Actions urgentes
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Argentine – Action lettre / Délai expiré La réforme des retraites doit passer
Le 2 septembre, le président Javier Milei a opposé son veto à une proposition de loi adoptée par le Congrès visant à augmenter les retraites des personnes âgées, compte tenu de la forte perte de pouvoir d’achat qu’elles ont subie ces derniers mois. Nous exhortons le Congrès à insister pour que ce texte soit approuvé car il s’agit d’une mesure visant à garantir un niveau de vie digne aux personnes âgées. -
Turquie (Erythrée) – Action lettre / Délai expiré Des érythréen·ne·s risquent d’être renvoyés de force de manière imminente
Des centaines de ressortissants érythréens risquent à tout moment d'être renvoyés de force en Érythrée, où ils pourraient vraisemblablement être torturés, placés en détention arbitraire ou subir d’autres graves violations des droits humains. Selon certaines informations, 300 Érythréen·ne·s récemment arrêtés en Turquie, privés d’un accès adéquat à des moyens de communication et à une assistance juridique, ont été expulsés vers l’Érythrée. Les autorités doivent immédiatement suspendre l’expulsion forcée d’Érythréen·ne·s depuis la Turquie et leur donner la possibilité de demander l’asile, conformément au droit international. -
Arabie saoudite – Action lettre → Manahel Al Otaibi torturée en prison
Après un mois de détention au secret, Manahel al Otaibi a contacté ses proches le 1er septembre 2024. Elle leur a indiqué qu’elle avait été de nouveau placée à l’isolement et violemment battue par des codétenues et des gardiens de prison. Le 9 janvier 2024, le Tribunal pénal spécial, juridiction saoudienne tristement célèbre, a condamné cette professeure de fitness et militante des droits des femmes âgée de 30 ans à 11 années d’emprisonnement pour des «infractions liées au terrorisme» à l’issue d’un procès tenu en secret. -
Yémen – Action terminée / Good News Quatre baha’is détenus arbitrairement ont été libérés
En août 2024, les quatre hommes baha’is qui restaient détenus par les autorités houthies de facto (Abdulelah Muhammad al Boni, Hassan Tariq Thabet al Zakari, Muhammad Bashir Abdel Jalil et Ibrahim Ahmad Joeil) ont été libérés après avoir été enfermés arbitrairement pendant plus d’un an dans un centre de détention des services de sécurité et de renseignement administrés par les Houthis à Sanaa, au Yémen. Les forces armées houthies les avaient arrêtés avec 13 autres personnes baha’ies le 25 mai 2023. Tous ont été soumis à une disparition forcée durant environ quatre mois et sont restés détenus sans inculpation et privés de leur droit à un avocat pendant toute la durée de leur incarcération. -
Bélarus – Action lettre Il faut mettre fin à l’isolement de Maryia Kalesnikava
Maryia Kalesnikava va est détenue arbitrairement depuis quatre ans en raison de son rôle important dans l’élection de 2020 et les manifestations pacifiques qui ont suivi au Bélarus, et a été maintenue en détention au secret pendant plus de 500 jours. Elle est privée d’appels téléphoniques, de lettres et de visites; il lui est même interdit de parler avec les autres prisonnières. Selon des sources confidentielles, la santé de Maryia Kalesnikava s’est gravement détériorée et elle ne pèse plus que 45 kilos. Le traitement qui lui est réservé, notamment la privation des soins médicaux dont elle a besoin, peut s’apparenter à une forme de torture ou de mauvais traitements et met sa vie en danger. -
Chine – Action lettre (Messages de solidarité) terminée Une étudiante ouïghoure en prison pour avoir publié une vidéo de manifestations
Kamile Wayit, jeune étudiante ouïghoure, a été condamnée le 25 mars 2023 pour «apologie de l’extrémisme» après avoir publié sur WeChat une vidéo sur les «manifestations A4» qui ont eu lieu en Chine en novembre 2022. Cette jeune femme doit être libérée immédiatement, car elle n’a fait qu’exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression. -
Libye – Action lettre / Délai expiré Il faut libérer une militante détenue pour des publications sur les réseaux sociaux
Le 13 janvier 2024, l’Agence de sûreté intérieure (ISA), un service de sécurité allié aux Forces armées arabes libyennes (FAAL), un puissant groupe armé contrôlant de facto l’est et le sud de la Libye, a arrêté la militante et blogueuse Maryam Mansour al Warfalli, connue sous le nom de «Nakhla Fezzan», au bureau de l’ISA de Sebha, dans le sud de la Libye, après l’avoir convoquée pour un interrogatoire. Elle a été arrêtée sans mandat après avoir critiqué la gestion par les FAAL de la distribution de gaz de cuisine dans le sud de la Libye. Elle est détenue au siège de l’ISA à Benghazi depuis près de huit mois sans inculpation. -
Angola – Action lettre / Délai expiré Des militants détenus arbitrairement doivent être relâchés
Le 16 septembre 2023, quatre militants – Adolfo Campos, Abraão Pedro Santos, Gilson Morreira et Hermenegildo Victor José – ont été arrêtés. Le 19 septembre 2023, ils ont été sommairement jugés, déclarés coupables et condamnés sans aucune preuve à deux ans et cinq mois d’emprisonnement pour «désobéissance et résistance aux ordres» parce qu’ils avaient tenté de participer à une manifestation de solidarité. En détention, l’état de santé d'Hermenegildo Victor José, Adolfo Campos et Gilson Morreira s’est détérioré, en grande partie parce qu’ils ont été privés de soins médicaux. Leur déclaration de culpabilité et leur condamnation sont uniquement dues au fait qu’ils ont exercé pacifiquement leurs droits humains. Il faut que ces hommes soient libérés immédiatement. -
Tunisie – Action lettre / Délai expiré Une figure de l’opposition condamnée à deux ans de prison
Le 5 août 2024, le tribunal de première instance de Tunis a condamné la figure de l’opposition Abir Moussi à deux ans de prison en vertu du décret-loi n° 54 à la suite d’une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) au motif qu’elle avait critiqué le processus des élections législatives. Depuis le 3 octobre 2023, Abir Moussi est maintenue en détention arbitraire pour des accusations de «tentative de changement de la forme du gouvernement», «incitation à la violence sur le territoire tunisien» et «agression dans le but de provoquer le désordre» en vertu de l’article 72 du Code pénal, après qu’elle eut tenté de déposer un appel contre les décrets présidentiels à la veille des élections locales. -
Action lettre – Tunisie / Délai expiré L’ancienne présidente de l’instance vérité et dignité arrêtée arbitrairement
Le 1er août 2024, un juge d'instruction tunisien a ordonné le placement en détention provisoire de l’éminente défenseure des droits humains Sihem Bensedrine, qui a été la présidente de l'Instance vérité et dignité (IVD) jusqu'en 2018. Sihem Bensedrine fait l'objet d'une enquête depuis février 2023 pour «faux», «falsification» et «abus de position» à la suite d'une plainte concernant la falsification présumée du chapitre sur la corruption dans le secteur bancaire dans le rapport final de l'IVD. La détention provisoire de Sihem Bensedrine est arbitraire, car elle repose uniquement sur l'exercice pacifique de ses droits fondamentaux. -
Guinée équatoriale – Action lettre Un défenseur des droits humains arrêté une nouvelle fois
Le 1er août, Joaquín Elo Ayeto, défenseur équato-guinéen des droits humains, a été arrêté à son domicile, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, lorsque des gendarmes sont entrés de force chez lui et l’ont emmené. Il a été accusé d’avoir mené des activités illégales par le biais de l’organisation de la société civile Somos+, dont il est membre et dont les autorités prétendent qu’elle n’est pas légalement enregistrée. Il a d’abord été envoyé à la prison de Malabo Black Beach avant d’être transféré le 13 août à la prison d’Oveng Azem, dans la ville de Mongomo (est du pays), où il est maintenu en détention provisoire. Les autorités équato-guinéennes doivent immédiatement libérer Joaquín Elo Ayeto, car il est maintenu en détention arbitraire au seul motif de son travail de défenseur des droits humains. -
Burundi – Action terminée / Good News Libération d’une journaliste détenue arbitrairement
La journaliste burundaise Floriane Irangabiye a bénéficié d’une grâce présidentielle le 14 août 2024 et a été libérée de prison le 16 août. Elle purgeait une peine de 10 ans d'emprisonnement pour avoir «menacé l'intégrité du territoire national», en raison de propos tenus lors d'une émission de radio en ligne en août 2022. -
Russie (Crimée occupée) – Action lettre / Délai expiré Libérez un défenseur des droits humains pour raisons médicales
Tofik Abdoulgaziev, militant des droits humains de Crimée condamné à 12 ans d’emprisonnement pour des raisons politiques en Russie, a été hospitalisé dans un état critique en mars 2024. Il a perdu 15kg et a reçu un diagnostic de tuberculose, de pneumonie et d’autres affections mettant sa vie en danger. Il doit être libéré immédiatement. -
Égypte – Action lettre / Délai expiré Arrestation d’un politicien pour une publication sur les réseaux sociaux
Le 31 juillet, des policiers en civil ont arrêté de manière arbitraire Yehia Hussein Abdelhady, 71 ans, opposant politique égyptien bien connu, dans une rue du Caire. Son arrestation est survenue quelques jours après qu’il a critiqué le président Abdel Fattah al Sisi et l’armée, et appelé à un changement de régime dans une publication sur Facebook. Le même jour que son arrestation, un procureur du parquet de la sûreté de l’État l’a interrogé sur cette publication et a ordonné sa détention provisoire pour 15 jours, dans l’attente d’enquêtes sur de fausses accusations liées au terrorisme et pour publication de «fausses nouvelles». Il doit être libéré immédiatement et sans condition, car il est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression. -
Bangladesh – Action lettre / Délai expiré Des milliers de manifestant·e·s soumis à des arrestations arbitraires
Rony Sheikh fait partie des plus de 10'000 personnes (étudiant·e·s, membres de l’opposition et passant·e·s) qui ont été arrêtés depuis juillet 2024, dans le contexte de la répression intense menée par le gouvernement contre les manifestant·e·s. Ses proches affirment que ni eux ni leurs avocats n’ont pu s’entretenir avec Rony, et ils craignent qu’il ne soit soumis à la torture et à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en détention. La réaction brutale du gouvernement a fait plus de 400 morts, dont des journalistes et des passant·e·s. Les autorités bangladaises doivent immédiatement mettre fin aux arrestations de masse, libérer tous les manifestant·e·s détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, et garantir le droit à un procès équitable pour toutes les personnes privées de liberté. -
Venezuela – Action lettre / Délai expiré Arrestations massives de groupes vulnérables
Entre le 29 juillet et le 7 août 2024, plus de deux mille personnes ont été arrêtées pour avoir protesté ou parce qu’elles sont considérées comme ayant critiqué le gouvernement. La majorité des personnes arrêtées sont des jeunes, dont au moins 105 ont entre 13 et 17 ans. Au moins 16 personnes vivant avec un handicap tel qu’une déficience visuelle ou auditive sont toujours détenues. Des allégations crédibles continuent de faire état de détention au secret et de refus d'assistance juridique, avec un risque élevé de torture et d’autres mauvais traitements. Nous demandons aux autorités de libérer toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits et nous exhortons le procureur général à protéger les personnes vulnérables en raison de leur âge, d’un handicap ou d’une maladie grave ou chronique. -
Égypte – Action lettre / Délai expiré Un manifestant condamné à trois ans de prison
Le 26 juin 2024, la cour de sûreté de l’État en Égypte a condamné le manifestant Mahmoud Hussein, surnommé «le détenu au T-shirt , à trois ans d’emprisonnement pour avoir porté un tee-shirt dénonçant la torture. Il a été arrêté et écroué à l’issue de l’audience pour purger le reste de sa peine, étant donné qu’il a déjà passé deux ans et 10 mois en détention provisoire. Il est actuellement incarcéré au poste de police d’El Marg, au Caire, où les détenus n’ont pas le droit de recevoir des visites de leurs familles et de leurs avocats. Mahmoud Hussein est détenu uniquement pour avoir exercé ses droits fondamentaux. Il doit donc être remis en liberté immédiatement et sans condition. -
Zimbabwe – Action lettre / Délai expiré Il faut mettre fin à la répression contre les militant·e·s et l'opposition
À l'approche du 44e Sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe, qui se tiendra au Zimbabwe le 17 août, le gouvernement réprime systématiquement l'opposition. Dans le but de réduire au silence les voix critiques et de dissuader les manifestations potentielles, la police et les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement plus de 160 militant·e·s, membres de partis politiques, militant·e·s au sein de syndicats étudiants et membres de la société civile accusés de troubles à l’ordre public, notamment de nature pénale, et de complot visant à inciter à manifester. Certaines des personnes arrêtées ont été victimes de graves actes de torture et ont subi des blessures ayant nécessité une hospitalisation. -
Zimbabwe – Action terminée / Good News Annulation des condamnations d’un ancien chef de l’opposition
Le 22 juillet, Job Sikhala, ancien membre du Parlement, a été relaxé par la Haute Cour du Zimbabwe des chefs de «publication ou communication de fausses déclarations portant préjudice à l’État» et d’«incitation à la violence». Il a passé 595 jours en détention provisoire et a été libéré le 30 janvier 2024, après avoir été condamné à deux ans de prison avec sursis pour «incitation à la violence». -
Russie – Action lettre / Délai expiré Une militante emprisonnée dans des conditions strictes
Natalia Filonova est une militante et journaliste vivant à Oulan-Oudé, en Sibérie orientale. Elle a été arrêtée en 2022 lors d’un rassemblement pacifique contre la conscription des hommes au sein de l’armée russe pour combattre en Ukraine. Elle a ensuite été condamnée à deux ans et 10 mois d’emprisonnement pour avoir, selon les autorités, griffé deux policiers. En prison, des sanctions lui ont été infligées à plusieurs reprises, notamment le placement dans une cellule disciplinaire et, récemment, le durcissement de ses conditions de détention. Amnesty International estime que la condamnation de Natalia Filonova est illégale et repose sur des motifs sous-tendus par des considérations politiques en raison de son militantisme pacifique. Par conséquent, elle doit être libérée immédiatement.
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