Selon des témoignages, les habitants ont été empêchés de récupérer leurs affaires dans leurs maisons avant qu'elles ne soient détruites. En outre, durant l'opération, la police aurait arrêté trois jeunes hommes non armés et battu plusieurs habitants qui essayaient de résister aux démolitions.
Les habitants de Badia-Est, tout comme les habitants des autres quartiers informels démolis ces dernières années au Nigeria, n'ont pas reçu de solution de relogement, ni de compensation de la part des autorités de l'État pour les pertes ou les dommages matériels résultant de ces expulsions forcées.
En mai 2016, les habitants de Badia-Est ont porté plainte auprès de la Haute Cour fédérale à Lagos pour dénoncer les violations de leurs droits fondamentaux à la dignité humaine, à une procédure équitable, à la liberté, à la propriété et au respect de la vie privée, garantis au titre des articles 34, 35, 36 (1), 43 et 46 (1) et (2) de la Constitution de la République fédérale du Nigeria. La première audience s'est tenue en juillet 2016.
Action lettre terminée