Le Soudan du Sud © UN
Le Soudan du Sud © UN

Soudan du Sud (et Kenya): Action lettre terminée pour Dong Samuel Luak et Aggrey Ezbon Idri Deux hommes portés disparus depuis un an

Lettres contre l'oubli de mars 2018
En janvier 2017, les deux hommes sud-soudanais - Dong Samuel Luak, défenseur des droits humains et Aggrey Ezbon Idri, détracteur du gouvernement - ont disparu à Nairobi (Kenya). La disparition forcée de ces deux hommes semble avoir été orchestrée en collaboration entre les forces de sécurité kenyanes et sud-soudanaises.

Dong Samuel Luak et Aggrey Ezbon Idri ont disparu les 23 et 24 janvier 2017 respectivement. Dong Samuel Luak a été vu pour la dernière fois le 23 janvier 2017 vers 21 heures à Nairobi, alors qu’il s’apprêtait à prendre un bus pour rentrer chez lui. Il n’est jamais arrivé à destination et n’a depuis lors plus été joignable par téléphone.

Aggrey Ezbon Idri a été vu pour la dernière fois le 24 janvier 2017 vers 8 heures du matin dans le quartier de Kilimani, à Nairobi. Tous deux critiquaient ouvertement les autorités sud-soudanaises, notamment sur Facebook, au moment de leur disparition.

Selon des sources dignes de foi, ces deux hommes ont été détenus par les autorités kenyanes et risquaient d’être expulsés à tout moment. Le Soudan du Sud et le Kenya ont cependant nié les détenir et n’ont fourni aucune information quant à l’endroit où ils se trouvent.

Amnesty International a obtenu confirmation que les deux hommes ont été placés en détention dans une prison située au siège du Service national de la sûreté (NSS) à Djouba, au Soudan du Sud, le 25 janvier 2017 vers midi. Ils ont été emmenés ailleurs le 27 janvier 2017 et on est sans nouvelles d’eux depuis lors.

La disparition forcée de ces deux hommes semble avoir été orchestrée en collaboration entre les forces de sécurité kenyanes et sud-soudanaises.

Remarque : Veuillez noter que bien que Dong Samuel Luak n’ait à notre connaissance pas encouragé la violence, le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (MPLS/APLS-Opposition), avec qui il a des liens, a encouragé un règlement violent du conflit au Soudan du Sud. Par conséquent, nous ne pouvons pas le qualifier de prisonnier d’opinion. Veuillez également noter que nous qualifions Dong Samuel Luak de défenseur des droits humains et Aggrey Ezbon Idri de détracteur du gouvernement.


Action lettre terminée