Clovis Razafimalala © Droits réservés
Clovis Razafimalala © Droits réservés

Madagascar: Action lettre terminée pour Clovis Razafimalala Un défenseur des droits environnementaux arbitrairement en prison

Lettres contre l'oubli de juin 2017
Le défenseur des droits environnementaux, Clovis Razafimalala, est en détention provisoire à la prison de Tamatave depuis le 16 septembre 2016. Des défenseur·e·s et des militant·e·s des droits environnementaux qui avaient dénoncé des activités illégales, comme Clovis Razafimalala, ont été arrêtés arbitrairement et jetés en prison, le but étant de les réduire au silence.

Clovis Razafimalala est connu pour avoir dénoncé le trafic illicite et l’exportation illégale de bois de rose, une ressource naturelle précieuse et menacée à Madagascar. Accusé d’avoir encouragé des manifestants à piller un bâtiment administratif et à brûler les documents qui s’y trouvaient. Il a été inculpé de rébellion, destruction de documents et de biens publics, et incendie volontaire de documents administratifs. Or, selon un grand nombre de témoins présents dans un restaurant de Maroantsetra où Clovis Razafimalala était en train de manger à l’heure de la manifestation, il n’a pas mené le rassemblement en question et n’y a pas participé non plus.

Des associations de défense de l’environnement et Clovis Razafimalala lui-même pensent qu’il a été pris pour cible en raison de son action militante en faveur de l’environnement. Selon son avocat et de toutes les personnes arrêtées pour avoir participé à cette manifestation, Clovis Razafimalala est le seul dont la demande de mise en liberté sous caution a été rejetée sans qu’aucune explication ne lui soit fournie. Il attend toujours d’être jugé pour les charges retenues contre lui.

Outre la souffrance morale qu’ils éprouvent du fait de sa détention prolongée, son épouse et ses deux enfants traversent également des difficultés financières, étant donné que Clovis Razafimalala assurait l’essentiel des revenus de la famille. Comme elle doit lui apporter de la nourriture en prison, son épouse a dû déménager à Tamatave avec leurs enfants pour se rapprocher de lui. Depuis le déménagement, l’aîné de ses enfants ne va plus à l’école faute d’argent pour régler les frais de scolarité.

 
Action lettre terminée