pour le changement démocratique (FDC) et de la Plateforme de l’unité nationale (NUP). Il s’agit d’un instrument de répression utilisé pour faire taire les membres de l’opposition. Et ce, malgré deux arrêts de la Cour constitutionnelle de l’Ouganda interdisant l’utilisation abusive des tribunaux militaires pour juger des civil·e·s en vertu de la loi sur les Forces de défense populaires de l’Ouganda (UPDF) en 2021 et de l’arrêt de 2006 sur les accusations liées à l’armée.
• Passez à l'action !
Défendez les droits de Kizza Besigye et envoyez une lettre d'appel – par courrier ou e-mail et/ou postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées.
→ Délai pour prendre action: 25 mai 2025.
→ Veuillez écrire en anglais ou dans votre propre langue.
Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message.
Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre en évidence les revendications.
Sous ADRESSES, vous trouverez d'autres personnes cibles à qui vous pouvez adresser un e-mail.
Monsieur le Président,
Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude au sujet de l’enlèvement de Kizza Besigye, opposant politique ougandais et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya, le 16 novembre 2024. Personne ne savait où il se trouvait et il est resté injoignable jusqu’à sa comparution le 20 novembre devant un tribunal militaire à Kampala, en Ouganda, bien qu’il soit un civil. Il a été inculpé aux côtés d’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, d’infractions liées à la sécurité et de détention illégale d’armes à feu et de munitions.
Ce n’est pas la première fois que Kizza Besigye est arrêté et détenu illégalement. En novembre 2005, il avait été arrêté illégalement et détenu pour des accusations militaires d’infractions liées au terrorisme et pour détention illégale d’armes à feu, en amont de l’élection présidentielle de 2006. En février 2016, il avait été arrêté arbitrairement et détenu dans le cadre d’une «arrestation préventive» à la suite de «déclarations et d’activités équivalant à une incitation à la violence et au mépris des lois». Il avait déclaré qu’il contesterait le résultat de l’élection présidentielle de 2016 devant la Cour suprême ougandaise.
L’enlèvement de Kizza Besigye fait clairement partie d’une répression généralisée qui se durcit. Au regard de la fréquence à laquelle les autorités ougandaises accusent à tort les opposants politiques, il est à craindre que les accusations portées à son encontre ne soient motivées par des considérations politiques.
À la lumière de ce qui précède, je prie instamment votre gouvernement de:
- libérer immédiatement Kizza Besigye en raison de la nature de son enlèvement, qui constitue une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains et de la procédure d’extradition qui implique des garanties en matière d’équité des procès;
- veiller à ce qu’une enquête impartiale et efficace soit menée sans délai sur son enlèvement et à ce que les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables, sans avoir recours à la peine de mort.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
Dear President Museveni,
I am writing to express grave concern about the abduction of Ugandan opposition politician and former presidential candidate for the Forum for Democratic Change (FDC), Dr Kizza Besigye from Nairobi, Kenya, on 16 November 2024 and his rendition to Uganda. His whereabouts were unknown and he was unreachable until he was arraigned in a military court in Kampala, Uganda, on 20 November, despite being a civilian. He was charged alongside FDC member Haji Obeid Lutale with offences relating to security and unlawful possession of firearms and ammunition.
This is not the first time that Dr Besigye has been unlawfully arrested and detained. In November 2005, he was unlawfully arrested and detained on military charges of terrorism-related offences and illegal possession of weapons in the run up to the 2006 presidential elections. In February 2016, he was arbitrarily arrested and detained under powers of «preventive arrest» for «utterances and activities that amount to incitement to violence and defiance of the law» when he said that he would challenge the outcome of the 2016 presidential election in the Uganda Supreme Court.
Dr Besigye’s abduction is clearly part of a wider pattern of increasing widespread repression. Based on the frequency by which Ugandan authorities wrongly bring charges against political opponents, there is also reason to be concerned that the charges against him may be politically motivated.
In light of the above, I urge your government to:
- Immediately release Dr Besigye due to the nature of his abduction, which was in clear violation of both international human rights law and the process of extradition with its requisite fair trial protections;
- Ensure a prompt, impartial and effective investigation is carried out into Dr Besigye’s abduction, and to bring those suspected of responsibility to account in fair trials without recourse to the death penalty.
Yours sincerely,
X/Twitter:
• President Museveni → @kagutamuseveni
• Government of Uganda → @GovUganda
• The Uganda Police → @PoliceUg
Hashtags: #Uganda #FreeKizzaBesigye
Suggested social media messaging:
#UrgentAction: @kizzabesigye1 was abducted from Nairobi on 16 November and appeared at a military jail in Kampala on 20 November. #Ugandan authorities continue to unlawfully detain him at Luzira Maximum Prison. Write to @KagutaMuseveni and demand his immediate release.
#Uganda: @kizzabesigye1’s abduction from Nairobi and his arraignment in a military court is a clear violation of international human rights law. @kagutamuseveni ensure his immediate release and investigate his abduction.
President Yoweri Kaguta Museveni
Parliament of Uganda
Parliament Avenue
Kampala
Uganda
E-mail: [email protected]
Copie à: [email protected]
Twitter/X: @kagutamuseveni
Cibles supplémentaires:
1) AIGP Tom Magambo Rwabudongo
Directorate of Criminal Investigations
The Uganda Police Force
Kampala, Uganda
E-mail: [email protected]
2) Hon. Jacob Marksons Oboth
Minister of Defence, Ministry of Defence
Kampala, Uganda
E-mail: [email protected]
COPIES À
Ambassade de la République de l'Ouganda
Rue Vermont 37, 3ème étage
1202 Genève
Fax: 022 340 70 30
E-mail: [email protected]
Twitter/X: twitter.com/geneva_uganda
Facebook: facebook.com/uganda.geneva/
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→ Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
→ Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici
English version (click on title to open):
On 16 November, Dr Kizza Besigye, Ugandan opposition politician and former presidential candidate for the Forum for Democratic Change (FDC) political party, was abducted in Nairobi, Kenya. He resurfaced on 20 November when he was arraigned in a military court in Kampala, Uganda, where he was charged alongside FDC member Haji Obeid Lutale with offences relating to security and unlawful possession of firearms and ammunition. He was remanded to Luzira Maximum Security Prison in Kampala, Uganda, where he continues to be detained as investigations into these allegations continue. Dr Besigye must be immediately released due to the nature of his abduction, which was in clear violation of both international human rights law and the process of extradition with its requisite fair trial protections.
Dr Kizza Besigye is a Ugandan physician, opposition politician and a former presidential candidate for the Forum for Democratic Change (FDC) who unsuccessfully ran against President Museveni in the 2001, 2006, 2011, and 2016 presidential elections.
According to Dr Kizza Besigye’s lawyers, he was last seen at around 4.30pm on 16 November in an apartment complex in Nairobi, Kenya, and was subsequently unreachable until family members confirmed that he was being held at a military jail in Kampala with no access to his family or lawyers. Dr Besigye’s lawyers claim that the abduction is the result of collusion between Kenyan and Ugandan authorities, but the Kenyan government has denied involvement.
Dr Besigye was arraigned alongside FDC member Haji Obeid Lutale at Makindye General Court Martial despite being a civilian and charged with offences relating to security and the unlawful possession of firearms and ammunition. According to a 2006 ruling by the Constitutional Court of Uganda, military courts have no jurisdiction to try cases of terrorism and unlawful possession of firearms. Similarly, Amnesty International does not consider trials by military courts of civilians to be fair.
The Ugandan Government has a history of wrongfully charging political opponents including from the Forum for Democratic Change (FDC) and the National Unity Platform (NUP). This is a tool of repression that has been used to clamp down on members of the opposition. This is despite 2 rulings by the Constitutional Court of Uganda prohibiting the misuse of military courts to try civilians under the Uganda People Defence Forces (UPDF) Act in 2021 and the 2006 ruling on military related charges.
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