Lettre contre l'oubli: Jean-Claude Roger Mbede Un étudiant en danger

Jean-Claude Roger Mbede, un étudiant de 31 ans, purge actuellement une peine de trois ans de prison au Cameroun uniquement en raison de son orientation sexuelle réelle ou présumée. Il risque de subir des agressions homophobes et d’autres mauvais traitements.

Le 2 mars 2011, des agents du secrétariat d’État à la Défense l’ont arrêté alors qu’il se trouvait avec un homme de sa connaissance. Ce dernier avait montré à la police des SMS que lui avait envoyés Jean-Claude Roger Mbede, et l’avait informée qu’ils devaient se rencontrer.
Après son arrestation, Jean-Claude Roger Mbede a été maintenu en détention pendant sept jours avant d’être inculpé sur la base de l’article 347 bis du Code pénal camerounais qui condamne l’homosexualité. Le 28 avril, il a été déclaré coupable et condamné à trois ans de prison.
Il est désormais incarcéré à la prison centrale de Kondengui, où les conditions de détention sont rudes: les prisonniers souffrent de la surpopulation, de la précarité des installations sanitaires et du manque de nourriture.
Le 3 mai, il a fait appel contre sa condamnation. Les autorités judiciaires ont cependant omis de transmettre à son avocat une copie de la décision du tribunal, rendant impossible une procédure d’appel complète et officielle contre le jugement et la peine prononcée. Au Cameroun, plusieurs années d’attente sont parfois nécessaires avant que les audiences d’appel aient lieu ; c’est pourquoi la plupart des prisonniers purgent souvent l’intégralité de leur peine avant d’être entendus en appel.


Revendications de l'action terminée

 

Monsieur le Ministre,

Jean-Claude Roger Mbede, un étudiant de 31 ans, purge actuellement une peine de trois ans de prison uniquement en raison de son orientation sexuelle réelle ou présumée. Il risque de subir des agressions homophobes et d’autres mauvais traitements.

Le 2 mars 2011, des agents du secrétariat d’État à la Défense l’ont arrêté alors qu’il se trouvait avec un homme de sa connaissance. Ce dernier avait montré à la police des SMS que lui avait envoyés Jean-Claude Roger Mbede, et l’avait informée qu’ils devaient se rencontrer.

Après son arrestation, Jean-Claude Roger Mbede a été maintenu en détention pendant sept jours avant d’être inculpé sur la base de l’article 347 bis du Code pénal camerounais qui condamne l’homosexualité. Le 28 avril, il a été déclaré coupable et condamné à trois ans de prison.

Il est désormais incarcéré à la prison centrale de Kondengui, où les conditions de détention sont rudes: les prisonniers souffrent de la surpopulation, de la précarité des installations sanitaires et du manque de nourriture.

Le 3 mai, il a fait appel contre sa condamnation. Les autorités judiciaires ont cependant omis de transmettre à son avocat une copie de la décision du tribunal, rendant impossible une procédure d’appel complète et officielle contre le jugement et la peine prononcée. Au Cameroun, plusieurs années d’attente sont parfois nécessaires avant que les audiences d’appel aient lieu; c’est pourquoi la plupart des prisonniers purgent souvent l’intégralité de leur peine avant d’être entendus en appel.

Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Ministre, d’annuler la condamnation de Jean-Claude Roger Mbede à une peine de prison et de le libérer immédiatement et sans condition, car cet homme est un prisonnier d'opinion, détenu uniquement en raison de son orientation sexuelle réelle ou présumée.

Jean-Claude Roger Mbede risque de subir des attaques et autres mauvais traitements. Je vous exhorte, Monsieur le Ministre, à accélérer la procédure d’appel et à veiller à ce qu’elle soit équitable.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.

Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'octobre et novembre 2011. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres