Le 18 août l’Assemblée nationale de ce pays a voté en faveur de la ratification d'un traité international interdisant ce châtiment. Le Bénin serait le 74e Etat du monde à devenir partie au deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui recommande l'abolition de la peine capitale.
«Il convient de saluer les autorités béninoises pour cette avancée importante, qui ferait converger leur système pénal et le courant mondial visant à faire de ce châtiment cruel une pratique hors-la-loi », a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.
« Thomas Boni Yayi, le président béninois, doit agir promptement afin de finaliser la ratification par le Bénin du Protocole facultatif, et l’exemple montré par ce pays doit être suivi par ses voisins d’Afrique de l’Ouest n’ayant pas encore aboli la peine de mort ».
14 détenus condamnés à mort
Si le Code pénal du Bénin dispose que la peine de mort peut être prononcée pour diverses infractions, les autorités n’ont procédé à aucune exécution depuis plus de deux décennies. À la connaissance d’Amnesty International, les dernières exécutions dans ce pays remontent à septembre 1987. Au moins 14 personnes se trouvent actuellement dans le quartier des condamnés à mort de diverses prisons béninoises.
Le Bénin rejoint d’autres pays prenant le chemin de l'abolition de la peine capitale en Afrique. À ce jour, 16 pays africains ont aboli la peine de mort pour tous les crimes ; trois d’entre eux – le Burundi, le Gabon et le Togo – l’ont fait au cours des deux dernières années.