© Viktar Babaryka HQ (Photo: Pasha Kritchko)
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URGENT ACTION Bélarus – Action lettre Il faut mettre fin à l’isolement de Maryia Kalesnikava

FI UA 147/20-2 I Agir jusqu'au 28 février 2025 I (UA mise à jour du: 06.09.2024) I AI-Index: EUR 49/8480/2024
Maryia Kalesnikava va est détenue arbitrairement depuis quatre ans en raison de son rôle important dans l’élection de 2020 et les manifestations pacifiques qui ont suivi au Bélarus, et a été maintenue en détention au secret pendant plus de 500 jours. Elle est privée d’appels téléphoniques, de lettres et de visites; il lui est même interdit de parler avec les autres prisonnières. Selon des sources confidentielles, la santé de Maryia Kalesnikava s’est gravement détériorée et elle ne pèse plus que 45 kilos. Le traitement qui lui est réservé, notamment la privation des soins médicaux dont elle a besoin, peut s’apparenter à une forme de torture ou de mauvais traitements et met sa vie en danger.

Musicienne, Maryia Kalesnikava est une figure de proue de l’opposition et du mouvement de contestation, et est devenue en 2020 le symbole du mouvement de protestation pacifique en faveur du changement politique et des droits humains au Bélarus, après que plusieurs opposant·e·s politiques ont été arrêtés ou disqualifiés de manière arbitraire en tant que candidats à l’élection présidentielle le 9 août 2020. Avec Svetlana Tsikanovskaïa et Veranika Tsapkala, Maryia Kalesnikava a formé une troïka féminine qui a mené une campagne électorale contre le président sortant Alexandre Loukachenko, et qui a galvanisé un vote massif de protestation contre lui.

Veranika Tsapkala a quitté le Bélarus le 9 août 2020 par crainte de représailles. À la suite de l’exil forcé de Svetlana Tsikanovskaïa le 10 août, Maryia Kalesnikava est devenue la première figure de l’opposition au Bélarus. Elle est apparue en première ligne de nombreuses manifestations pacifiques, s’est retrouvée confrontée à maintes reprises à des policiers violents, a donné de nombreuses interviews dans les médias et a continué de soutenir des personnes arrêtées arbitrairement et torturées en détention.

Maryia Kalesnikava a été victime d’une disparition forcée le 7 septembre 2020. On a su par la suite qu’elle avait été enlevée par des agents des forces de l’ordre et conduite à la frontière ukrainienne, où elle a refusé de quitter le Bélarus et a déchiré son passeport en guise de protestation. Elle a alors été placée en détention en tant que suspecte, avec son proche allié Maksim Znak, et plus tard condamnée à huis clos pour crimes contre l'État.

Ses conditions de détention, notamment lorsqu’elle est détenue au secret, à l’isolement prolongé et privée de soins médicaux, constituent une mesure de représailles en raison de son rôle majeur dans les manifestations pacifiques contre le pouvoir en place. Selon les normes internationales relatives aux droits humains, la détention au secret, lorsqu’un individu est détenu sans pouvoir communiquer avec le monde extérieur, devrait être tout bonnement prohibée. Elle favorise la disparition forcée, ainsi que les actes de torture et les mauvais traitements. Dans certaines circonstances, elle constitue une forme de torture et de traitement cruel, inhumain ou dégradant. Par ailleurs, au titre du droit international relatif aux droits humains, la détention prolongée à l’isolement, c’est-à-dire le maintien en détention sans contact humain réel pendant au moins 22 heures par jour durant une période dépassant 15 jours consécutifs, s’apparente à de la torture.

La dernière fois que la famille de Maria Kolesnikova a eu de ses nouvelles remonte à février 2023. Depuis, elle n’a pas eu droit aux appels, aux visites, ni même aux lettres. Les autorités s’en prennent aussi aux avocats qui acceptent de défendre les personnes en détention : elles ont rayé arbitrairement du barreau trois avocat·e·s à titre de représailles parce qu’ils avaient défendu Maryia Kalesnikava. Il s’agit d’Aliaksandr Pylchenka, Liudmila Kazak et Uladzimir Pylchenka. Maryia Kalesnikava ne bénéficie actuellement de l’assistance d’aucun avocat.

D’après les dernières bribes d’information provenant de sources confidentielles, Maryia Kalesnikava souffre de malnutrition du fait de la nourriture servie dans la prison, qui ne correspond pas à ses problèmes de santé, et elle a perdu beaucoup de poids, ne pesant plus que 45 kilos. Le règlement carcéral l’autorise à acheter de la nourriture au magasin de la prison mais uniquement tous les 10 jours, pour un montant maximal de 40 ou 80 roubles (10 ou 20 euros environ). Elle n’a pas accès à un réfrigérateur.

Passez à l'action !

Défendez les droits de Maryia Kalesnikava et envoyez une lettre d'appel – par courrier ou e-mail, par fax et/ou postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées.

Délai pour prendre action: 28 février 2025 (= délai prolongé).
Veuillez écrire en bélarussien, russe, anglais.  ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message.
Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre en évidence les revendications.

Marathon des lettres 2024

Maryia Kalesnikava fait partie des cinq personnes pour lesquelles nous militons cette année avec le Marathon des lettres. Participez et signez aussi la pétition pour Maryia:
Liberté pour Maryia Kalesnikava

 

Monsieur le Ministre,

Je vous écris pour vous demander des informations publiques au sujet de la prisonnière d’opinion Maryia Kalesnikava, qui est privée de tout contact avec le monde extérieur depuis plus d’un an ; son état de santé qui se dégrade et sa sécurité suscitent de vives inquiétudes. Je suis particulièrement inquietète du fait qu’elle soit détenue au secret depuis plus de 500 jours et que les conditions de son incarcération s’apparentent à de la torture et à des mauvais traitements et mettent sa vie en danger.

Comme vous le savez certainement, Maryia Kalesnikava a été arrêtée le 7 septembre 2020 et par la suite condamnée à 11 ans de prison à l’issue d'un procès inique, pour de fausses accusations d’«extrémisme», «tentative de s’emparer du pouvoir» et «appels à des actes portant préjudice à la sécurité nationale». Depuis février 2023, elle est privée de tout contact avec le monde extérieur et est régulièrement placée dans des cellules «SHIZO» (cellule d’isolement disciplinaire) pendant des périodes prolongées. Pendant tout ce temps, elle est confinée dans un espace minuscule et clos ; il lui est interdit de communiquer avec d’autres prisonnières, et elle n’est autorisée à sortir que 30 minutes par jour dans la cour de la prison. Maryia Kalesnikava souffre d’un ulcère et d’autres affections qui progressent rapidement dans ces conditions inhumaines et ne reçoit pas les soins médicaux dont elle a besoin. Des sources confidentielles ont alerté sur le fait qu’elle se trouve dans un état très préoccupant et a perdu beaucoup de poids.

Maryia Kalesnikava est une prisonnière d’opinion qui doit être libérée immédiatement et sans condition. Elle est détenue uniquement à titre de représailles pour son rôle de leader dans la contestation des résultats de l’élection présidentielle controversée de 2020 et les manifestations pacifiques qui ont suivi.

Je vous demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour que Maryia Kalesnikava soit libérée immédiatement et sans condition. Dans l’attente, je vous prie de veiller à ce qu’elle ne soit plus détenue au secret ni soumise à aucune forme de torture et de mauvais traitements, et à ce qu'elle puisse bénéficier des soins médicaux adaptés dont elle a besoin.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
 

Dear Minister,

I write to demand public information about prisoner of conscience Maryia Kalesnikava, who has been denied contact with the outside world for over a year and whose deteriorating health and safety are of grave concern. I am particularly alarmed that she has been kept incommunicado for over 500 days and that her imprisonment conditions amount to torture and other ill-treatment and are putting her life at risk.

As you will undoubtedly be aware, Maryia Kalesnikava was arrested on 7 September 2020 and later sentenced to 11 years in prison following an unfair trial on false charges of «extremism», «trying to seize power», and «calls for actions causing harm to national security». Since February 2023, she has been denied all contact with the outside world and has been regularly placed in punishment cells (SHIZO, PKT) for prolonged periods of time. For all this time, she has been confined to a tiny, enclosed space, not allowed communication with other prisoners, and only permitted 30 minutes a day in the prison patio. Maryia Kalesnikava suffers from ulcer and other conditions which progress fast in these in-humane conditions and has been denied the medical care she requires. Confidential sources have alert-ed that she is in extremely poor health and has lost a lot of weight.

Maryia Kalesnikava is a prisoner of conscience that must be immediately and unconditionally released. She has been detained solely in reprisal for her prominent role in challenging the incumbent in disputed 2020 presidential election and in the subsequent peaceful protests.

I urge you to take immediate action to ensure that Maryia Kalesnikava is immediately and unconditionally released. In the meantime, I urge you to ensure that she is no longer held incommunicado or subjected to any form of torture or other ill-treatment, that she is granted access to adequate medical care she requires.

Yours sincerely,
 

Suggested message:
Belarusian authorities must end the torture and other ill-treatment of #MaryiaKalesnikava and immediately release her. She is being held in prolonged solitary confinement and is not receiving adequate health care despite serious health problems. She is being denied essentials including medicines. [Link to UA]

mvd.gov.by,
http://twitter.com/mvd_by

 

Minister of the Interrior
Vul. Haradski Val 4
Minsk 220030
Belarus

Fax: +375 17 203 99 18
E-mail: [email protected]

COPIES À

Ambassade de la République du Bélarus
Quartierweg 6
Case postale 153
3074 Muri b. Berne

Fax: 031 952 76 16
E-mail: [email protected]

 


• Documents actuels

MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
•  MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS - 147/20-2 (Word)
•  MODEL LETTER ENGLISH - 147/20-2 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 147/20-2 – FRANÇAIS
•  UA 147/20-2 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir : ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici
 


English version (click on title to open):

Maryia Kalesnikava has been arbitrarily detained for four years for her prominent role in the 2020 election and subsequent peaceful protests in Belarus and held for over 500 days incommunicado. She is denied any external calls, visits, letters, and furthermore, is not allowed to speak with other prisoners. According to confidential sources, Maryia’s health has deteriorated gravely and she weighs only 45 kilos. Her treatment, including the denial of medical care she requires, amounts to torture or other ill-treatment and puts her life at risk.

Maryia Kalesnikava is a prominent political activist, protest leader and musician that in 2020 became the symbol of the peaceful protest movement for political change and human rights in Belarus after many political opponents were arbitrarily arrested or arbitrarily disqualified as candidates from the presidential election on 9 August. Together with Svyatlana Tsikhanouskaya and Veranika Tsapkala, Maryia Kalesnikava formed an all-female trio who led an electoral challenge to, and galvanized mass protest vote against, the incumbent Alyaksandr Lukashenka.

Veranika Tsapkala left Belarus on 9 August 2020 for fear of reprisals. Following Svyatlana Tsikhanouskaya’s forced exile on 10 August 2020, Maryia Kalesnikava emerged as the highest-profile opposition figure in Belarus. She appeared on the frontline of numerous peaceful protests, repeatedly confronted abusive police officers, gave numerous media interviews and continued to support individuals who were arbitrarily detained and tortured in detention.

Maryia Kalesnikava was forcibly disappeared on 7 September 2020. It transpired later that she was ab-ducted by law enforcement officers and taken to the border with Ukraine where she refused to leave Belarus and tore her passport in protest. She was then placed in detention as a criminal suspect together with her close associate Maksim Znak, and later convicted in closed trial of crimes against the state.

Maryia Kalesnikava’s condition of detention, including incommunicado detention, prolonged solitary confinement and denial of medical care, are in reprisal for her prominent role in the peaceful protests against the authorities. According to international human rights standards, incommunicado detention where an individual is detained without access to the outside world should be prohibited altogether. Incommunicado detention facilitates torture and other ill-treatment and enforced disappearance. Depending on the circumstances, it can itself constitute torture or other cruel, inhuman or degrading treatment. Also, under international human rights law, prolonged solitary confinement amounts to torture when the individual is confined for 22 hours or more a day without meaningful human contact for a time period in excess of 15 consecutive days.

Maryia Kalesnikova’s family last heard from her in February 2023. Since then, she has not been al-lowed calls, visits or even letters. The authorities have also targeted lawyers who agreed to represent those in detention, including by arbitrarily disbarring three lawyers in retaliation for representing Maryia Kalesnikova: Aliaksandr Pylchenka, Liudmila Kazak, and Uladzimir Pylchenka. Currently, Maryia Kalesnikova has no legal representation.

According to latest scrapes of information from confidential sources, Maryia Kalesnikova is malnourished due to the prison food which is unsuitable for her medical condition, and has lost a lot of weight currently weighing only 45 kilograms. The prison rules only allow her to buy food from the prison shop once every ten days, for a maximum of 40 or 80 rubles (around US$ 12-25). She has no access to refrigerator.


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