22 mai 2025 / Mise à jour: Ahmed al-Doush a été condamné à dix ans de prison le 12 mai.
Un représentant du gouvernement britannique était présent à l'audience. Ahmed al-Doush a été condamné à dix ans de prison, mais les accusations exactes ne sont pas encore claires et aucun autre détail n'a été communiqué.
Nous publierons de plus amples informations dès qu'elles seront disponibles et confirmées.
Ahmed al Doush est actuellement détenu à la prison d’al Hair, à Riyadh, la capitale saoudienne.
Amnesty International recueille des informations sur la répression croissante de la liberté d’expression en Arabie saoudite, qui cible des personnes de nationalité saoudienne comme étrangère, dont beaucoup sont condamnées à de lourdes peines de prison pour avoir simplement exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.
Ahmed al Doush s’est vu attribuer un avocat commis d’office lors de sa première audience le 27 janvier 2025, mais n’est pas autorisé à communiquer régulièrement avec lui. Avant l’audience, aucun avocat ne l’accompagnait et il a déclaré qu’il n’avait réalisé qu’il allait être présenté à un juge que lorsqu’il était arrivé. Il a comparu lors d’une deuxième audience le 4 mars 2025, une nouvelle fois sans en avoir été préalablement informé, puis de nouveau le 13 avril. Pendant cette audience, un juge l’a informé qu’une décision serait rendue sur son affaire fin avril, ce qui laisse craindre qu’il soit bientôt condamné.
En raison des restrictions que les autorités pénitentiaires imposent à ce qu’il est autorisé à dire à son épouse lors de leurs appels téléphoniques, dont il lui a fait part en avril 2025, elle n’a pas reçu d’informations détaillées sur ses procédures judiciaires, notamment sur les accusations et éléments de preuve retenus contre lui ou les sanctions qu’il encourt, ni sur ses conditions de détention ou sa santé. Lors d’un appel avec son épouse en avril, il a déclaré que les autorités pénitentiaires lui avaient ordonné de seulement prendre des nouvelles d’elle et de ses enfants lors des appels et lui avaient dit que s’il évoquait quoi que ce soit d’autre, notamment ses conditions de détention, sa santé, ses procédures judiciaires ou les charges retenues contre lui, l’appel serait coupé et il se serait sanctionné.
Les proches d’Ahmed al Doush ont été privés de communication avec lui pendant deux mois et demi après son arrestation le 31 août 2024. Ils n’ont par ailleurs reçu aucune information sur sa situation ou la raison de son arrestation. Son épouse et ses enfants n’ont pas reçu la moindre information sur son bien-être, ses conditions de détention ou la possibilité qu’il rentre chez lui et le délai dans lequel il pourrait rentrer. Il a également été privé de services consulaires de représentant·e·s du gouvernement britannique pendant cette période, ce qui a gravement entravé la capacité du gouvernement britannique et de sa famille à obtenir des informations à propos de lui, de sa détention et des mesures qu’ils pourraient prendre pour faciliter sa libération.
Ce n’est que le 17 novembre 2024 qu’Ahmed al Doush a été autorisé à téléphoner à son épouse. Il a ensuite été autorisé à téléphoner chaque semaine à sa famille. Cependant, en janvier, ces appels ont été interrompus et sont devenus sporadiques. Il a plus tard déclaré à ses proches que ses communications avec eux étaient restreintes par les autorités à titre de sanction pour avoir demandé à son épouse des informations sur des personnes ayant récemment été libérées en Arabie saoudite.
Ahmed al Doush a été soumis à de longs interrogatoires, en l’absence de son avocat et avant d’avoir été informé des accusations dont il faisait l’objet. Pendant les interrogatoires, il aurait été informé que sans son activité sur les réseaux sociaux, il serait chez lui avec sa famille. Pourtant, son compte X ne compte que 37 abonné·e·s et quatre publications au total.
Depuis son arrestation, Ahmed al Doush a été autorisé à recevoir trois visites consulaires de l’ambassade britannique à Riyadh, la première ayant eu lieu le 21 novembre 2024, près de trois mois après son arrestation. Avant la visite, le gouvernement britannique n’a partagé aucune information quant à sa détention, son statut ou son bien-être avec sa famille, au motif de la protection des données.
Les procédures judiciaires dans ces affaires sont bien loin d’être conformes aux normes internationales d’équité des procès. Les accusé·e·s sont souvent détenus au secret sans inculpation, à l’isolement, et privés de la possibilité de consulter un avocat ou de contester la légalité de leur détention devant un tribunal.
Depuis 2013, Amnesty International a rassemblé des informations sur les cas d’au moins 86 personnes poursuivies pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, parmi lesquelles des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s politiques pacifiques, des journalistes, des poètes et des dignitaires religieux. Parmi ces personnes, 40 ont été poursuivies pour l’exercice légitime de leur droit à la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Le nombre réel des procédures engagées à ce titre est probablement beaucoup plus élevé.
• Passez à l'action !
Défendez les droits d'Ahmed al Doush et envoyez une lettre d'appel
– par courrier ou e-mail et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées (= voir sous ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX).
→ Délai pour prendre action: 30 octobre 2025.
→ Veuillez écrire en arabe, anglais ou dans votre propre langue.
Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message. Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre p.ex. en évidence les revendications et le nom.
Pour éviter que les emails ne finissent dans les spams, il est conseillé de changer le titre du sujet.
Le ministère de la Justice répond aux courriels avec le message standard selon lequel l’objet de l’enquête n’est pas lié au ministère de la Justice. Cela montre que nos e-mails sont lus. Ne vous laissez pas tromper par cette réponse standard.
Monsieur le Ministre,
Je vous écris pour vous faire part de ma vive préoccupation quant au maintien en détention arbitraire du ressortissant britannique Ahmed al Doush. Il a été victime de nombreuses violations de ses droits à un procès équitable et une audience est prévue pour le 4 mai 2025, lors de laquelle il pourrait être condamné. Il a été arrêté à l’aéroport international King Khalid de Riyad le 31 août 2024 alors qu’il allait rentrer au Royaume-Uni avec son épouse et ses trois enfants après une visite en Arabie saoudite.
Lors de sa première audience devant un juge dans la semaine du 27 janvier 2025, cinq mois après son arrestation, Ahmed al Doush a été informé que des charges seraient retenues contre lui pour utilisation des réseaux sociaux à des fins de diffusion d’informations fausses, mensongères et préjudiciables au Royaume d’Arabie saoudite, et qu’il était accusé d’être en relation avec une personne menaçant la sécurité nationale du Royaume. À la lumière des questions qui lui ont été posées par les autorités saoudiennes lors de ces interrogatoires poussés, la famille d’Ahmed al Doush pense que ces accusations pourraient être liées à un tweet remontant à 2018 concernant la situation au Soudan, dans lequel il ne mentionnait pas l’Arabie saoudite et qu’il a ensuite supprimé. Sa famille pense par ailleurs que le deuxième chef d’accusation retenu contre lui est lié à son association présumée avec un opposant saoudien en exil avec qui Ahmed al Doush n’a aucune relation, si ce n’est qu’il connaît son fils. Bien qu’il semble être à présent officiellement inculpé, sa famille n’a pas encore connaissance des charges retenues contre lui.
Ahmed al Doush a comparu lors de plusieurs audiences. Ses communications avec sa famille sont restreintes et il n’a donc pas pu les informer des détails de ses procédures judiciaires. Il a déclaré à son épouse en avril que les autorités pénitentiaires lui avaient ordonné de seulement prendre des nouvelles d’elle et de ses enfants lors des appels et lui avaient dit que s’il évoquait quoi que ce soit d’autre, l’appel serait coupé et il se serait sanctionné.
Les autorités saoudiennes doivent libérer immédiatement et sans condition Ahmed al Doush s’il est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains. Dans l’attente de sa libération, elles doivent empêcher de nouvelles violations de ses droits à un procès équitable et veiller à ce qu’il puisse communiquer régulièrement avec son avocat et sa famille.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Your Excellency,
I am deeply concerned about the continued arbitrary detention of British national Ahmed al-Doush. He has been subjected to multiple violations of his fair trial rights, and has an upcoming hearing scheduled for 4 May 2025, at which he may be sentenced. He was detained at King Khalid International Airport in Riyadh on 31 August 2024 when he was travelling back home to the UK with his wife and their three children after a visit to Saudi Arabia.
During his first hearing before a judge in the week of 27 January 2025, five months after his arrest, Ah-med al-Doush was told that charges would be issued against him for using social media to spread fake, untrue and damaging news against the Kingdom, and that he was accused of having a relationship with an individual who threatened the Kingdom's national security. Based on the questions asked during his extensive interrogations, his family believes these accusations may relate to a 2018 tweet he made concerning the situation in Sudan, with no mention of Saudi Arabia, which he then deleted, and that the second accusation is related to his alleged association with a Saudi critic in exile with whom he has no relationship beyond knowing his son. Although he appears to have since been formally charged, his family have yet to see the charges against him.
Ahmed al-Doush has had multiple trial hearings. He has only been allowed restricted communication with his family and therefore has not been able to inform them of details of his court proceedings. He told his wife in April that he had been instructed by prison authorities to only check in with her and the children during the calls, and that if he spoke about anything outside of this, that the call would be terminated and there would be punishment.
The Saudi authorities must immediately and unconditionally release Ahmed al-Doush, if he is detained solely for peacefully exercising their human rights. Until then, they must prevent further violations of his fair trial rights and ensure he has regular access to his family and legal representation.
Yours sincerely,
Twitter target: @MojKsa
Hashtags: #FreeAhmedAlDoush
Suggested messaging:
Saudi authorities continue to arbitrarily detain British business analyst Ahmed al-Doush over a deleted tweet and alleged ties to a Saudi critic. His next trial date is on 4 May [in X days]. Dozens have been detained in Saudi Arabia’s ongoing crackdown on freedom of expression. Demand his freedom!
Ahmed al-Doush has been arbitrarily detained in Saudi Arabia since August 2024. He was held in incommunicado detention for 33 days, including some periods in solitary confinement. He now faces an unfair trial and restricted communication with this family. Demand his release #FreeAhmedAlDoush
Ministre de la Justice:
Walid bin Mohammad AlSama'ani
Minister of Justice
Postal Code 11472, P.O. Box 7775
Riyadh
Arabie saoudite / Saudi Arabia
E-mail: [email protected]
Personne cible supplémentaire:
The Saudi Human Rights Commission:
Dr. Hala bint Mazyad bin Mohammed Al-Tuwaijri
E-mail: [email protected]
Twitter/X: @HRCSaudi
COPIES À
Ambassade du Royaume d'Arabie saoudite
Kirchenfeldstrasse 64
3005 Berne
Fax: 031 351 45 81
E-mail: [email protected] ; [email protected]
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(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
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→ Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir: ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
→ Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
→ Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici
English version (click on title to open):
Saudi authorities arrested British national Ahmed al-Doush, a senior business analyst with Bank of America, on 31 August 2024 at King Khalid International Airport in Riyadh. He was returning to the UK, where he resides, after visiting Saudi Arabia with his wife and children. Amnesty International has learned that his next trial session is scheduled for 4 May 2025, and a judgement may be handed down during the hearing. The charges against him appear to be in relation to social media posts and his alleged association with a Saudi critic in exile, with whom he has no relationship beyond knowing his son. He has faced multiple violations to his fair trial rights. Saudi authorities must immediately release Ahmed al-Doush and allow him to return to the United Kingdom.
Ahmed al-Doush is currently being held in al-Hair Prison in the capital Riyadh.
Amnesty International has documented the Saudi authorities’ increasing crackdown on freedom of ex-pression, targeting both citizens and foreign nationals, many of whom have been sentenced to lengthy prison terms solely for peacefully exercising their right to freedom of expression.
Ahmed al-Doush was assigned a court-appointed lawyer at his first hearing on 27 January 2025, but he is not permitted regular communication with him. Ahead of the hearing, he did not have a lawyer pre-sent, and he said he only realized he was being brought before a judge when he arrived. He faced a second trial hearing on 4 March 2025, again without prior notice, and another hearing on 13 April. During this hearing, a judge indicated that a judgment would be issued in his case in late April, raising fears that he may soon be sentenced.
As a result of restrictions by prison authorities to what he can share with his wife during his phone calls with her, which he communicated to her in April 2025, she has not received detailed information about his court proceedings, including details regarding the charges and evidence against him, the penalties he may face, nor updates on prison conditions or his health. In a call to his wife in April, he relayed that he had been instructed by prison authorities to only check in with her and the children during the calls, and that if he spoke about anything outside of this, including discussing anything about his conditions of detention, health or about the legal proceedings or charges against him, that the call would be terminated and there would be punishment.
For two and a half months after his arrest on 31 August 2024, Ahmed al-Doush's family was denied any communication with him. They were also not given information about his situation or the reason for his arrest. His wife and children were left in the dark about his well-being, his conditions of detention and whether and when he might be allowed to return home. He was also denied consular access to UK government representatives during this time, severely hindering the UK government and his family’s ability to gather information about him, his detention and steps they might take to facilitate his release.
It wasn’t until 17 November 2024 that Ahmed al-Doush was allowed a call to his wife. He was then permitted weekly phone calls with his family. However, in January, these calls were interrupted and have now become sporadic. He later told his family that his communication with them was restricted by the authorities as punishment for asking his wife during a call about people that had recently been re-leased in Saudi Arabia.
Ahmed al-Doush was subjected to extensive interrogation without a lawyer present and before being in-formed of the charges against him. During interrogations, he was reportedly told that if not for his social media activity, he would be home with his family. Notably, his X account has only 37 followers and a total of four posts.
Since his arrest, Ahmed al-Doush has been permitted three consular visits from the British embassy in Riyadh, with the first consular visit on 21 November 2025, nearly three months after his arrest. Ahead of the visit, the UK government did not share any information known about his detention, status or well-being with his family, claiming this was on the grounds of data protection.
Legal proceedings in these cases fall far short of international fair trial standards. Individuals are often held incommunicado without charge, in solitary confinement, and denied access to lawyers or the courts to challenge the lawfulness of their detention.
Since 2013, Amnesty International has documented the cases of 86 individuals who had been prosecuted solely for exercising their rights to freedom of expression, association and peaceful assembly, including human rights defenders, peaceful political activists, journalists, poets and clerics. Of those, 40 were prosecuted for legitimate exercise of the right to freedom of expression on social media. Amnesty International is aware that the real number of such prosecutions is likely much higher.
Take action
Write an appeal in your own words or use the model letter below. You find a ready-to-print model letter under
→ AKTUELLE DOKUMENTE
→ Addresses see above in ADRESSEN
Please also take action on Social Media (guide see above).
→ SOCIAL MEDIA GUIDE
→ Please take action before 30 October 2025.
→ Preferred language: Arabic, English. You can also write in your own language.