Dans la nuit du 23 au 24 mai 2011, des membres des forces de sécurité sont venus chercher 14 prisonniers dans leur cellule de la prison centrale de Nouakchott. Personne ne les a revus depuis. «Des membres des forces de sécurité sont venus à 3 heures du matin; leurs visages étaient dissimulés et ils avaient une liste. Ils lisaient les noms un à un […] et demandaient aux détenus de venir avec eux. Personne ne savait ce qui se passait», a raconté un codétenu. Certaines des personnes enlevées avaient été condamnées à mort, et d’autres purgeaient des peines allant de cinq à 15 ans d’emprisonnement.
Amnesty International avait rencontré la plupart de ces prisonniers avant leur enlèvement et avait noté qu’ils avaient subi des tortures ou d’autres mauvais traitements dans les premiers jours de leur détention.
En juin 2011, leurs effets personnels, notamment des livres, des couvertures et des vêtements, ont été renvoyés à leurs proches sans aucune explication. En novembre 2011, le ministre de la Justice a informé une délégation d’Amnesty International que ces hommes avaient été isolés «pour des raisons de sécurité». Aucune autre information n’a été fournie concernant l’endroit où ils se trouvent.
Ces hommes sont: El Khadim Ould Semane, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Chabarnou, Maarouf Ould Haiba, Mohamed Abdellahi Ould Ahmednah Ould Mohamed Salem, Mohamed Ould Abdou, Abderrahmane Ould Areda, Mohamed Ould Chbih, Amar Ould Mohamed Saleh, Taghi Ould Youssouf, Salem Ould Hemmod, Tiyeb Ould Saleck, Mohamed Mahmoud Ould Sebty dit Dahoud Sebty et Mohamed Khaled.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Président,
Dans la nuit du 23 au 24 mai 2011, des membres des forces de sécurité sont venus chercher 14 prisonniers dans leur cellule de la prison centrale de Nouakchott. Personne ne les a revus depuis. «Des membres des forces de sécurité sont venus à 3 heures du matin; leurs visages étaient dissimulés et ils avaient une liste. Ils lisaient les noms un à un […] et demandaient aux détenus de venir avec eux. Personne ne savait ce qui se passait», a raconté un codétenu. Certaines des personnes enlevées avaient été condamnées à mort, et d’autres purgeaient des peines allant de cinq à 15 ans d’emprisonnement.
Amnesty International avait rencontré la plupart de ces prisonniers avant leur enlèvement et avait noté qu’ils avaient subi des tortures ou d’autres mauvais traitements dans les premiers jours de leur détention.
En juin 2011, leurs effets personnels, notamment des livres, des couvertures et des vêtements, ont été renvoyés à leurs proches sans aucune explication. En novembre 2011, le ministre de la Justice a informé une délégation d’Amnesty International que ces hommes avaient été isolés «pour des raisons de sécurité». Aucune autre information n’a été fournie concernant l’endroit où ils se trouvent.
Ces hommes sont: El Khadim Ould Semane, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Chabarnou, Maarouf Ould Haiba, Mohamed Abdellahi Ould Ahmednah Ould Mohamed Salem, Mohamed Ould Abdou, Abderrahmane Ould Areda, Mohamed Ould Chbih, Amar Ould Mohamed Saleh, Taghi Ould Youssouf, Salem Ould Hemmod, Tiyeb Ould Saleck, Mohamed Mahmoud Ould Sebty dit Dahoud Sebty et Mohamed Khaled.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous demande, Monsieur le Président, de révéler l’endroit où se trouvent les 14 hommes déplacés de la prison centrale de Nouakchott vers un lieu tenu secret le 23 mai 2011.
De plus je vous exhorte de garantir qu’ils puissent voir leur famille, consulter leur avocat et recevoir des soins médicaux.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de mai 2012. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.