Le Conseil de sécurité des Nations unies doit éviter que la MINUAD échoue pour les mêmes raisons que les troupes de l’Union africaine.
La MINUAD doit être dotée des moyens nécessaires pour protéger efficacement la population civile des villages encore existants et les personnes déplacées qui quittent leur camp contre les violences et d’autres agressions.
Elle doit également assurer une escorte sûre aux convois humanitaires.
Amnesty International demande aux Etats représentés au Conseil de sécurité des Nations unies:
- qu’ils mettent immédiatement à disposition les hélicoptères nécessaires. Des solutions provisoires pourraient consister à retirer des hélicoptères d’autres missions des Nations unies pour lesquelles ils n’ont pas une importance aussi essentielle que dans le contexte du Darfour ou d’accepter l’offre jordanienne d’hélicoptères tactiques légers;
- qu’ils accentuent la pression sur le gouvernement soudanais en ce qui concerne l’approbation de la liste des pays ayant promis des contingents;
- qu’ils assurent que la MINUAD dispose de troupes bien équipées et bien formées et de suffisamment de personnels civils et politiques pour établir un dialogue avec toutes les parties au conflit.
Amnesty International demande à la MINUAD:
- d’assurer, avec les ressources déjà à disposition, un rôle plus actif et plus efficace de protection de la population civile et des personnes déplacées dans le pays;
- d’intensifier les activités de patrouille, et ce en particulier autour des 65 camps de personnes déplacées, sur les voies d’approvisionnement et de nuit. Les patrouilles doivent en outre être autorisées à entrer en contact avec la population locale, qu’elle soit arabe ou non, afin d’établir une relation de confiance;
- d’examiner sans délai et de manière déterminée les attaques et les violations des droits humains.