José Daniel Ferrer (à gauche) et Félix Navarro (à droite) © Portraits: droits réservés / Fond: pixabay
José Daniel Ferrer (à gauche) et Félix Navarro (à droite) © Portraits: droits réservés / Fond: pixabay

URGENT ACTION Cuba – Action lettre Réincarcération de dirigeants de l’opposition cubaine

UA 047/25 I Agir jusqu'au 8 août 2025 I (UA du: 08.05.2025) I AI-Index: AMR 25/9327/2025
Le 29 avril 2025, José Daniel Ferrer et Félix Navarro, dirigeants de l’opposition cubaine et prisonniers d’opinion ont été réincarcérés dans des conditions peu claires et arbitraires. Tous deux avaient bénéficié d’une libération conditionnelle en janvier 2025, à la suite de négociations entre le Vatican et le gouvernement des États-Unis. José Daniel Ferrer continue à être victime de disparition forcée et est maintenu en détention au secret, sans accès à sa famille ni à un avocat. Nous demandons aux autorités cubaines de les libérer immédiatement et sans condition, et de cesser d’utiliser la libération conditionnelle comme moyen de contrôle de la liberté d’expression.

Le 14 janvier 2025, les autorités cubaines ont annoncé la libération de 553 personnes, «dans l’esprit du Jubilé», à la suite de conversations avec le pape François. Les États-Unis ont simultanément déclaré qu’ils retireraient Cuba de leur liste de pays soutenant le terrorisme. Bien que les autorités aient nié que ces décisions aient été coordonnées, des organisations de la société civile ont confirmé que ces libérations concernaient en grande partie des personnes arrêtées pour avoir participé aux manifestations du 11 juillet 2021. Le processus a cependant manqué de transparence, a exclu victimes et familles, et imposé des conditions sans garanties juridiques.

José Daniel Ferrer et Félix Navarro, dirigeants d’opposition de premier plan à Cuba, sont des prisonniers d’opinion. Tous deux ont de nouveau été arrêtés le 29 avril 2025 dans des conditions obscures, sans accès à un avocat ni à leur famille. Ils avaient précédemment été libérés en janvier 2025 sous un régime conditionnel imposé sans leur consentement, dans le cadre d’un processus semble-t-il lié à des pourparlers avec le Vatican et les États-Unis.

Au 6 mai 2025, José Daniel Ferrer était encore soumis à une disparition forcée. Bien que sa famille ait obtenu de manière informelle des renseignements selon lesquels il est détenu à la prison de Mar Verde, elle n’a reçu aucune communication officielle concernant son lieu de détention ni sa situation au regard du droit. Ses proches n’ont pas encore été en mesure de s’entretenir directement avec lui, et sont profondément préoccupés par sa santé et son intégrité physique, en particulier après que son épouse s’est vu refuser à deux reprises le droit de lui rendre visite. La famille a également avancé qu’il est possible que José Daniel Ferrer soit détenu au secret. Le recours à l’isolement, en particulier lorsqu’il est prolongé ou pour une durée indéterminée, doit être strictement réglementé, et n’être appliqué que dans des cas exceptionnels. Toute privation durable de communication avec le monde extérieur soulève de graves préoccupations sur le terrain des droits humains.

José Daniel Ferrer, chef de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), un groupe non officiel, a été arrêté pour la première fois en juillet 2021 pour avoir tenté de participer à des manifestations nationales. Il a été accusé de «troubles à l’ordre public» mais n’a jamais été jugé, et la peine d’assignation à résidence à laquelle il avait été condamné a été annulée. Il a subi un harcèlement constant et fait état d’une détérioration de son état de santé, du fait de son emprisonnement prolongé et de sa détention au secret.

Félix Navarro, 71 ans, opposant et fondateur du parti «Pedro Luis Boitel» pour la démocratie, a passé plus de trois décennies à promouvoir des réformes politiques pacifiques. Arrêté en juillet 2021 alors qu’il défendait des collègues détenus, il a été condamné à neuf ans de prison. Il souffre de problèmes de santé chroniques et a reçu des soins médicaux inadéquats en détention.

Amnesty International a dénoncé la répression généralisée et le manque de transparence qui ont entouré les libérations de janvier. De nombreuses personnes ont été libérées sans recevoir de garantie ni d’information, sur fond de flou juridique. La libération conditionnelle est utilisée comme un moyen de contrôle, et des dizaines de militant·e·s risquent toujours d’être de nouveau arrêtés. Depuis leur sortie de prison, ils ont été victimes de détentions arbitraires répétées, de menaces et de harcèlement pour leur militantisme politique, leur dénonciation des violations des droits humains à Cuba, et même pour leur travail humanitaire.

Amnesty International demande la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à Cuba.

Passez à l'action !

Défendez les droits des deux prisonniers d’opinion, José Daniel Ferrer et Félix Navarro, et envoyez une lettre d'appel
– par courrier, e-mail, X/Twitter ou Facebook et postez dans les réseaux sociaux – à la ou aux personnes cibles désignées (= voir sous ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX).

Délai pour prendre action: 8 août 2025.
Veuillez écrire en espagnol ou dans votre propre langue.

Veuillez ajouter votre nom (ou vos initiales) à la fin du message. Vous pouvez également adapter le message et/ou mettre p.ex. en évidence les revendications et le nom. 

Pour éviter que les emails ne finissent dans les spams, il est conseillé de changer le titre du sujet.

Monsieur le Président,

Je vous écris pour vous faire part de ma profonde inquiétude concernant la nouvelle incarcération arbitraire de José Daniel Ferrer et Félix Navarro, dirigeants de l’opposition cubaine et prisonniers de conscience, aux premières heures du 29 avril 2025. Ces deux hommes avaient été libérés en janvier dans le cadre d’un régime conditionnel imposé sans leur consentement.

Leur nouvelle arrestation, sans notification judiciaire préalable ni accès à une représentation juridique, constitue une violation manifeste de leur droit à la liberté et à la sécurité de leur personne, et va à l’encontre des obligations de Cuba en vertu du droit international relatif aux droits humains, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

José Daniel Ferrer est toujours victime de disparition forcée et est détenu au secret, sans accès à sa famille ni à des avocats. Ces conditions sont profondément alarmantes. La détention au secret risque de favoriser la torture, les mauvais traitements, ou les disparitions forcées. Dans certaines circonstances, elle peut constituer un traitement ou un châtiment cruels, inhumains ou dégradants, et elle enfreint l’interdiction absolue de la torture en vertu du droit international.

Félix Navarro, 71 ans, ancien enseignant et militant politique de longue date, a maintenant été incarcéré à trois reprises pour avoir exprimé des opinions pourtant pacifiques. Il souffre de plusieurs problèmes de santé chroniques, notamment de diabète et de complications pulmonaires consécutives au virus du COVID-19, et la Commission interaméricaine des droits de l’homme a pris des mesures conservatoires en sa faveur en 2022.

Je vous demande de libérer immédiatement et sans condition José Daniel Ferrer et Félix Navarro, et de mettre fin à l’utilisation abusive de la libération conditionnelle comme moyen de contrôle de la liberté d’expression.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
 

Dear President Miguel Díaz-Canel,

I am writing to express my deep concern over the arbitrary re-imprisonment of Cuban opposition leaders and prisoners of conscience, José Daniel Ferrer and Félix Navarro, in the early hours of 29 April 2025. Both men had previously been released in January under a conditional regime imposed without their consent.

Their re-arrest—without prior judicial notification or access to legal representation—constitutes a clear violation of their right to liberty and security of person, and contradicts Cuba’s obligations under international human rights law, including the International Covenant on Civil and Political Rights.

José Daniel Ferrer remains as victim of enforced disappearance and is held incommunicado, without access to his family or legal counsel. Such conditions are deeply alarming. Incommunicado detention may facilitate torture, ill-treatment, or enforced disappearance. In certain circumstances, it may itself amount to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, and violates the absolute prohibition of torture under international law.

Félix Navarro, a 71-year-old former teacher and long-standing political activist, has now been imprisoned three times for peacefully expressing his views. He suffers from multiple chronic health conditions, including diabetes and post-COVID-19 pulmonary complications, and was granted precautionary measures by the Inter-American Commission on Human Rights in 2022.

I urge you to immediately and unconditionally release José Daniel Ferrer and Félix Navarro; and put an end to the misuse of conditional release as a tool to control the freedom of expression.

Yours sincerely,
 

Sr. Presidente Miguel Díaz-Canel:

Me dirijo a usted para expresarle mi honda preocupación por el reencarcelamiento arbitrario de los líderes de oposición y presos de conciencia cubanos José Daniel Ferrer y Félix Navarro, ocurrido a primeras horas del 29 de abril de 2025. Los dos hombres habían sido puestos en libertad en enero bajo un régimen condicional impuesto sin su consentimiento.

Su nueva detención —llevada a cabo sin notificación judicial previa y sin acceso a asistencia letrada— constituye una clara violación del derecho de ambos a la libertad y la seguridad de la persona, y contradice las obligaciones contraídas por Cuba en virtud del derecho internacional de los derechos humanos, incluido el Pacto Internacional de Derechos Civiles y Políticos.

José Daniel Ferrer permanece en desaparición forzada y régimen de incomunicación, sin acceso a su familia o a asesoramiento legal. Estas condiciones son sumamente alarmantes. La detención en régimen de incomunicación puede facilitar la tortura, los malos tratos o la desaparición forzada. En determinadas circunstancias, puede constituir en sí misma trato o pena cruel, inhumano o degradante, y viola la prohibición absoluta de la tortura establecida en el derecho internacional.

Félix Navarro, de 71 años, exprofesor y con una larga trayectoria como activista político, ha sido encarcelado ya tres veces por expresar pacíficamente sus opiniones. Sufre múltiples problemas crónicos de salud, incluidas diabetes y complicaciones pulmonares derivadas de la COVID-19, y la Comisión Interamericana de Derechos Humanos dictó medidas cautelares en su favor en 2022.

Lo insto a poner en libertad inmediata e incondicional a José Daniel Ferrer y Félix Navarro y a poner fin al uso indebido de la libertad condicional como herramienta para controlar la libertad de expresión.

Atentamente,
 

Targets:

Miguel Díaz-Canel, president of Cuba
Jose Daniel
Felix Navarro

Twitter handle:

@DiazCanelB
@jdanielferrer
@felixncuba

Facebook:

/MDiazCanelB
@JoséDanielGarcíaFerrer

Instagram:

@presidenciadecuba
@jdanielferrer1970


 

Miguel Díaz-Canel, Presidente de Cuba
Hidalgo Esq. 6, Plaza de La Revolución
CP 10400
La Habana
Cuba

Twitter/X: @DiazCanelB
Facebook: @MDiazCanelBMiguel Díaz-Canel
Twitter/X est le canal privilégié car les autorités cubaines y ont une forte présence. Cependant, la plupart des activistes à Cuba ont davantage accès à Facebook. Si possible, vous devriez donc utiliser les deux plateformes.

Les courriels adressés au Président peuvent être rejetés. Pour éviter cela, veuillez inclure l'adresse e-mail de l'ambassade de Cuba.
 

COPIES À

Ambassade de la République de Cuba
Gesellschaftsstrasse 8
3012 Berne

Fax: 031 302 98 30
E-mail: [email protected]



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•  MODELO DE CARTA ESPAÑOL 047/25 (Word)

CETTE ACTION URGENTE COMPLÈTE (DOCUMENT WORD):
(Page 1 informations, page 2 modèle de lettre)
•  UA 047/25 – FRANÇAIS
•  UA 047/25 – ENGLISH


Utilisez un modèle de lettre à disposition ci-bas ou écrivez avec vos propres mots
→ Options d'envoi et personne(s) cible(s) voir: ADRESSES et GUIDE RÉSEAUX SOCIAUX
Frais d'envoi par poste: Europe = CHF 1.90 / tous les autres pays = CHF 2.50
Vous trouvez plus d'informations quant à la participation aux actions de lettre ici


English version (click on title to open):

On 29 April 2025, Cuban opposition leaders and prisoners of conscience José Daniel Ferrer and Félix Navarro were re-imprisoned under unclear and arbitrary conditions. Both had been previously released under a conditional release regime in January 2025, following negotiations involving the Vatican and the United States Government. Jose Daniel Ferrer remains as victim of enforced disappearance and incommunicado without access to their families or legal counsel. We call on the Cuban authorities to immediately and unconditionally release them and end the use of conditional releases as tools to control the freedom of expression.

On 14 January 2025, Cuban authorities announced the release of 553 individuals «in the spirit of the Jubilee Year», following conversations with Pope Francis. The U.S. simultaneously declared it would remove Cuba from its list of state sponsors of terrorism. Despite official denials of coordination, civil society organizations confirmed that the releases focused on those detained for participating in the 11 July 2021 protests. However, the process lacked transparency, excluded victims and families, and im-posed conditions without legal safeguards.

José Daniel Ferrer and Félix Navarro are prominent Cuban opposition leaders and prisoners of conscience. Both were re-imprisoned on 29 April 2025 under opaque conditions, without access to legal counsel or their families. They had previously been released in January 2025 under a conditional regime imposed without their consent, as part of a process reportedly linked to talks with the Vatican and the United States.

Until the 6 of May of 2025, José Daniel remains a victim of enforced disappearance. Although his family has received informal indications that he is being held at Mar Verde prison, they have not received any official communication regarding his whereabouts or legal situation. His family has not been able to have direct contact with him and is deeply concerned about his health and physical integrity, especially after his wife was denied visitation on two separate occasions. The family also indicated that José Daniel might be in incommunicado detention. The use of solitary confinement or isolation, particularly when prolonged or indefinite, must be strictly regulated and only applied in exceptional cases. Any sustained denial of communication with the outside world raises grave human rights concerns.

Ferrer, leader of the unofficial group UNPACU, was first detained in July 2021 for attempting to join nationwide protests. He was charged with «public disorder» but never tried, and his prior house arrest sentence was revoked. He has suffered constant harassment and reports health deterioration due to pro-longed imprisonment and incommunicado detention.

Navarro, a 71-year-old dissident and founder of the «Pedro Luis Boitel» Party for Democracy, has spent over three decades promoting peaceful political reform. Arrested in July 2021 while advocating for detained colleagues, he was sentenced to nine years in prison. He suffers from chronic health conditions and has received inadequate medical care in detention.

Amnesty International has denounced the broader pattern of repression and lack of transparency around the January releases. Many individuals were freed without guarantees, information, or legal clarity. Conditional release is being used as a tool of control, and dozens of activists remain at risk of re-arrest. Since their release from prison, they have been victims of repeated arbitrary detentions, threats and harassment for their political activism, their denunciation of human rights violations in Cuba and even for their humanitarian work.

Amnesty International calls for the immediate and unconditional release of all those imprisoned for peacefully exercising their rights in Cuba.

 

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