Germain Rukuki a été arrêté le 13 juillet 2017 à Bujumbura et condamné, en l’absence d’assistance juridique, à une peine de 32 ans d’emprisonnement le 26 avril 2018. Cette décision a été confirmée par la Cour d’appel de Ntahangwa (Bujumbura) le 17 juillet 2019.
Déclaré coupable de «rébellion», de «menace à la sûreté de l’État», de «participation à un mouvement insurrectionnel» et «d’atteinte à l’autorité de l’État», Germain Rukuki se pourvoit en cassation devant la Cour suprême.
Germain Rukuki était membre de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi) avant interdiction de cette organisation. L’ACAT-Burundi a été contrainte à la fermeture et radiée définitivement par le ministre de l’Intérieur en octobre 2016, à l’instar de plusieurs autres groupes indépendants de défense des droits humains. Elle était accusée de «ternir l’image du pays» et de «semer la haine et la division dans la population burundaise».
Germain Rukuki a été inculpé officiellement d’«atteinte à la sûreté intérieure de l’État» et de «rébellion» en raison de sa collaboration avec l’ACAT-Burundi. Des courriels échangés à l’époque où l’ACAT-Burundi disposait de son agrément au Burundi ont été présentés comme preuves à charge contre lui.
Amnesty International considère Germain Rukuki comme un prisonnier d’opinion, détenu uniquement en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains.
Action lettre terminée