De gauche à droite : Janna Jihad, Bernardo Caal Xol, Zhang Zhan, Imoleayo Michael et Mikita Zalatarou ©AI
De gauche à droite : Janna Jihad, Bernardo Caal Xol, Zhang Zhan, Imoleayo Michael et Mikita Zalatarou ©AI

Marathon des lettres 2021 Soutenez cinq personnes en un seul clic

Novembre 2021
Le Marathon des lettres est la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains. Dans le monde entier, des dizaines de milliers de militant·e·s défendent les personnes dont les droits fondamentaux ne sont pas respectés.

Cette année, il s'agit de Janna Jihad, une Palestinienne de 15 ans qui a passé la moitié de sa vie à documenter les attaques contre son village en Cisjordanie occupée par Israël ; Bernardo Caal Xol, un militant indigène du Guatemala qui est en prison pour avoir fait campagne pour protéger une rivière essentielle pour sa communauté ; Zhang Zhan, ancienne avocate et journaliste citoyenne chinoise, qui est emprisonnée pour avoir rendu compte du développement de la crise du COVID-19 ; Imoleayo Michael, visé par des accusations infondées pour avoir protesté contre les violences policières au Nigeria ; et Mikita Zalatarou, qui a été arrêté, battu et condamné à cinq ans de prison à l'âge de 16 ans lors des manifestations au Bélarus.

Janna Jihad – Harcelée parce qu'elle dénonce la violence d'Israël

Janna Jihad veut simplement une vie normale, pour elle et les autres enfants palestinien·ne·s. Mais cette jeune fille de 15 ans vit dans la Cisjordanie occupée par Israël, et la vie est tout sauf normale quand on vit sous l'occupation. Janna a commencé dès l’âge de sept ans à rassembler des informations sur les violations des droits humains commises par l’armée, et son journalisme a attiré une attention indésirable. Elle a été harcelée et menacée de mort, mais elle n’abandonnera pas tant que les discriminations systémiques contre les Palestiniens et Palestiniennes n’auront pas disparu. Amnesty International demande à Israël de protéger Janna contre la discrimination et la violence.

Bernardo Caal Xol – Emprisonné pour avoir défendu une rivière sacrée

Dans le nord du Guatemala, Bernardo Caal Xol a toujours fait tout son possible pour protéger de façon pacifique les terres et les ressources naturelles de son peuple du pillage et de la perte de biodiversité. Lorsque la rivière, dont sa communauté dépend pour sa survie, a été menacée par la construction de deux centrales hydroélectriques, Bernardo et son peuple ont protesté. En représailles, il a fait l’objet d’une campagne de diffamation reposant sur des accusations récurrentes et infondées. En 2018, Bernardo a été condamné sans la moindre preuve à plus de sept ans de prison. Amnesty International demande au Guatemala de libérer Bernardo dès maintenant.

Zhang Zhan – Dire la vérité sur le COVID-19 lui a valu d'être enfermée

Quand la région de Wuhan a été confinée, Zhang Zhan a été l’une des rares journalistes citoyennes à se rendre sur place et parler publiquement du développement de la crise du COVID-19. Déterminée à faire éclater la vérité, Zhang est passée par les médias sociaux pour signaler que le gouvernement avait arrêté des journalistes indépendant·e·s et harcelé les familles de malades du COVID-19. Par la suite, Zhang Zhan a été arrêtée et condamnée à quatre ans de de prison, une peine qui a pour but de la réduire au silence. Amnesty International demande à la Chine de libérer immédiatement Zhang Zhan.

Imoleayo Michael – Visé par des accusations mensongères pour avoir manifesté contre la violence policière

En octobre 2020, de jeunes Nigérian·e·s ont protesté contre la violence de la Brigade spéciale de répression des vols (SARS), une unité spéciale de la police. Imoleayo Michael se trouvaient parmi ces personnes. Ce jeune programmeur informatique a soutenu les manifestations sur Facebook et Twitter, utilisant le hashtag #EndSARS. Deux semaines plus tard, des hommes armés l’ont emmené de chez lui et l’ont enfermé dans une cellule souterraine où il est resté 41 jours. Il doit répondre d’accusations mensongères et risque trois ans de prison. Dites au Nigeria d’abandonner toutes les charges retenues contre Imoleayo.

Mikita Zalatarou – Des coups, des décharges électriques et la prison pour un adolescent

Mikita Zalatarou attendait un ami lorsqu'il a été entraîné par une foule de manifestant·e·s. Ce fut le début d'un véritable cauchemar. Le jour suivant, des agents ont arrêté cet adolescent de 16 ans chez lui, l’accusant d’avoir jeté un cocktail Molotov sur la police antiémeute. Ils l’ont enfermé et, semble-t-il, torturé. Malgré l’absence de preuve, Mikita, qui souffre d’épilepsie, a été condamné et emprisonné pour cinq ans. Amnesty International appelle le Bélarus à libérer Mikita et à lui accorder un procès équitable.