Mubarak Bala © Droits réservés
Mubarak Bala © Droits réservés

Nigéria: Action lettre terminée pour Mubarak Bala Un humaniste détenu au secret depuis 2020

Lettres contre l'oubli de février 2022
Depuis avril 2020, Mubarak Bala se trouve en détention. Il a pu voir ses avocats une seule fois et il n’a toujours pas été autorisé à voir sa famille ou un médecin. Son maintien en détention enfreint son droit à la liberté d’expression, en vertu du droit international comme du droit national.

Le 28 avril 2020, Mubarak Bala, humaniste de premier plan, a été arrêté par des agents de police à son domicile à Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, et accusé de blasphème. Il a été placé en détention au commissariat de Gbabasawa à Kaduna où il n’a pas été autorisé à s’entretenir avec un avocat ni avec sa famille. Le 30 avril, il a été transféré dans un autre État, l’État de Kano, où il se trouve toujours en détention.

À la suite de son arrestation, il a été détenu au secret et a été privé de tout contact avec sa famille, ses avocats et un médecin, alors qu’il souffre d’hypertension artérielle. Ses avocats ont tenté à plusieurs reprises d’obtenir l’autorisation d’entrer en contact avec lui sans succès. Le 8 mai 2020, ils ont formé un recours devant les tribunaux pour demander l’application de ses droits de manière urgente mais celui-ci a été rejeté.

Le 17 juin 2020, ils ont à nouveau présenté une requête au tribunal afin d’être autorisés à le voir. Cette demande a abouti mais elle n’a été mise en œuvre que six mois plus tard, en décembre 2020, soit sept mois après son arrestation. Cette rencontre a été la première et la dernière (à ce jour) entre Mubarak Bala et ses avocats. Il n’a toujours pas été autorisé à voir sa famille ou un médecin.

Le 21 décembre 2020, la Haute Cour fédérale a ordonné la libération de Mubarak Bala et a abandonné les charges retenues contre lui mais plus d’un an après cette décision, les autorités nigérianes le maintiennent toujours en détention arbitraire. Nous devons maintenir la pression sur les autorités afin qu’elles exécutent la décision du tribunal et qu’elles libèrent Mubarak. Son maintien en détention enfreint son droit à la liberté d’expression, en vertu du droit international comme du droit national.


Action lettre terminée