Ce texte a également été publié sur plusieurs sites Web avant d’être retiré, certains le jugeant blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. Il constituerait un acte d’apostasie. L’alinéa 4 de l’article 306 du Code pénal mauritanien dispose que «toute personne coupable du crime d’apostasie sera, à moins qu’elle ne se repente au préalable, punie de la peine de mort.»
Mohamed Mkhaïtir a été arrêté le 5 janvier 2014 et placé en détention. Au cours des six premiers mois de sa détention, il a été maintenu à l’isolement dans une cellule dépourvue de W.C. et de douche. Le juge qui a présidé au procès de Mohamed Mkhaïtir au tribunal de Nouadhibou l’a accusé d’apostasie en raison de «propos désinvoltes» à l’égard du prophète Mahomet.
Mohamed Mkhaïtir s’est repenti à deux reprises avant et pendant le procès, expliquant que son texte visait à dénoncer les personnes qui se servent de la religion pour dénigrer certaines catégories sociales et qu’il n’avait pas pour but d’offenser le prophète Mahomet ou la religion musulmane. Bien que l’article 306 du Code pénal prévoie des mesures de clémence en cas de repentance, le tribunal n’a fait montre d’aucune indulgence et l’a condamné à mort.
Ses avocats ont fait appel de sa condamnation en décembre 2014. La date du procès en appel n’a pas encore été fixée.