Rafael Marques de Morais © Droits réservés
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Angola: Action lettre terminée pour Rafael Marques de Morais Risque de prison pour un journaliste

Lettres contre l'oubli de juin 2018
Rafael Marques de Morais est un journaliste d’investigation et un défenseur des droits humains. Il fait actuellement l’objet d’un procès après avoir été inculpé en juin 2017 de «diffamation à l’égard d’une autorité publique» et d’«outrage à un organe souverain». Il risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Les charges retenues contre lui sont liées à un article qu’il a écrit et publié sur le site Internet Maka Angola, dont il est l’éditeur. Cet article mettait en cause l’acquisition d’un terrain public par le procureur général.

La «diffamation à l’égard d’une autorité publique» est passible d’un an de prison au maximum, et l’«outrage à un organe souverain» d’une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Rafael Marques de Morais est depuis longtemps soumis à des persécutions par les autorités angolaises, qui cherchent à le dissuader de poursuivre son travail de journaliste et de défenseur des droits humains par le biais de procédures judiciaires. En 2000, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à payer des dommages et intérêts au président. Son passeport a aussi été annulé pour une durée d’un an, tout cela parce qu’il avait qualifié le président, José Eduardo dos Santos, de dictateur dans un article. Cela l’a empêché de mener son travail de journaliste et de défenseur des droits humains. En 2015, il a été condamné pour «dénonciation calomnieuse» à l’encontre de douze personnes, dont des membres des forces armées. Cette condamnation faisait suite à un livre qu’il avait écrit en 2011, dans lequel il affirmait que des généraux de l’armée ainsi que deux sociétés minières privées s’étaient rendus complices d’atteintes aux droits humains perpétrées dans les mines de diamants de la province de Lunda, en Angola.
 

Action lettre terminée