L’organisation de défense des droits humains invite les gens du monde entier à garder un œil sur 12 villages du Darfour en se rendant sur le site Eyes on Darfur www.eyesondarfur.org. Il faut faire savoir au gouvernement soudanais que ces zones, tout comme d’autres parties de la région, sont surveillées vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
«la technologie satellite nous permet de faire savoir au président el Béchir que nous surveillons la situation de près et que si de nouvelles atteintes aux droits humains se produisent, nous les révélerons au grand jour. Notre objectif est de continuer à faire pression sur le gouvernement soudanais pour qu’il autorise le déploiement des forces de la paix et pour faire changer la situation des civils qui vivent au Darfour. » a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International
Des preuves irréfutables
Les archives d’Eyes on Darfur contiennent des photos de villages détruits depuis le début du conflit en 2003 ainsi que des témoignages de spécialistes. Par exemple, sur une photo du village de Donkey Dereis dans le Darfour méridional, prise en 2004, on peut voir un paysage intact et des centaines de cases. Prise deux ans plus tard, une autre photo satellite montre que tout a été quasiment détruit – 1 171 habitations ont été rasées et la végétation recouvre le sol.
Eyes on Darfur constitue un nouvel élément de la campagne mondiale que mène Amnesty International pour faire arrêter les violations des droits humains au Darfour. En 2003 et 2004, Amnesty International a été l'une des premières à fournir des informations – des témoignages directs – prévenant la communauté internationale de la catastrophe humanitaire et des droits humains qui s’annonçait. En 2004, une mission de crise a attiré l’attention du monde et soulevé l’opinion publique sur les violences commises dans le pays. La dénonciation par Amnesty International des horreurs perpétrées – l’incendie de villages et les opérations de violence sexuelle contre les femmes et les jeunes filles – a fait prendre conscience au monde entier de la gravité de la situation.