L'amputation est une peine encore pratiquée pour des délits tels que le viol. Désormais, une formation pourrait exister pour que les juges eux-mêmes puissent la pratiquer.
Le président adjoint de la Cour suprême soudanaise a menacé de mettre en place une formation afin que les juges puissent pratiquer des amputations si les médecins refusent de le faire. Il a par ailleurs annoncé qu’il poursuivrait les médecins refusant de procéder à ces amputations.
Le 14 février 2013, des médecins ont sectionné la main et la jambe d’un homme déclaré coupable de vol, premier cas de ce type dont les organisations de défense des droits humains aient eu connaissance depuis 2002. Le président adjoint de la Cour suprême a cependant indiqué que 16 peines d’amputation ont en fait été exécutées au Soudan depuis 2001, déclaration laissant entendre que ce châtiment est certainement plus répandu que nous ne le pensions.
«Ce traitement cruel et inhumain, qui est interdit par le droit international, doit être aboli immédiatement», a déclaré Netsanet Belay, directeur du programme Afrique d’Amnesty International. «Le gouvernement soudanais doit modifier sa législation nationale afin d'en finir avec cette forme de torture et de mettre son Code pénal en conformité avec les normes internationales.»