Netsai Marova, Cecillia Chimbiri et Joanah Mamombe © Amnesty International / Vongai Chikwanda, Kuvaniah Moodley
Netsai Marova, Cecillia Chimbiri et Joanah Mamombe © Amnesty International / Vongai Chikwanda, Kuvaniah Moodley

Zimbabwe: Action lettre pour Cecillia Chimbiri, Joanah Mamombe et Netsai Marova / Action terminée Trois femmes victimes de torture et d’agressions sexuelles

Lettres contre l'oubli d'août 2022
Cecillia Chimbiri, Joanah Mamombe et Netsai Marova ont été victimes de disparition forcée après avoir mené une manifestation antigouvernementale. Lors de leur enlèvement, elles ont été soumises à des actes de torture. Aucune enquête n’a été ouverte pour faire la lumière sur leur disparition et leurs allégations crédibles de torture, y compris d’agressions sexuelles. Ces trois militantes subissent une persécution sans fin de la part des autorités.

Cecillia Chimbiri, Joanah Mamombe et Netsai Marova ont été arrêtées le 13 mai 2020 à un barrage routier érigé par la police à Harare, la capitale du Zimbabwe, parce qu’elles avaient mené une manifestation antigouvernementale pour dénoncer les mesures des autorités lors de la pandémie de COVID-19 et la faim généralisée dans le pays. Le même jour, elles ont été victimes de disparition forcée. Lors de leur enlèvement, elles ont été soumises à des actes de torture. Elles ont notamment subi des agressions sexuelles et leurs vêtements ont été déchirés.

Le 15 mai 2020, on les a trouvées abandonnées à Bindura, à environ 87 kilomètres de Harare et elles ont dû être hospitalisées. Quelques jours plus tard, alors qu’elles étaient toujours à l’hôpital, la police a inculpé ces militantes pour «rassemblement avec l'intention de fomenter la violence publique et les troubles à l'ordre public». Des surveillants pénitentiaires et des officiers de police ont été envoyés à l’hôpital afin de les empêcher de communiquer avec des journalistes. Après avoir déclaré qu’elles avaient reconnu certains de leurs agresseurs, les trois femmes ont été arrêtées à nouveau le 10 juin 2020 et accusées d’avoir simulé le calvaire qu’elles avaient décrit. Elles ont été maintenues en détention jusqu’au 26 juin 2020, date à laquelle elles ont été libérées sous caution.

Aucune enquête n’a été ouverte pour faire la lumière sur leur disparition et leurs allégations crédibles de torture, y compris d’agression sexuelle. Leur procès, qui s'est ouvert en janvier 2022, est toujours en cours.

Ces trois militantes subissent une persécution sans fin de la part des autorités. Elles font l’objet de huit chefs d’inculpation relatifs à des infractions passibles de peines d’emprisonnement. Leur procès pour «communication de "mensonges"» (en lien avec le fait qu’elles aient dénoncé publiquement leur disparition forcée et les tortures subies, et notamment une agression sexuelle) s’est ouvert en janvier 2022. Le procès de Cecillia et Joanah en lien avec l’accusation de «rassemblement avec l’intention de fomenter la violence publique» relative à la manifestation qu’elles avaient organisée pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19 a débuté le 28 juin.

Action lettre terminée