© Amnesty International
© Amnesty International

URGENT ACTION Zimbabwe – Action lettre Un journaliste provisoirement libéré mais toujours poursuivi

UA 029/25-1 I Agir jusqu'au 18 septembre 2025 I (UA mise à jour du: 16.05.2025) I AI-Index: AFR 46/9385/2025
Le 7 mai, le journaliste Blessed Mhlanga a obtenu sa libération provisoire. Il était détenu depuis 72 jours après avoir été arrêté pour «transmission de données incitant à la violence ou à des dommages matériels» le 24 février. Avant son arrestation, il avait interviewé un vétéran de guerre et ancien membre éminent de la ZANU-PF, le parti au pouvoir, qui avait critiqué le président Emmerson Mnangagwa. Les autorités zimbabwéennes doivent abandonner toutes les charges retenues contre Blessed Mhlanga, car ces poursuites sont injustes et contraires aux obligations constitutionnelles et internationales qui incombent au Zimbabwe de respecter et de faire respecter les droits à la liberté d’expression et à la liberté de la presse.

Au Zimbabwe, les journalistes continuent d’être confrontés à des manœuvres d’intimidation, du harcèlement et des arrestations arbitraires pour leur travail. Le 18 mars, le journaliste d’investigation Watson Munyaka a été tué, vraisemblablement en étant jeté d’une voiture en marche à Marondera, dans la province du Mashonaland-Est. Chercheur et journaliste pour Dug Up, un média connu pour ses enquêtes politiques sur la corruption, il aurait été enlevé puis conduit à Marondera, où son corps a été retrouvé avec toutes ses affaires sur lui.

La Constitution de 2013 du Zimbabwe garantit le droit à la liberté d’expression et la liberté de la presse. Le Zimbabwe est également tenu, conformément à ses obligations internationales en matière de droits humains, de protéger les droits fondamentaux et la liberté de la presse et de créer un environnement propice pour l’exercice d’un journalisme libre et indépendant, notamment en respectant, en protégeant, en promouvant et en concrétisant les droits à la liberté d’opinion et d’expression tels que garantis par l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et par l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, deux traités auxquels le Zimbabwe est partie.

Ce n’est pas la première fois que Blessed Mhlanga est pris pour cible par les autorités en raison de son travail de journaliste. En mai 2022, il a été arrêté et accusé de «trouble à l’ordre public» après avoir filmé l’arrestation de l’ancien député de l’opposition Job Sikhala. La police l’aurait frappé à coup de poing, aurait brisé son téléphone et l’aurait arrêté alors qu’il leur avait signalé qu’il était journaliste. Il a par la suite été relaxé.

Passez à l'action !

Défendez les droits de Blessed Mhlanga et envoyez une lettre d'appel
– par courrier, e-mail, X/Twitter et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées (= voir sous ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX).

Délai pour prendre action: 18 septembre 2025.
Veuillez écrire en anglais ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message. Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre p.ex. en évidence les revendications et le nom. 

Pour éviter que les emails ne finissent dans les spams, il est conseillé de changer le titre du sujet.

Monsieur le Procureur général,

J’ai appris avec soulagement que le journaliste Blessed Mhlanga avait été libéré provisoirement de détention le 7 mai. Je salue cette nouvelle, mais je tiens à vous faire part de ma vive préoccupation quant aux poursuites injustes dont il fait l’objet.

Le 21 février, la police nationale du Zimbabwe a demandé des informations sur le lieu où se trouvait Blessed Mhlanga, car il lui était reproché d’avoir enfreint l’article 164 de la Loi sur la codification et la réforme du droit pénal. Le 24 février, Blessed Mhlanga s'est présenté à la police qui l'a arrêté et inculpé de «transmission de données incitant à la violence ou à des dommages matériels», en vertu de la Loi relative à la cybersécurité et à la protection des données. Ses demandes de libération sous caution ont été refusées à de multiples reprises, et son premier recours a également été rejeté par la Haute Cour. Il n’a été libéré sous caution qu’après un deuxième recours qui a abouti. Son procès devait débuter le 14 mai et a été reporté au 17 juin. S’il était déclaré coupable, Blessed Mhlanga encourrait une amende et jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

L’arrestation arbitraire de Blessed Mhlanga et les poursuites engagées contre lui semblent liées à une interview qu'il a réalisée les 27 janvier et 11 février avec Blessed Geza, vétéran de guerre et ancien membre du comité central de la ZANU-PF, qui a critiqué le président Emmerson Mnangagwa et demandé sa démission pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires face à la corruption et à la dégradation de la situation économique dans le pays.

Les poursuites injustes à son encontre portent atteinte à son droit à la liberté d'expression.

C’est pourquoi je vous appelle à intervenir immédiatement pour que toutes les charges retenues contre Blessed Mhlanga soient abandonnées. Je vous demande également, ainsi qu’aux autres autorités, de respecter et de faire respecter les droits humains de toutes les personnes dans le pays, notamment les droits à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, garantis dans la Constitution du Zimbabwe et dans les traités internationaux relatifs aux droits humains dont le pays est signataire.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur général, l’expression de ma haute considération.
 

Dear Honourable Loyce Matanda-Moyo,

I welcome the news that journalist Blessed Mhlanga was provisionally released from detention on 7 May. However, I am writing to express grave concern about the unjust prosecution he has been subjected to.

On 21 February, the Zimbabwe Republic Police called for information on the whereabouts of Blessed Mhlanga for allegedly contravening Section 164 of the Criminal Law (Codification and Reform) Act. On 24 February, Blessed Mhlanga presented himself to the police who arrested Blessed Mhlanga and charged him with ‘transmitting data messages that incite violence or damage to property’ under the Cyber and Data Protection Act. His bail application was denied multiple times, and his first appeal was also rejected by the High court. He was only released on bail following a successful second appeal. His trial was due to start on 14 May and was postposed to 17 June. If convicted Blessed Mhlanga could be fined or face up to 10 years imprisonment.

Blessed Mhlanga’s arbitrary arrest and prosecution appears to be linked to an interview he conducted with war veteran and a former member of Zanu-PF central committee, Blessed Geza, on 27 January and 11 February respectively, who criticized President Mnangagwa and demanded his resignation for failing to address corruption and the deteriorating economic conditions in the country.

Blessed Mhlanga’s unjust prosecution violates his right to freedom of expression.

I therefore call on you to act immediately and drop all charges against Blessed Mhlanga. I further urge you and the authorities to uphold and ensure respect for the human rights of everyone in the country including the rights to freedom of expression and media, as enshrined in Zimbabwe’s Constitution and the country’s international human rights treaties that Zimbabwe is signatory to.

Yours sincerely,
 

Target’s social media handles:
X/Twitter: @NPAZim, @JSCZim
Facebook: National Prosecution Authority of Zimbabwe /

Suggested social media messages:
@NPAZim, drop all the charges against journalist Blessed Mhlanga immediately! #JournalismIsNotACrime #StopTheUnjustProsecution @JSCZim [Link to UA]

@NPAZim Stop the unjust prosecution of journalist Blessed Mhlanga. Journalism is not a crime. #PressFreedoms #DropTheCharges @JSCZim [Link to UA]

@NPAZim authorities must uphold and respect the rights to freedom of expression, association and peaceful assembly. #PressFreedoms JournalismIsNotACrime [Link to UA]

Hashtags:
# JournalismIsNotACrime
#PressFreedoms
#StopTheUnjustProsecution
 

Procureur général:
Honourable Loyce Matanda-Moyo
Prosecutor General
National Prosecuting Authority of Zimbabwe
101 Kwame Nkrumah Ave
Harare
Zimbabwe

E-mail: [email protected]
Twitter/X: @NPAZim 

COPIES À

Botschaft der Republik Simbabwe
Dannenwalder Weg 91, D-13439 Berlin, Deutschland
Fax: 004930/ 20 45 50 62
E-Mail: [email protected] / [email protected]

-

Professor Ruby Magosvongwe Chairperson, Zimbabwe Media Commission
E-Mail: [email protected]

Ministry of Information Publicity and broadcasting cooperation Services of Zimbabwe
E-Mail: [email protected]

 

En plus

Additional target:

Ms Jessi Majome, Chairperson
The Zimbabwe Human Rights Commission
First Mutual Building,
144 Samora Machel Avenue,
Harare, Zimbabwe
E-Mail: [email protected]
X/Twitter: @zhrc365
Facebook:  https://www.facebook.com/zhrc.zw/

Calls to the additional target:
→ Urge the Zimbabwe Human rights Commission to fulfil their mandate to:

- Monitor and assess observance of human rights in Zimbabwe
- Ensure that people are protected against abuse of power and maladministration by the State and public institutions and by officials of those institutions.



Envois par poste dans le monde: L'envoi de lettres par poste est possible dans presque tous les pays. Néanmoins, le service peut être suspendu temporairement. Nous essayons de mettre à jour les infos. Pour tenir compte des éventuelles limitations en vigueur, veuillez également consulter les infos de la Poste suisse:
Restrictions de circulation


• Documents actuels

MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
•  MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 029/25-1 (Word)
•  MODEL LETTER ENGLISH 029/25-1 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 029/25-1 – FRANÇAIS
•  UA 029/25-1 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir: ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

On 7 May, journalist Blessed Mhlanga was granted provisional release from prison. He had been detained for 72 days after being arrested and charged with «transmitting data messages that incite violence or damage to property» on 24 February. Prior to his arrest, he had interviewed a war veteran and former senior member of the ruling Zanu-PF party, who criticized President Mnangagwa. The Zimbabwean authorities must drop all charges against Blessed Mhlanga as his prosecution is unjust and in contravention of Zimbabwe’s constitutional and international obligations to respect and uphold the rights to freedom of expression and press freedoms.

Journalists in Zimbabwe have continued to face intimidation, harassment and arbitrary arrests for doing their work. On 18 March, investigative journalist Watson Munyaka was killed after reportedly being thrown out of a moving car in Marondera, Mashonaland East. Watson Munyaka, who was a researcher and journalist at Dug Up, a publication known for its political reporting on corruption, was allegedly abducted, driven to Marondera where his body was found with all his belongings.

Zimbabwe’s 2013 Constitution guarantees the right to freedom of expression and media freedom. Zimbabwe also has international human rights obligations to uphold human rights and press freedom and to create an enabling environment for free and independent journalism including by respecting, protecting, promoting and fulfilling the rights to freedom of opinion and expression as guaranteed under article 19 of the International Covenant on Civil and Political Rights and article 9 of the African Charter on Human and Peoples' Rights to which Zimbabwe is a state party.

This is not the first time that Blessed Mhlanga has been targeted by the authorities in connection to his journalist work. In May 2022, he was arrested and charged with «disorderly conduct» after he recorded the arrest of former opposition MP, Job Sikhala. The police allegedly punched him, smashed his phone and arrested him despite him notifying them that he is a journalist. He was later acquitted.


Take action

Write an appeal in your own words or use the model letter below. You find a ready-to-print model letter under
AKTUELLE DOKUMENTE
Addresses see above in ADRESSEN

Please also take action on Social Media (guide see above).
SOCIAL MEDIA GUIDE

Please take action before 18 September 2025.
Preferred language: English. You can also write in your own language.