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URGENT ACTION Ouganda – Action lettre / action "on hold" Un tribunal militaire condamne un avocat spécialiste des droits humains

UA 009/25 I Agir jusqu'au 30 juillet 2025 I (UA du: 30.01.2025) I AI-Index: AFR 59/8972/2025
Le 7 janvier 2025, lors d’une audience, des soldats ont physiquement empêché Eron Kiiza d’entrer dans la partie du tribunal militaire réservée aux avocats de la défense au moment où son client, un opposant politique, se voyait signifier son inculpation. Eron Kiiza s’est alors le mis à crier et à frapper la barrière de la salle d’audience. Des soldats l’ont agressé et expulsé de la salle, avant de l’arrêter et de le placer sur le banc des accusés aux côtés de ses clients. Plus tard le même jour, le tribunal l’a déclaré coupable d’«outrage à la cour» et l’a condamné à neuf mois d’emprisonnement à la prison de Kitalya, sans qu’il soit jugé de manière équitbale. Les autorités ougandaises doivent cesser de juger des civil·e·s devant des tribunaux militaires et de s’en prendre aux avocats simplement parce qu’ils font leur travail. Elles doivent libérer Eron Kiiza sur-le-champ.

7.4.2025 / Good News: Le 4 avril, l'avocat des droits humains Eron Kiiza a été libéré sous caution par la Cour suprême après 88 jours de détention arbitraire. Amnesty International était présente à l’audience. Nous continuerons à suivre de près le cas d'Eron et mettrons à jour l'Action urgente dès que possible.

14.02.2025 / Dernière nouvelle: Dr. Kizza Besigye est en grève de la faim et sa santé se détériore. Amnesty UK a publié un communiqué de presse (disponible ici en anglais) soulignant cette nouvelle inquiétante. S'il vous plaît, continuez à envoyer des lettres d'appel !

 

Eron Kiiza est un avocat ougandais défenseur des droits humains et un militant écologiste. Il est cofondateur du cabinet d’avocats Kiiza & Mugisha Advocates et dirige l’Environment Shield Limited, une ONG locale spécialisée dans le climat, les ressources naturelles et la justice environnementale, en tant que composants de la justice sociale. Il était l’un des avocats représentant Kizza Besigye, opposant politique ougandais et ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Forum pour le changement démocratique (FDC), qui a été enlevé à Nairobi, au Kenya, début novembre 2024. Kizza Besigye a refait surface le 20 novembre 2024 lorsqu’il a comparu devant un tribunal militaire à Kampala, en Ouganda, où il a été inculpé aux côtés d’un membre du FDC, Haji Obeid Lutale, d’infractions liées à la sécurité et de détention illégale d’armes à feu et de munitions. Il a été placé en détention provisoire à la prison de sécurité maximale de Luzira, à Kampala, en Ouganda, où il attend son procès, qui doit s’ouvrir le 3 février 2025. Amnesty International a demandé la libération immédiate de Kizza Besigye, car son enlèvement constituait une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains et de la procédure d’extradition assortie des protections nécessaires à un procès équitable.

Quant à la déclaration de culpabilité et à la condamnation d’Eron Kiiza, son droit à un procès équitable a été bafoué car les charges retenues contre lui ne lui ont pas été lues. Il a également été privé de la possibilité de plaider pour l'un ou l'autre des chefs d'accusation ou de présenter une défense. En outre, il n’a pas été autorisé à désigner un avocat pour le représenter.

Selon ses avocats, Eron Kiiza est apparu faible lors de leur dernière visite à la prison de Kitalya, le 20 janvier 2025. Il semble qu’il ait perdu beaucoup de poids en moins de deux semaines de détention arbitraire.

Amnesty International a signalé que le maintien en détention d’Eron Kiiza est une parodie de justice et que le simulacre de son procès constitue une violation directe de la Constitution ougandaise.

Passez à l'action !

En attendant des nouvelles, cette action est actuellement mise "en pause".
S'il y a de nouvelles informations sur la situation et/ou des nouvelles recommandations d’action, nous les publierons ici.