Ole Ngiy’o a été blessé par balle par les forces de sécurité tanzaniennes lors de la manifestation contre les expulsions de Masaïs en Tanzanie. Il participait au mouvement de contestation de sa communauté contre le déclassement de 1'500 km2 de terres ancestrales en zone de préservation de la faune. Une telle délimitation priverait plus de 70'000 membres de la communauté masaï d’accès à leurs terres pastorales ancestrales. Les manifestant·e·x·s se sont retrouvé·e·x·s face aux forces de sécurité tanzaniennes qui ont fait usage de munitions réelles et de gaz lacrymogène afin de disperser le rassemblement. Ole Ngiy’o a été vu pour la dernière fois par sa famille et d’autres membres de la communauté sur le sol, après que les forces de sécurité lui ont tiré dans les deux jambes. Un témoin a vu un officier de police l’emmener dans un véhicule de police. On ignore à ce jour tout du sort réservé à cet homme et de l'endroit où il se trouve.
En novembre 2022, des avocat·e·x·s de la communauté masaï ont déposé une requête en habeas corpus pour demander au tribunal d’ordonner aux autorités de présenter Ole Ngiy’o devant un tribunal ou de produire son corps. La requête reste au point mort car malgré une convocation, les officiers de police en cause ne se sont pas encore présentés devant la Haute Cour. Deux ans après les faits, le gouvernement n’a toujours pas fourni de réponse quant à la disparition d’Ole Ngiy’o.Passez-à l'action !
Défendez les droits de Ole Ngiy'o : Veuillez écrire une lettre courtoise en kiswahili, anglais ou français à la présidente de la Tanzanie pour lui demander de veiller à ce que son gouvernement ouvre sans délai une enquête sur les tirs à balle réelle contre Ole Ngiy’o, mais aussi pour faire la lumière sur son sort et le lieu où il se trouve. Demandez à la présidente de faire en sorte que la procédure liée à la requête en habeas corpus progresse, notamment en veillant à ce que les officiers de police concernés répondent aux convocations adressées par le tribunal.
Madame la Présidente,
Je vous écris à propos du cas d’Oriaisi Pasilance Ngiy’o (Ole Ngiy’o), un homme de 84 ans de la communauté masaï, qui a été vu pour la dernière fois le 10 juin 2022 après avoir reçu plusieres balles tirées par les forces de sécurité tanzaniennes lors de manifestations contre les expulsions forcées du peuple autochtone masaï de ses terres ancestrales à Loliondo.
Les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive, arbitraire et illégale, notamment de balles réelles et de gaz lacrymogènes, pour disperser la manifestation. Ole Ngiy’o a été vu pour la dernière fois par sa famille et d’autres membres de la communauté allongé sur le sol après avoir été blessé par balles aux deux jambes. Par la suite, un témoin a vu un policier emmener Ole Ngiy’o dans une voiture de police. La requête en habeas corpus déposée en novembre 2022 est au point mort car la police n’a pas encore comparu devant la Haute Cour, malgré sa convocation.
Deux ans après sa disparition, son sort et son lieu de détention restent inconnus.
Je vous demande donc respectueusement de veiller à ce que votre gouvernement ouvre immédiatement une enquête sur la fusillade et la disparition forcée d’Ole Ngiy’o afin d’établir son sort. En outre, je vous demande de bien vouloir soutenir l’avancée de habeas corpus, notamment en veillant à ce que les policiers concernés obéissent aux convocations du tribunal.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Présidente, à l’expression de ma haute considération.
Dear Mrs. President,
I am writing about the case of Oriaisi Pasilance Ngiy’o (Ole Ngiy’o), an 84-year-old Maasai man who was last seen on 10 June 2022 after he was shot by Tanzanian security forces during protests against the forced evictions of the Maasai Indigenous People from their ancestral lands in Loliondo.
Security forces used excessive, arbitrary or otherwise unlawful force, including live ammunition and tear gas, to disperse the protest. Ole Ngiy’o was last seen by his family and other community members lying on the ground after he was shot in both legs. Afterwards, a witness saw a police officer take Ole Ngiy’o into a police car. A habeas corpus petition filed in November 2022 has stalled as the police are yet to appear before the High Court despite being summoned.
Two years after his disappearance, his fate and whereabouts remain unknown.
I therefore respectfully urge you to ensure your government immediately initiates an investigation into the shooting and enforced disappearance of Ole Ngiy’o with the aim of establishing his fate and whereabouts. Furthermore, I ask you to please support progress in the habeus corpus case, particularly by ensuring that the relevant police officers obey court summonses.
Yours sincerely,
Adresser la lettre à
Présidente de la République unie de Tanzanie:
Samia Suluhu Hassan
President of the United Republic of Tanzania
1 Julius Nyerere Road
Chamwino
Dodoma
TANSANIA / Tanzanie
E-mail: [email protected]
- Salutation: Dear President Hassan, / Madame la Présidente,
- Taxe postale Tanzanie: CHF 2.50
Copies à
Ambassade de la République-Unie de Tanzanie:
Botschaft der Vereinigten Republik Tansania
Eschenallee 11
D-14050 Berlin
DEUTSCHLAND / Allemagne
Fax: 004930/ 30 30 80-20
E-mail: [email protected]
- Taxe postale Allemagne: CHF 1.90
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