«J’étais en train de prendre des photos et d’interroger des personnes sur le lieu de l’attaque, quand j’ai été tout à coup arrêté par des membres du SNR, qui m’ont roué de coups. Ils m’ont conduit à la Documentation [siège du SNR au centre-ville de Bujumbura], où se trouvaient six ou sept personnes qui avaient aussi été arrêtées. J’ai de nouveau été longuement frappé. Ils se sont servis de leurs matraques et de barres d’armature [utilisées dans la construction] et m’ont donné des coups de pied. Ils m’ont frappé partout. J’ai un doigt cassé et mes plantes de pied sont très douloureuses. Quelqu’un m’a dit que j’avais eu de la chance, qu’ils auraient pu me tuer.»
Craignant pour sa vie et la sécurité de sa famille, Esdras Ndikumana a depuis fui le Burundi. Le 13 août 2015, le président Pierre Nkurunziza s’est engagé à ouvrir une enquête sur les allégations d’Esdras Ndikumana, qui affirme avoir été torturé pendant sa détention, et à poursuivre et sanctionner les auteurs de ces actes, conformément à la loi. Ces enquêtes n’ont cependant toujours pas abouti
Action lettre terminée