Soudan Répression contre des militants

16 novembre 2011
Amnesty International est vivement préoccupée par la récente vague d’arrestations arbitraires de militants, de syndicalistes, de membres avérés ou présumés de partis d’opposition et de manifestants pacifiques au Soudan.

Pour le seul mois d’octobre, plus de 100 personnes ont été appréhendées à Khartoum, la capitale, ou aux alentours. Un grand nombre des personnes arrêtées ont affirmé avoir été soumises à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements en détention.

Au début du mois d'octobre, des centaines de personnes sont descendues dans la rue afin de protester contre l’augmentation du coût de la vie au Soudan. Les autorités soudanaises ont réagi en dispersant ces manifestants pacifiques à l’aide de gaz lacrymogène et de matraques, et ont soumis des militants à une arrestation arbitraire.

Peu avant, des membre du groupe Jeunes pour le changement ont été appréhendés par le Service national de la sûreté et du renseignement pour avoir protesté de manière pacifique. Un syndicaliste a été arrêté à son domicile le 18 octobre.

Trois jours plus tard, le Service national de la sûreté et du renseignement effectuait une descente au domicile d'un opposant lors d’un rassemblement régulier auquel participaient plusieurs partis politiques, dans le quartier d’Alkalakla à Khartoum. Plus de 10 personnes ont été arrêtées et beaucoup ont signalé avoir été torturées pendant 15 jours.

Amnesty International engage les autorités soudanaises à mettre immédiatement fin aux arrestations arbitraires, au harcèlement et aux actes d’intimidation visant les militants, et à respecter leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Chacun doit être en mesure d’exercer ces droits et de mener des activités politiques légitimes sans avoir à craindre d'être victime d'actes d'intimidation et de harcèlement.