Ce père de sept enfants est un cybermilitant. En septembre 2016, Tadjadine Mahamat Babouri, connu sous le nom de Mahadine, a mis en ligne sur Facebook des vidéos critiquant le gouvernement tchadien. Dans les jours suivants, tout s’est enchaîné: il a été enlevé en pleine rue par des agents gouvernementaux et battu dans une cellule. Aujourd’hui, il encourt la réclusion à perpétuité et est gravement malade car il a attrapé la tuberculose en prison. Il a besoin de soins médicaux de toute urgence.
Amnesty en appelle au président Idriss Déby Itno pour libérer sans condition et dans les plus brefs délais Tadjadine Mahamat Babouri. En attendant sa libération, Amnesty demande de le transférer à la prison d'Am Sinéné afin qu'il puisse recevoir les soins médicaux dont il a urgemment besoin. Mahadine ne doit pas être privé de liberté simplement parce qu'il a eu le courage d'exercer son droit à la liberté d'expression et de faire connaître ses opinions.
Rapport d'Amnesty International
En 2016, Amnesty International a répertorié au Tchad seize décisions du gouvernement contre la liberté d'association ainsi que divers cas de violences policières et de torture. Entre 2014 et 2016, environ 65 ONG ont rapporté qu'il leur avait été interdit de se réunir. De plus, Facebook et Twitter sont interdits durant une grande partie de l'année. Vers le communiqué de presse annonçant le rapport d'Amnesty sur la répression au Tchad.
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