Dong Samuel Luak et Aggrey Ezbon Idri ont disparu les 23 et 24 janvier 2017 respectivement. Dong Samuel Luak a été vu pour la dernière fois le 23 janvier 2017 vers 21 heures à Nairobi, Kenya, alors qu’il s’apprêtait à prendre un bus pour rentrer chez lui. Il n’est jamais arrivé à son domicile et n’était pas joignable au téléphone.
Aggrey Ezbon Idri a été vu pour la dernière fois le 24 janvier 2017 vers 8 heures du matin dans le quartier de Kilimani, à Nairobi. Dong Samuel Luak et Aggrey Ezbon Idri critiquaient ouvertement les autorités sud-soudanaises et étaient actifs sur Facebook au moment de leur disparition.
Selon des sources dignes de foi, ces deux hommes avaient été arrêtés par les autorités kenyanes et risquaient d’être expulsés à tout moment. Des représentants du Kenya et du Soudan du Sud ont toutefois nié que ces hommes se trouvaient en détention sous leur responsabilité et n’ont fourni aucune information quant à l’endroit où ils se trouvaient.
Amnesty International a eu la confirmation que les deux hommes ont été conduits dans un lieu de détention au siège du Service national de la sûreté à Djouba, au Soudan du Sud, le 25 janvier 2017 vers midi. Ils ont été emmenés ailleurs le 27 janvier 2017. Depuis lors, aucune nouvelle.
La disparition forcée de ces deux hommes semble avoir été orchestrée en collaboration entre les forces de sécurité kényanes et sud-soudanaises.
Remarque : Veuillez noter que même si Dong Samuel Luak n’a à notre connaissance jamais personnellement prôné le recours à la violence, le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (MPLS/APLS-O), groupe auquel il est associé, a recommandé une résolution violente au conflit en cours au Soudan du Sud. Nous ne serions donc pas en mesure de le considérer comme un prisonnier d’opinion. Sachez également que nous qualifions Dong Samuel Luak de défenseur des droits humains et Aggrey Ezbon Idri de détracteur du gouvernement.
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