Au cours des affrontements opposant ces milices aux membres démobilisés de l’ex-Seleka et à leurs sympathisants la semaine dernière, des civils ont été tués et blessés et des centaines de maisons ont été brûlées.
«Le risque d’une tragédie humaine est énorme du fait de l’absence complète des forces de maintien de la paix. La situation dans cette partie de la République centrafricaine est très instable et les efforts internationaux de maintien de la paix sont essentiels pour protéger les milliers de civils des deux communautés, a déclaré Donatella Rovera, conseillère principale d’Amnesty International pour les situations de crise, qui est actuellement dans la région. Il est très probable qu’il y ait de nouveaux morts, mais une présence même limitée des forces internationales de maintien de la paix pourrait l’empêcher. Dans des villes voisines où règnent des tensions similaires, leur présence a un effet indiscutable. Il faut la même chose à Baoro et Bossembélé.»
«Les forces de maintien de la paix ont été envoyées en République centrafricaine avec un mandat clair: protéger les civils. Elles ne doivent pas faillir à cette mission», a-t-elle précisé.
En plus de la forte présence des milices anti-balaka, certains éléments de l’ex-Seleka et des sympathisants de celle-ci sont également encore actifs dans la région, ce qui accroît encore le danger.
À cause du manque de transports, d’infrastructures de base et d’aide humanitaire, les civils déplacés par le conflit sont coincés sur place, sans pouvoir fuir quelque part et sans aucune aide dans des conditions humanitaires désastreuses.