© Droits réservés (fond pixabay)
© Droits réservés (fond pixabay)

URGENT ACTION Côte d'Ivoire – Action lettre Un syndicaliste libéré mais toujours inculpé

UA 041/25-1 I Agir jusqu'au 15 octobre 2025 I (UA mise à jour du: 15.05.2025) I AI-Index: AFR 31/9392/2025
Le 7 mai, le syndicaliste Ghislain Duggary Assy qui était incarcéré au pôle pénitentiaire d’Abidjan a bénéficié d’une libération provisoire. Cependant, les charges retenues contre lui, qui sont liées à un appel à la grève lancé par une coalition de syndicats d’enseignant·e·s, n’ont toujours pas été abandonnées. Son cas sera examiné par la Cour d’appel le 11 juin et il risque d’être renvoyé en prison si cette juridiction décide de confirmer sa condamnation. Amnesty International demande aux autorités ivoiriennes d’abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre lui.

Le 21 mars 2025, conformément à la procédure prévue par la loi, un préavis de grève a été adressé à la ministre de l’Éducation nationale par deux organisations intersyndicales appelant à la grève dans les établissements scolaires du primaire et du secondaire en Côte d’Ivoire afin de réclamer, entre autres, la revalorisation de primes trimestrielles pour les enseignant·e·s.

Les syndicats, qui ont déjà mené une action de protestation en octobre 2024, estiment que les négociations avec les autorités n’ont pas permis de répondre à leurs préoccupations. Le gouvernement ivoirien s’est engagé à mettre en place un comité chargé de répondre aux doléances. Cependant, des membres des syndicats ont indiqué que ce comité ne s’est pas réuni depuis sa création.

Dans une déclaration publiée le 5 avril, le ministère de la Fonction publique a qualifié la grève d’illégale et a menacé de sanctionner les enseignant·e·s grévistes. Le 8 avril, une dizaine de membres du conseil intersyndical ayant appelé à la grève ont été arrêtés, puis relâchés quelques heures plus tard.

La condamnation de Ghislain Duggary Assy et la dizaine d’arrestations qui ont suivi le préavis de grève adressé à la ministre de l’Éducation nationale le 21 mars 2025 constituent une violation flagrante des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses, en particulier des droits à la liberté d’expression, de grève et d’association, garantis par la Constitution ivoirienne et par des traités relatifs aux droits humains et au travail, notamment la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auxquels la Côte d’Ivoire est partie.
 

Passez à l'action !

Défendez les droits de Ghislain Duggary Assy et envoyez une lettre d'appel
– par courrier, e-mail ou X/Twitter et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées (= voir sous ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX).

Délai pour prendre action: 15 octobre 2025.
Veuillez écrire en français ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message. Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre p.ex. en évidence les revendications et le nom.

Pour éviter que les emails ne finissent dans les spams, il est conseillé de changer le titre du sujet.

Monsieur le Ministre,

Je me réjouis de savoir que le syndicaliste Ghislain Duggary Assy a été remis en liberté provisoire le 7 mai par la Cour d’appel. Toutefois, je reste préoccupé(e) par le fait que les charges retenues contre lui n’ont toujours pas été abandonnées.

Ghislain Duggary n’a pas le droit de quitter le pays et doit se présenter au greffe de la Cour d’appel tous les mois dans l’attente d’une décision finale. Son cas sera réexaminé le 11 juin.

Le 4 avril, Ghislain Duggary Assy a été accusé d’avoir organisé une action collective de fonctionnaires en dehors du cadre prescrit par la loi et d’«entrave au fonctionnement du service public». Il a été condamné à deux ans de prison ferme le 8 avril.

L’action pacifique de Ghislain Duggary Assy, qui a appelé à la grève pour demander, entre autres, la revalorisation des primes trimestrielles des enseignant·e·s, ne constitue pas une infraction. Amnesty International estime que les accusations portées contre le syndicaliste visaient uniquement à saper l’exercice pacifique de ses droits à la liberté d’expression et d’association et des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses.

Je vous demande en conséquence de veiller à ce qu’il soit mis fin aux poursuites engagées contre Ghislain Duggary Assy et à ce que toutes les charges retenues contre lui soient immédiatement abandonnées.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
 

Dear Minister,

I welcome the news that unionist Ghislain Duggary Assy was provisionally released from detention on 7 May by the Court of Appeal. However, I remain concerned that the charges against him are still pending.

Ghislain Duggary is prohibited from leaving the country and must report to the Court of Appeal registry every month while waiting for a final decision. His case will be reviewed on 11 June.

On 4 April, Ghislain Duggary Assy was charged with organizing the collective action of civil servants outside the prescribed legal framework and «obstructing the operation of the public service». He was sentenced to two years imprisonment on 8 April.

Ghislain Duggary Assy’s peaceful action to call for strike to demand, among others, the upgrading of quarterly bonuses for teachers, is not a crime. Amnesty International believes the unionist's charges were solely to undermine the peaceful exercise of his rights to freedom of expression and association and workers’ human rights.

I therefore call upon you to ensure that the prosecution of Ghislain Duggary Assy is ended and all charges against him are immediately dropped.

Yours sincerely,

Messages

@minjustice_dh The prosecution of Ghislain Duggary Assy must end and all charges against him must be immediately dropped.

Is calling for strike prohibited in #Côtedivoire? @minjustice_dh #FreeAssy
[+Link to UA]

Peaceful action to call for strike is not a crime #FreeAssy #Côtedivoire
[+Link to UA]

 

X/Twitter: @minjustice_dh
Facebook: https://m.facebook.com/MinistereJusticeCI?
 

Jean Sansan Kambilé
Ministre de la Justice et des Droits humains
Plateau immeuble Symphonie, cité administrative
tour B 16e et 17e étage
BP V 107 Abidjan
Côte d’Ivoire

E-mail: [email protected]
Twitter/X: @minjustice_dh

COPIES À

Ambassade de la République de Côte d'Ivoire
Thormannstrasse 51
3005 Berne

Fax: 031 350 80 81
E-mail (corrigé !): [email protected]i (remplace: [email protected])



Envois par poste dans le monde: L'envoi de lettres par poste est possible dans presque tous les pays. Néanmoins, le service peut être suspendu temporairement. Nous essayons de mettre à jour les infos. Pour tenir compte des éventuelles limitations en vigueur, veuillez également consulter les infos de la Poste suisse:
Restrictions de circulation


• Documents actuels

MODÈLES DE LETTRE PRÊTS À IMPRIMER/TÉLÉCHARGER:
•  MODÈLE DE LETTRE FRANÇAIS 041/25-1 (Word)
•  MODEL LETTER ENGLISH 041/25-1 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 041/25-1 – FRANÇAIS
•  UA 041/25-1 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir: ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

On 7 May, unionist Ghislain Duggary Assy was granted provisional release from Abidjan Central Prison. However, the charges against him, which are in connection to a call for strike by a coalition of teachers’ unions, are still pending. His case will be reviewed at the Court of Appeal on 11 June and he risks being sent back to prison if the judge decides to confirm the sentencing. Amnesty International urges the Ivoirian authorities to immediately drop all charges against him.

On 21 March 2025, in compliance with legal procedure, a notice was sent to the Minister of Education by two inter-union organizations, calling for a strike action in primary and secondary schools in Côte d’Ivoire to demand, among other things, the upgrading of quarterly bonuses for teachers.

The unions, who previously protested in October 2024, say negotiations with authorities have failed to address their concerns. The government of Côte d'Ivoire committed to establishing a committee to address the grievances. However, union members have indicated that this committee has not convened since its formation.

In a statement issued on 5 April, the Ministry of the Public Administration called the strike illegal and threatened to punish the striking teachers. On 8 April, a dozen members of the striking inter-union board were arrested, then released a few hours later.

Ghislain Duggary Assy’s conviction and a dozen arrests following the strike notice sent to the Minister of Education on 21 March 2025 constitute a flagrant violation of workers’ human rights, in particular the rights to freedom of expression, strike and association, guaranteed by the Ivorian Constitution and the human rights and labour treaties including the African Charter on Human and Peoples’ Rights and the International Covenant on Civil and Political Rights to which Côte d’Ivoire is a state party.

 

Take action

Write an appeal in your own words or use the model letter below. You find a ready-to-print model letter under
AKTUELLE DOKUMENTE
Addresses see above in ADRESSEN

Please also take action on Social Media (guide see above).
SOCIAL MEDIA GUIDE

Please take action before 15 October 2025.
Preferred language: French. You can also write in your own language.