Centre d'accueil pour des victimes de mariages forcés et précoces à Burkina Faso © Sophie Garcia/Corbis pour Amnesty International
Centre d'accueil pour des victimes de mariages forcés et précoces à Burkina Faso © Sophie Garcia/Corbis pour Amnesty International

Burkina Faso: Action de lettre terminée pour des victimes de mariages précoces et forcés Mettre fin aux mariages forcés et précoces

Lettres contre l'oubli d'octobre 2018
Des milliers de filles sont soumises à des mariages précoces et forcés au Burkina Faso. La plupart de ces filles sont mariées dès l’âge de 11 ou 12 ans. Le gouvernement du Burkina Faso a pris des mesures pour mettre fin aux mariages forcés et précoces. Malgré ces mesures positives, il reste beaucoup à faire pour mettre fin à cette pratique au Burkina Faso.

Les filles soumises à ce type de mariage par leur famille ne sont généralement pas envoyées à l’école et ne reçoivent donc que peu, voire pas, d’éducation. Elles sont victimes de violences sexuelles et de graves atteintes à leurs droits sexuels et reproductifs. La plupart des filles sont mariées pour que les parents puissent bénéficier de la dot. 

Le gouvernement du Burkina Faso a pris des mesures pour mettre fin aux mariages forcés et précoces, conformément à certaines recommandations d’Amnesty International. Le 22 juin dernier, un nouveau Code pénal est entré en vigueur au Burkina Faso. Un nouvel article du Code pénal élargit la définition du mariage, conformément à des recommandations d’Amnesty International. L’article 531-1 permet une reconnaissance légale de tous les mariages, y compris ceux conclus par des cérémonies religieuses ou traditionnelles. La majorité des mariages précoces et forcés au Burkina Faso sont conclus dans le cadre de cérémonies traditionnelles ou religieuses. Avant la modification du Code pénal, les mariages traditionnels n’étaient pas officiellement reconnus par la loi. Cette reconnaissance légale de tous les mariages implique que les mariages forcés qui tombaient auparavant dans un vide juridique seront maintenant considérés comme illégaux.

Malgré ces mesures positives, il reste beaucoup à faire pour mettre fin aux mariages précoces et forcés au Burkina Faso.

Au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, l’âge légal du mariage doit être fixé à 18 ans pour les filles et les garçons. Cependant, au Burkina Faso, l’âge légal du mariage est fixé à 17 ans pour les filles et à 20 ans pour les garçons. Le mariage peut être autorisé pour des filles de moins de 15 ans et des garçons de moins de 18 ans si un tribunal accorde une dispense spéciale. Le gouvernement doit maintenant faire tout son possible pour veiller à ce que l’âge minimum du mariage soit fixé à 18 ans tant pour les garçons que pour les filles.


Action de lettre terminée