Avec le Marathon des lettres, Amnesty International veut rappeler que le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la Déclaration universelle des droits de l’homme. Celle-ci stipule entre autres le droit à la liberté d’opinion et d’expression et condamne la torture. Elle est une importante pierre angulaire de l’Etat de droit démocratique.
…une idée
Le 10 décembre 2001, un groupe de bénévoles de la section polonaise d’Amnesty International lançait à Varsovie l’idée d’un marathon des lettres. Durant 24 heures, 1’000 lettres furent écrites en faveur de prisonnières et prisonniers d’opinion «adopté·e·s» par l’organisation et furent envoyées aux gouvernements des Etats concernés. Cette action eut un succès retentissant. Deux années plus tard, des sections d’Amnesty du monde entier reprenaient cette idée. En 2019, les militant·e·s et sympathisant·e·s d’Amnesty ont envoyé plus de 6.5 millions d’actions (lettres, pétition, e-mails, etc.) à travers le monde.
…les objectifs
L’objectif du Marathon des lettres est d’inciter le maximum de personnes à écrire des lettres autour de la Journée internationale des droits humains (10 décembre), lettres adressées à des gouvernements responsables de détentions arbitraires, de torture ou de diverses menaces pesant sur des personnes qui s’engagent pacifiquement pour défendre leurs convictions. Ainsi, la situation de ces hommes et de ces femmes sort de l’obscurité, ce qui accentue la pression exercée sur les gouvernements. Ces lettres sont en même temps, pour les personnes concernées et leurs proches, un signe de solidarité, un geste fort pour contrer l’oubli. Amnesty peut compter sur le soutien de ses nombreux groupes de bénévoles, de groupes de jeunes, d’écoles et de paroisses pour l’organisation de stands, de «bureaux» d’écriture de lettres ou encore d’ateliers de sensibilisation aux droits humains dans les écoles.