Dans son rapport intitulé In the line of fire: Somalia’s children under attack, Amnesty International analyse plus de 200 témoignages de réfugiés somaliens, enfants et adultes, au Kenya et à Djibouti. Nombre d’entre eux citent le recrutement d’enfants par les groupes armés comme l’une des raisons qui les a amenés à fuir le sud et le centre de la Somalie.
Le gouvernement fédéral de transition de Somalie figure sur la liste de la honte dressée par l’ONU en tant qu’entité recrutant, utilisant, tuant et mutilant des enfants dans le cadre d’un conflit armé. Il s’est engagé à respecter les droits des enfants, mais n’a pas encore adopté des mesures concrètes pour mettre fin à l’utilisation d’enfants par les forces qui combattent à ses côtés.
Al Shabab, principal groupe armé opposé au gouvernement, recourt également à des méthodes de recrutement de plus en plus agressives : il berne les enfants avec des promesses d’argent ou de téléphones, effectue des raids dans des écoles ou procède à des enlèvements dans des lieux publics.