Les comptes bancaires du CEDH ont été bloqués, ce qui représente pour l'organisation un coût d’environ 566 000 dollars américains. À cause de la Loi de 2009 sur les sociétés et associations caritatives, le CEDH ne peut pas faire son travail, pourtant indispensable, et soutenir les victimes de violations des droits humains en Ethiopie.
D’autres organisations ont complètement arrêté de s’occuper des droits humains. Le CEDH est la plus vieille organisation de défense des droits humains du pays. Depuis 20 ans, il réalise un travail de recherche et de plaidoyer de haut niveau dans toute l’Ethiopie. En tant qu'organisme indépendant, le CEDH a pu dénoncer de nombreux problèmes, même les plus sensibles. Dans ses 12 bureaux régionaux, le CEDH a également mené des formations en matière de droits humains, assuré le suivi des élections, mené des visites de centres de détention et apporté un soutien juridique à des victimes des droits humains.
La Loi de 2009 interdit aux organisations dont plus de 10 % des financements sont issus de sources étrangères de travailler sur des questions relatives aux droits humains. Une Agence des sociétés et associations caritatives a également été mise en place. Dotée de larges pouvoirs discrétionnaires, dont la surveillance des organisations locales et la possibilité de s’impliquer directement dans leur gestion et leurs activités, elle pourrait mettre encore plus en danger les victimes d’atteintes aux droits humains. En raison de ces restrictions, le CEDH a dû fermer neuf de ses 12 bureaux et se séparer de 85 % de ses employés, dont certains ont fui le pays.
Les autorités éthiopiennes sont depuis longtemps hostiles au travail en faveur des droits humains, et le personnel du CEDH a été victime de menaces, d'agressions et d'arrestations. Cette loi a encore exacerbé un climat déjà menaçant.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Premier Ministre,
Une récente loi répressive compromet gravement les activités du Conseil éthiopien des droits humains (CEDH), une ONG qui surveille les violations des droits humains en Ethiopie et rassemble des informations à ce sujet. Les comptes bancaires du CEDH ont été bloqués, ce qui représente pour l'organisation un coût d’environ 566 000 dollars américains. À cause de la Loi de 2009 sur les sociétés et associations caritatives, le CEDH ne peut pas faire son travail, pourtant indispensable, et soutenir les victimes de violations des droits humains en Éthiopie.
D’autres organisations ont complètement arrêté de s’occuper des droits humains. Le CEDH est la plus vieille organisation de défense des droits humains du pays. Depuis 20 ans, il réalise un travail de recherche et de plaidoyer de haut niveau dans toute l’Ethiopie. En tant qu'organisme indépendant, le CEDH a pu dénoncer de nombreux problèmes, même les plus sensibles. Dans ses 12 bureaux régionaux, le CEDH a également mené des formations en matière de droits humains, assuré le suivi des élections, mené des visites de centres de détention et apporté un soutien juridique à des victimes de violations des droits humains.
La Loi de 2009 interdit aux organisations dont plus de 10 % des financements sont issus de sources étrangères de travailler sur des questions relatives aux droits humains. Une Agence des sociétés et associations caritatives a également été mise en place. Dotée de larges pouvoirs discrétionnaires, dont la surveillance des organisations locales et la possibilité de s’impliquer directement dans leur gestion et leurs activités, elle pourrait mettre encore plus en danger les victimes d’atteintes aux droits humains. En raison de ces restrictions, le CEDH a dû fermer neuf de ses 12 bureaux et se séparer de 85 % de ses employés, dont certains ont fui le pays.
Les autorités éthiopiennes sont depuis longtemps hostiles au travail en faveur des droits humains, et le personnel du CEDH a été victime de menaces, d'agressions et d'arrestations. Cette loi a encore exacerbé un climat déjà menaçant.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous demande, Monsieur le Premier Ministre, de modifier la Loi sur les sociétés et associations caritatives afin de supprimer les dispositions qui limitent les activités en faveur des droits humains menées par des ONG locales ou internationales. Je vous exhorte à débloquer les comptes bancaires du Conseil éthiopien des droits humains et à autoriser cette organisation à accéder à ses fonds sans condition.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de mars 2012. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli. | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.