Actions urgentes
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Turquie – Action lettre terminée / Good News Une défenseure des droits humains a été libérée
Le 4 mars 2025, la défenseure des droits humains Nimet Tanrıkulu a été libérée de prison à la suite de la décision provisoire prise par la cour pénale spéciale n° 24 d'Istanbul lors de la première audience de son procès. La cour lui a imposé une interdiction de voyager, assortie d’obligations de se présenter. -
Égypte – Action lettre Un étudiant injustement incarcéré n’a toujours pas reçu sa prothèse de jambe
L’étudiant égyptien Oqba Hashad a passé cinq ans et neuf mois en détention provisoire à titre de sanction pour le militantisme de son frère en faveur des droits humains. Il est détenu dans la prison du Dixième jour de ramadan, où les autorités continuent de le priver cruellement d’une prothèse de jambe, dont il a besoin pour se déplacer sans assistance, car sa jambe droite a été amputée au-dessus du genou lorsqu’il était enfant. Alors que l’administration pénitentiaire a lancé une procédure pour lui fournir une prothèse de jambe fonctionnelle en février 2025, il ne l’a toujours pas reçue. Oqba Hashad est détenu uniquement en raison des activités militantes de son frère en faveur des droits humains. Il doit donc être remis en liberté immédiatement et sans condition. Dans l’attente de sa libération, les autorités égyptiennes doivent d’urgence lui fournir une prothèse. -
Mozambique – Action lettre La disparition d’un journaliste doit faire l'objet d'une enquête
Le journaliste et homme politique mozambicain Arlindo Chissale, 46 ans, n'a pas été vu depuis le 7 janvier. Des témoins qui ont parlé avec la famille d'Arlindo Chissale ont révélé que le 7 janvier, ils l'ont vu être extrait d'un minibus et frappé puis emmené par des membres présumés des forces de défense et de sécurité. Le 16 janvier, sa famille a déposé une plainte au poste de police n° 2 de Pemba, dans la province de Cabo Delgado, mais les autorités n'ont à ce jour toujours pas annoncé publiquement qu'une enquête avait été ouverte ou était en cours, malgré les informations et témoignages fournis par sa famille. Il ne s’agit pas du premier cas de disparition d'un journaliste dans la province de Cabo Delgado. Les autorités mozambicaines doivent de toute urgence retrouver Arlindo Chissale, enquêter sur les circonstances de sa disparition forcée, et révéler le sort qui lui a été réservé et le lieu où il se trouve. -
Colombie – Action lettre / Délai expiré Il faut arrêter de stigmatiser la société civile du Catatumbo
Le 3 mars dernier, le président Gustavo Petro a déclaré que les organisations de la société civile du Catatumbo sont «imprégnées» par les groupes armés, et «subordonnées» à ceux-ci. Outre le fait qu’elle est injustifiée et inacceptable, cette déclaration met en danger les membres de ces organisations et légitime la violence qu’ils subissent depuis la mi-janvier, de même que la population civile du Catatumbo en général. Plusieurs organisations colombiennes de défense des droits humains ont exhorté le président à revenir sur ces propos. Nous demandons au Président Petro de cesser de faire des déclarations stigmatisantes de ce type et d’accueillir au contraire le dialogue et la participation des organisations locales dans la mise en œuvre de solutions à la crise du Catatumbo qui soient axées sur les droits humains. -
Indonésie – Action lettre / Délai expiré Une travailleuse acquittée de diffamation risque toujours la prison
Le 22 janvier 2025, le tribunal du district du centre de Djakarta a acquitté Septia Dwi Pertiwi de tous les chefs d’accusation retenus contre elle en vertu de la loi relative à l’Information et aux transactions électroniques (EIT), après qu’elle a été accusée de diffamation pour avoir critiqué son ancien employeur sur Internet. Le parquet a cependant formé un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, dans le but de faire annuler cet acquittement. Si la Cour suprême se prononce contre elle, Septia Dwi Pertiwi encourt une peine d’emprisonnement. Cette bataille juridique met en évidence l’utilisation abusive de la loi EIT afin de faire taire les critiques et d’affaiblir le droit à la liberté d’expression en Indonésie. -
Thaïlande – Action lettre Cinq ouïghours risquent toujours d’être renvoyés de force
Après que les autorités thaïlandaises ont renvoyé de force 40 réfugiés ouïghours en Chine le 27 février, cinq autres réfugiés ouïghours risquent d’être renvoyés de force vers la Chine, où ils seraient exposés à un risque réel de violations graves des droits humains. Ces hommes étaient arrivés en Thaïlande en 2014 pour fuir les persécutions et les autorités de ce pays doivent respecter leurs obligations et les droits de ces personnes, notamment le droit à une protection internationale. -
États-Unis – Action lettre en ligne / Délai expiré Il faut mettre fin aux attaques contre les droits des personnes transgenres
Le gouvernement Trump s’attaque sans relâche aux libertés fondamentales des personnes transgenres. Aujourd’hui, les autorités proposent de modifier les règles officielles afin de priver les personnes trans, intersexes et non binaires de passeports précis, en exigeant que leur genre soit enregistré comme celui qui leur a été assigné à la naissance. Interdire les identifications exactes et obliger les personnes trans, intersexes et non binaires à s’identifier chaque fois qu’elles présentent une pièce d’identité les écartera de la vie publique et les exposera à la discrimination et à la violence. Le gouvernement doit rejeter ce changement de politique et veiller à ce que les personnes transgenres, intersexes et non binaires bénéficient de l’égalité de droits et de traitement devant la loi. -
Égypte – Action lettre terminée / Good News Badr Mohamed enfin libéré !
Très bonne nouvelle d’Égypte: Après cinq ans de détention illégale, l'étudiant Badr Mohamed a enfin été libéré le 24 février 2025 et a retrouvé sa famille. Sa libération a fait suite à une décision de la Cour de cassation qui a fait droit à son recours, réduisant sa sentence de cinq ans à un an de prison. Badr Mohamed a été condamné en janvier 2023 à cinq ans de prison à l’issue d’un procès manifestement inique, en relation avec les manifestations de la place Ramsès, le 16 août 2013, alors qu'il avait 17 ans. -
Mexique – Action lettre terminée / Good News Abandon des poursuites contre des défenseures des droits humains
En janvier 2025, le parquet général du Mexique a informé les défenseures des droits humains Ana Lorena Delgadillo, Marcela Turati et Mercedes Doretti de l’abandon des poursuites engagées contre elles. -
Kazakhstan – Action lettre Un blogueur satiriste arrêté en raison d’une publication
Temirlan Ensebek est un blogueur, auteur et créateur du compte Instagram satirique Qaznews24. Il a été arrêté le 17 janvier et inculpé au titre de l’article 174 du Code pénal du Kazakhstan de vagues accusations d’«incitation à la discorde interethnique», en raison d’une publication sur le compte Instagram Qaznews24. Les poursuites intentées à son encontre sont motivées par des considérations politiques: il est pris pour cible en raison de ses activités militantes et de ses publications satiriques, critiques à l’égard du gouvernement du Kazakhstan. -
Israël et TPO – Action lettre Un pédiatre et directeur d’hôpital doit être libéré
Le 27 décembre 2024, l’armée israélienne a mené un raid contre l’hôpital Kamal Adwan à Mashrou’ Beit Lahiya et arrêté arbitrairement son directeur, le docteur Hussam Abu Safiya, ainsi que d’autres membres du personnel hospitalier et des patients. Ce raid a mis hors service cet établissement qui était le dernier grand hôpital encore opérationnel dans le gouvernorat de Gaza-Nord. Depuis plusieurs mois, le docteur Hussam Abu Safiya était la voix la plus importante du secteur de la santé de Gaza. Les autorités israéliennes doivent le libérer immédiatement. -
Russie (territoire ukrainien occupé) – Action lettre La vie d'un prisonnier de guerre blessé en danger
Infirmier de combat, Artem Kolomiiets a été fait prisonnier de guerre en mai 2022 pendant le siège de Marioupol. Son état de santé est critique et sa vie est en danger en raison d’actes de torture et d’autres mauvais traitements lui ayant été infligés, ainsi que du refus de lui fournir une aide médicale adéquate. Il est détenu au secret. Ce prisonnier de guerre gravement malade doit être immédiatement rapatrié en Ukraine ou hébergé dans un pays neutre pour des raisons de santé. -
Égypte – Action lettre La vie d’une mère protestant contre la détention inique de son fils est en danger
Alaa Abdel Fattah, militant britannico-égyptien connu, demeure arbitrairement détenu alors qu’il a fini de purger sa condamnation inique à cinq ans de prison le 29 septembre 2024. Depuis lors, Laila Soueif, sa mère de 68 ans, observe une grève de la faim. Le 24 février, après 149 jours de grève de la faim, elle a été hospitalisée, son taux de glycémie et sa tension artérielle ayant chuté à des niveaux dangereusement bas. Selon un médecin qui l’a examinée le 25 février, son pronostic vital est engagé. Alaa Abdel Fattah, qui a passé la majeure partie de la dernière décennie derrière les barreaux, a été victime de toute une série d’atteintes aux droits humains, notamment une détention arbitraire, un procès inique, des actes de torture et d’autres mauvais traitements. Alaa Abdel Fattah est un prisonnier d’opinion qui doit être remis en liberté immédiatement et sans condition, car il est détenu uniquement pour avoir exercé ses droits fondamentaux. -
Iran – Action lettre / Délai expiré Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani risquent d’être exécutés après avoir été torturés
Behrouz Ehsani, 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, risquent d’être exécutés à tout moment à la prison de Ghezel Hesar, dans la province d’Alborz, après que la Cour suprême a rejeté leur demande de révision judiciaire. Ils ont été condamnés à mort en septembre 2024 à l’issue d’un procès manifestement inique, qui n’a duré que cinq minutes et a été entaché d’allégations de torture et d’autres mauvais traitements visant à leur arracher des «aveux» forcés. -
Iran → Action lettre Une défenseure des droits des femmes de nouveau condamnée à mort
La défenseure iranienne des droits humains Sharifeh Mohammadi risque d’être exécutée, un tribunal révolutionnaire de Rasht, dans la province du Gilan, l’ayant de nouveau condamnée à mort en février 2025. Elle a été déclarée coupable de «rébellion armée contre l'État» (baghi) uniquement en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment des droits des femmes et des travailleurs et travailleuses. En octobre 2024, la Cour suprême avait annulé sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort prononcées en juin 2024, et renvoyé l'affaire devant une juridiction inférieure pour réexamen. Sharifeh Mohammadi a été rejugée dans le cadre d'un procès des plus iniques en décembre 2024; aucune enquête n’a été menée sur ses allégations de torture et de mauvais traitements. -
Russie (territoire ukrainien occupé) – Action lettre Une enseignante en crèche ukrainienne incarcérée par la Russie
Olha Baranevska, enseignante en crèche à la retraite, ouvertement pro-ukrainienne originaire de Melitopol, a refusé de retourner travailler à la crèche sous l’occupation russe. En mai 2024, elle a été enlevée par les autorités d’occupation à son domicile et aurait été torturée. Un mois plus tard, elle a été brièvement libérée pour être de nouveau arrêtée de manière arbitraire et condamnée à deux reprises à 14 jours de «détention administrative» avant d’être accusée d’avoir caché des explosifs dans son jardin et condamnée à six ans de prison. Pendant ce temps, sa mère âgée est décédée, et la santé d’Olha Baranevska est en péril. -
Nigeria – Action lettre Vives inquiétudes pour la santé d’un chanteur condamné à mort
En août 2020, le chanteur Yahaya Sheriff-Aminu (aujourd’hui âgé de 25 ans) a été déclaré coupable et condamné à mort par pendaison pour «blasphème» après avoir diffusé sur WhatsApp une chanson contenant des paroles jugées insultantes envers le prophète Mahomet. En novembre 2022, un recours a été formé devant la Cour suprême du Nigeria, pour lequel aucune date d’audience n’a encore été fixée. Actuellement, Yahaya Sheriff-Aminu, qui est asthmatique, demeure détenu dans un établissement pénitentiaire où il n’a pas accès comme il se devrait à ses médicaments. Les autorités nigérianes doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour annuler sa condamnation et le libérer immédiatement et sans condition. Dans l’attente de sa libération, il doit avoir régulièrement accès à tous les médicaments dont il a besoin. -
Iran – Action lettre / Délai expiré Une militante kurde risque d’être exécutée de façon imminente
La travailleuse humanitaire et défenseure des droits humains Pakhshan Azizi, membre de la minorité kurde opprimée d’Iran, risque d’être exécutée de façon imminente. Le 5 février, ses avocats ont été informés que la neuvième chambre de la Cour suprême avait rejeté sa demande de révision judiciaire. Un tribunal révolutionnaire l’avait condamnée à mort en juillet 2024 à l’issue d’un procès manifestement inéquitable, pour ses seules activités pacifiques humanitaires et de défense des droits humains. La Cour suprême avait confirmé sa condamnation en janvier 2025. Aucune enquête n’a jamais été menée sur ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements. -
Équateur – Action lettre / Délai expiré 23 disparitions, les recherches au point mort
On ignore toujours ce qu’il est advenu de 23 hommes disparus à la suite d’opérations militaires au cours de l’année 2024 dans les provinces de Los Rios, d’Esmeraldas et de Guayas, d’après les dernières recherches menées par une ONG locale. Selon des familles et des témoins, des membres de l’armée seraient responsables de ces actes et des informations dénoncent le fait que les recherches sont au point mort. Nous demandons au bureau du procureur général de rechercher sans plus attendre les victimes et d’enquêter sur ces événements en tant que possibles cas de disparitions forcées. -
Jordanie – Action lettre Condamnation d’un militant politique à cinq ans d’emprisonnement
Le 7 décembre 2025, la Cour de sûreté de l’État, en Jordanie, a condamné Ayman Sanduka, militant politique et professeur de mathématiques, à cinq ans d’emprisonnement pour «incitation à s’opposer au régime politique», en relation avec une publication sur Facebook adressée au roi au mois d’octobre 2023, dans laquelle il critiquait les relations diplomatiques qu’entretient la Jordanie avec Israël. Les autorités jordaniennes doivent abandonner toutes les accusations visant Ayman Sanduka et le libérer immédiatement et sans condition, car il a uniquement été condamné pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.
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