«Depuis 2012, nous assistons à une multiplication des attaques meurtrières visant élèves et établissements scolaires. Au-delà des pertes humaines tragiques, des enfants et des jeunes gens se voient privés d’éducation. Il est grand temps que les autorités enquêtent sur ces terribles affaires et traduisent les responsables présumés en justice, mais également qu’elles prennent des mesures afin de prévenir ces attaques», a indiqué Lucy Freeman, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.
Des témoignages effroyables
Cet attentat a eu lieu vers 1 heure du matin dimanche 29 septembre 2013, quand des hommes armés se sont introduits dans l'enceinte de l'école d'agriculture de l'État de Yobe et ont fait feu sur des étudiants.
Plusieurs personnes ont expliqué à Amnesty International que les agresseurs ont ordonné aux étudiants de se rassembler, avant d’ouvrir le feu.
Un résident de Damaturu a dit que 62 corps avaient été recensés le 29 septembre à la morgue de l’hôpital général de Sani Abacha, à Damaturu (État de Yobe).
Les attentats de Boko Haram
Cette attaque n’a pas été revendiquée. Depuis 2012, le groupe armé islamiste Boko Haram s’est cependant attribué la responsabilité d’attentats perpétrés contre des écoles, des enseignants et des élèves dans le nord-est du Nigeria.
Pour la seule période du 21 février au 1er mars 2012, 10 écoles primaires ont ainsi été prises pour cibles dans divers secteurs de Maiduguri, la capitale de l’État. Dans la plupart des cas, les bâtiments avaient été endommagés au point d’être inutilisables.
Des attaques inhumaines
Depuis le début de l’année 2013, les attaques semblent devenir de plus en plus ciblées et brutales. Elles surviennent souvent lorsque les écoles sont occupées, et les enseignants et élèves sont désormais directement visés et tués.
«Boko Haram et tous les groupes et individus armés qui y sont affiliés dans le nord du Nigeria doivent immédiatement cesser de s’en prendre aux établissements scolaires, aux étudiants, aux élèves et aux enseignants. Leur mépris total pour le droit à la vie et le droit à l’éducation est odieux», a conclu Lucy Freeman.