Actions urgentes
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Iran → Action lettre Une défenseure des droits des femmes de nouveau condamnée à mort
La défenseure iranienne des droits humains Sharifeh Mohammadi risque d’être exécutée, un tribunal révolutionnaire de Rasht, dans la province du Gilan, l’ayant de nouveau condamnée à mort en février 2025. Elle a été déclarée coupable de «rébellion armée contre l'État» (baghi) uniquement en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment des droits des femmes et des travailleurs et travailleuses. En octobre 2024, la Cour suprême avait annulé sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort prononcées en juin 2024, et renvoyé l'affaire devant une juridiction inférieure pour réexamen. Sharifeh Mohammadi a été rejugée dans le cadre d'un procès des plus iniques en décembre 2024; aucune enquête n’a été menée sur ses allégations de torture et de mauvais traitements. -
Nigeria – Action lettre Vives inquiétudes pour la santé d’un chanteur condamné à mort
En août 2020, le chanteur Yahaya Sheriff-Aminu (aujourd’hui âgé de 25 ans) a été déclaré coupable et condamné à mort par pendaison pour «blasphème» après avoir diffusé sur WhatsApp une chanson contenant des paroles jugées insultantes envers le prophète Mahomet. En novembre 2022, un recours a été formé devant la Cour suprême du Nigeria, pour lequel aucune date d’audience n’a encore été fixée. Actuellement, Yahaya Sheriff-Aminu, qui est asthmatique, demeure détenu dans un établissement pénitentiaire où il n’a pas accès comme il se devrait à ses médicaments. Les autorités nigérianes doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour annuler sa condamnation et le libérer immédiatement et sans condition. Dans l’attente de sa libération, il doit avoir régulièrement accès à tous les médicaments dont il a besoin. -
Iran – Action lettre / Délai expiré Une militante kurde risque d’être exécutée de façon imminente
La travailleuse humanitaire et défenseure des droits humains Pakhshan Azizi, membre de la minorité kurde opprimée d’Iran, risque d’être exécutée de façon imminente. Le 5 février, ses avocats ont été informés que la neuvième chambre de la Cour suprême avait rejeté sa demande de révision judiciaire. Un tribunal révolutionnaire l’avait condamnée à mort en juillet 2024 à l’issue d’un procès manifestement inéquitable, pour ses seules activités pacifiques humanitaires et de défense des droits humains. La Cour suprême avait confirmé sa condamnation en janvier 2025. Aucune enquête n’a jamais été menée sur ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements. -
Équateur – Action lettre / Délai expiré 23 disparitions, les recherches au point mort
On ignore toujours ce qu’il est advenu de 23 hommes disparus à la suite d’opérations militaires au cours de l’année 2024 dans les provinces de Los Rios, d’Esmeraldas et de Guayas, d’après les dernières recherches menées par une ONG locale. Selon des familles et des témoins, des membres de l’armée seraient responsables de ces actes et des informations dénoncent le fait que les recherches sont au point mort. Nous demandons au bureau du procureur général de rechercher sans plus attendre les victimes et d’enquêter sur ces événements en tant que possibles cas de disparitions forcées. -
Jordanie – Action lettre Condamnation d’un militant politique à cinq ans d’emprisonnement
Le 7 décembre 2025, la Cour de sûreté de l’État, en Jordanie, a condamné Ayman Sanduka, militant politique et professeur de mathématiques, à cinq ans d’emprisonnement pour «incitation à s’opposer au régime politique», en relation avec une publication sur Facebook adressée au roi au mois d’octobre 2023, dans laquelle il critiquait les relations diplomatiques qu’entretient la Jordanie avec Israël. Les autorités jordaniennes doivent abandonner toutes les accusations visant Ayman Sanduka et le libérer immédiatement et sans condition, car il a uniquement été condamné pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. -
Émirats arabes unis – Action lettre / Délai expiré Un poète égypto-turc victime d’une disparition forcée
Le poète égypto-turc Abdul Rahman Al Qaradawi est victime d’une disparition forcée depuis qu’il a été extradé du Liban vers les Émirats arabes unis le 8 janvier 2025. Abdul Rahman Al Qaradawi a été interpellé le 28 décembre par les forces de sécurité libanaises au poste-frontière de Masnaa entre le Liban et la Syrie. Les autorités libanaises ont accepté la demande d’extradition des autorités émiriennes pour des accusations de «fausses nouvelles» et d’«atteinte à la sécurité publique», en lien avec une vidéo qu’il a postée sur les plateformes de réseaux sociaux pendant qu’il se trouvait en Syrie, critiquant les autorités égyptiennes, émiriennes et saoudiennes. Les inquiétudes quant à son état de santé et à son bien-être se font vives, car sa famille n’a pas réussi à obtenir d’informations sur son sort, le lieu exact où il se trouve ou sa situation juridique. En outre, les autorités turques n’ont pas pu lui rendre de visite consulaire. -
Angola – Action lettre terminée / Good News Une tiktokeuse libérée après avoir été graciée
Le 1er janvier 2025, la TikTokeuse angolaise Ana da Silva Miguel (également connue sous le nom de Neth Nahara) a été libérée de détention à la suite d’une grâce présidentielle accordée le 25 décembre 2024. Neth Nahara a été arrêtée le 13 août 2023 à Luanda, capitale de l’Angola. Le 14 août 2023, elle a été condamnée à six mois de prison pour «outrage à l’État, à ses symboles et à ses organes». Elle avait enregistré une vidéo sur TikTok critiquant le président. Suite à un appel du procureur de la République le 27 septembre 2023, sa peine de six mois a été portée à deux ans de prison. Neth Nahara s’est vu refuser l’accès à ses médicaments quotidiens pendant huit mois, malgré son état de santé compliqué. -
Angola – Action lettre terminée / Good News Des militants libérés après leur détention arbitraire
Le 6 janvier 2025, les militants Adolfo Campos, Abraão Pedro Santos, Gilson Morreira et Hermenegildo Victor José (connus comme les AGPT4) ont été libérés à la faveur d’une grâce présidentielle accordée le 25 décembre 2024. Arrêtés le 16 septembre 2023, ils avaient été jugés sommairement le 19 septembre 2023, puis déclarés coupables et condamnés, sans aucune preuve, à deux ans et cinq mois d’emprisonnement pour «désobéissance et résistance aux ordres», après avoir tenté de se joindre à une manifestation de solidarité. -
Arabie saoudite – Action lettre Il faut lever l’interdiction de voyager imposée à Mohammed al Qahtani
Le 7 janvier 2025, le défenseur des droits humains et ancien prisonnier d’opinion Mohammed al Qahtani, a bénéficié d’une libération conditionnelle après avoir passé 12 ans derrière les barreaux en raison de son travail en faveur des droits humains. Mohammed al Qahtani avait fini de purger sa peine inique de 10 ans de prison en 2022, mais est resté incarcéré jusqu’au début de cette année. Il a été victime d’une disparition forcée pendant deux ans, d’octobre 2022 à novembre 2024. Mohammad al Qahtani est cofondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA), autrefois l’une des rares organisations indépendantes de défense des droits humains en Arabie saoudite, aujourd’hui dissoute. Il purge actuellement une interdiction de voyager de 10 ans, imposée dans le cadre de sa condamnation, qui l’empêche de retrouver sa famille installée aux États-Unis. Les autorités saoudiennes doivent lever immédiatement l’interdiction de voyager qui vise Mohammed al Qahtani. -
Afghanistan – Action lettre / Délai expiré Il faut libérer un journaliste déclaré coupable de propagande
Mahdi Ansari, 27 ans, est un journaliste qui travaillait pour l’agence de presse afghane. Le 5 octobre 2024, il a été arrêté par des membres du 40e District de la Direction générale du renseignement (GDI) des talibans, près de son bureau. Il a été condamné à une peine d’un an et demi de prison. Lors de son procès initial, le 1er janvier 2025, en l’absence de sa famille et d’un avocat de la défense, le tribunal l’a accusé de diffusion de propagande contre les autorités de facto des talibans en raison de ses reportages journalistiques et de ses publications sur Facebook. Pendant sa détention, Mahdi Ansari a subi des mauvais traitements, notamment le placement à l’isolement, sa santé mentale s’est dégradée et il n’a pas été autorisé à recevoir des visites régulières de sa famille, qui n’a pu le voir qu’un mois après sa détention arbitraire et pendant seulement cinq minutes. Mahdi Ansari est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux. Il doit donc être remis en liberté immédiatement et sans condition. -
Tunisie – Action lettre / Action en pause Une défenseure des droits humains en grève de la faim
Le 14 janvier 2025, à l’occasion du 14e anniversaire de la révolution tunisienne, la défenseure des droits humains de renom Sihem Bensedrine a annoncé une grève de la faim pour une durée indéterminée afin de protester contre sa détention arbitraire depuis août 2024, au seul motif qu’elle a exercé ses droits fondamentaux. Le 26 janvier, elle a été hospitalisée en raison de complications médicales. Le 28 janvier, ses avocats ont appris qu’un juge d’instruction de Tunis a prolongé sa détention provisoire pour une durée de quatre mois, pour des accusations de «fraude», «falsification» et «abus de fonction», en lien avec son rôle dans la dénonciation de faits présumés de corruption en tant que présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD). Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition Sihem Bensedrine, abandonner toutes les charges retenues contre elle et mettre fin à l’utilisation abusive qui est faite du système judiciaire pour la cibler. -
Égypte – Action lettre / Délai expiré Un avocat spécialiste des droits humains injustement détenu est renvoyé devant la justice
Ibrahim Metwaly, avocat spécialisé dans la défense des droits humains et cofondateur et coordinateur de l’Association des familles de disparus en Égypte, est maintenu depuis plus de sept ans en détention arbitraire, en représailles contre son travail en faveur des droits humains. Les forces de sécurité ont arrêté Ibrahim Metwaly le 10 septembre 2017 à l’aéroport international du Caire, alors qu’il se rendait à Genève pour d’exprimer devant l’ONU. Depuis septembre 2024, il a fait l’objet de deux procès distincts sur la base d’accusations similaires infondées. Il se trouve à la prison Badr 3, où il est privé de soins de santé urgents. Il doit être libéré immédiatement et sans condition car il est détenu uniquement pour avoir exercé ses droits fondamentaux, du fait de sa quête de vérité et de justice au nom de son fils soumis à une disparition forcée. -
Afghanistan – Action lettre / Délai expiré Un cinéaste détenu arbitrairement
Sayed Rahim Saidi, cinéaste de 57 ans, directeur général et producteur d’Anar Media, une chaîne basée sur YouTube, a été arrêté par des membres du 40e District de la Direction générale du renseignement (GDI) des talibans le 14 juillet 2024, près de son bureau. Il a été condamné à trois ans de prison et purge actuellement sa peine à la prison de Pol-e-Charkhi. Lors de son premier procès, le 18 décembre 2024, il a été accusé de diffusion de propagande contre les autorités talibanes de facto. -
Tunisie – Action lettre / Délai expiré Détention arbitraire d’un journaliste de renom
Le journaliste Mohamed Boughalleb est maintenu en détention arbitraire depuis son arrestation par les forces de sécurité le 22 mars 2024, à la suite d’une plainte déposée par un haut fonctionnaire du ministère des Affaires religieuses. La plainte s’appuyait sur des commentaires que Mohamed Boughalleb avait fait publiquement sur sa page de réseaux sociaux, ainsi que dans des émissions de télévision et de radio, remettant en question les dépenses du ministère des Affaires religieuses. -
États-Unis – Action lettre terminée / Good News Leonard Peltier peut quitter le prison
Le 20 janvier 2025, dans les dernières heures de sa présidence, Joe Biden a annoncé commuer la peine du militant autochtone amérindien Leonard Peltier. Cette décision lui permettra de purger le restant de sa peine sous un régime de détention à domicile, en compagnie de ses proches et de sa communauté, et non derrière les barreaux. -
Iran – Action lettre / Délai expiré Six hommes risquent d’être exécutés, après un procès manifestement inique
Six hommes - Abolhassan Montazer, Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar, Babak Alipour, Mohammad Tagha-vi Sangdehi, Pouya Ghobadi et Vahid Bani Amerian - risquent d’être exécutés en Iran. En octobre 2024, la 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran les a déclarés coupables de «rébellion armée contre l’État» (baghi) et les a condamnés à mort à l’issue d’un procès manifestement inique, entaché d’allégations de torture et d’autres mauvais traitements visant à extorquer des «aveux» forcés. -
Yémen – Action lettre terminée / Good News Le journaliste Ahmad Maher a été libéré
Le 18 janvier 2025, le journaliste Ahmad Maher a été libéré de la prison de Bir Ahmad, à Aden, au Yémen. Le 25 décembre 2024, la Cour d’appel du Tribunal pénal spécial basé à Aden l’a acquitté, après qu’il eut été condamné par le Tribunal pénal spécial à quatre ans d’emprisonnement, à l'issue d'un procès manifestement inique, pour diffusion d'informations fausses ou trompeuses, une infraction qui n’est pas reconnue au titre du droit international, et falsification de documents d'identité. -
États-Unis → Action lettre / Délai expiré Les personnes cherchant refuge aux États-Unis sont en danger
Le président des États-Unis, Donald Trump, s’est engagé à mettre en œuvre une campagne d’expulsions de masse visant des millions d’immigrant·e·s et de personnes en quête de sécurité. Son projet s’appuiera sur des arrestations et des détentions de masse, et des renvois collectifs de membres de longue date de la société étasunienne et de personnes récemment arrivées. Cela privera des personnes de la possibilité de demander une protection, leur vaudra des détentions arbitraires, les renverra vers des situations dangereuses, séparera des familles, détruira des communautés, soumettra des gens au profilage racial, répandra la peur et portera atteinte à la sécurité, à la prospérité et à la dignité humaines. Nous exhortons le président Trump à respecter les droits humains des immigrant·e·s et des personnes en quête de sécurité, et à renoncer à sa campagne d’expulsions massives. -
Colombie – Action lettre / Délai expiré Il faut protéger la société civile des groupes armés
Le 30 novembre 2024, puis de nouveau le 2 janvier 2025, le Comité régional de défense des droits humains (CREDHOS) a indiqué publiquement que le groupe armé Forces d’autodéfense gaïtanistes de Colombie (également appelé Clan du Golfe) avait l'intention d’assassiner le président du CREDHOS, Iván Madero. Depuis plus d’un an, les membres du CREDHOS et d’autres organisations de la société civile et communautés de la région du Magdalena Medio, notamment la FEDEPESAN, sont discrédités et ciblés par des menaces de mort tandis que le groupe armé cherche à étendre et renforcer son contrôle territorial, politique, économique et social dans la région. Nous appelons les autorités colombiennes à garantir la protection des organisations de la société civile et des communautés de la région du Magdalena Medio. -
Niger – Action lettre / Délai expiré De nouvelles accusations portées contre un défenseur des droits humains
Le 3 janvier 2025, deux nouvelles accusations ont été portées à l’encontre de Moussa Tchangari, défenseur des droits humains et secrétaire général de l’organisation de la société civile Alternatives Espaces Citoyens (AEC). Il a été inculpé d’«atteinte à la défense nationale» et d’«intelligence avec des pays ennemis» et transféré à la prison de Filingué, à 180 kilomètres de la capitale du Niger, Niamey. Les autorités du Niger doivent libérer immédiatement Moussa Tchangari et abandonner toutes les charges retenues contre lui.
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