En réaction à l'annonce du gouvernement nigérian concernant la libération de 82 jeunes filles de Chibok enlevées par Boko Haram, le directeur d'Amnesty International Nigeria Osai Ojigho a déclaré: «La libération de 82 des lycéennes de Chibok kidnappées par le groupe armé Boko Haram est un immense soulagement. Il est désormais vital de leur apporter une aide et un soutien médical et psychosocial adéquats, afin que chacune puisse pleinement reprendre sa vie parmi les siens. En outre, le gouvernement doit respecter leur droit à la vie privée et veiller à ce que les jeunes filles libérées puissent retrouver leurs familles, sans passer par une longue phase de détention et de contrôles de sécurité qui ne ferait qu'ajouter à leur souffrance et à leur détresse.
276 adolescentes avaient été enlevées par le groupe djihadiste en 2014. 57 filles avaient réussi à s'échapper juste après leur enlèvement, trois avaient été retrouvées dans la forêt de Sanbisa, bastion du groupe armé. Enfin, en octobre 2016, 21 lycéennes avaient pu être libérées. 113 lycéennes restent captives des militants radicaux.
«Des milliers de civils ont été exécutés et torturés par des membres de Boko Haram, et de nombreuses femmes et jeunes filles violées et mariées de force. Elles sont endoctrinées, et parfois contraintes de se battre pour Boko Haram. Les autorités nigérianes doivent aujourd'hui se mobiliser davantage pour garantir le retour en toute sécurité des milliers de femmes et de jeunes filles, ainsi que d'hommes et de garçons, enlevés par Boko Haram.»