Légalisation de l’avortement sur la bonne voie en Argentine Légalisation de l’avortement sur la bonne voie en Argentine

Bonne nouvelle Argentine: projet de loi sur la légalisation de l'avortement déposé

18 novembre 2020
Le président Alberto Fernandez a présenté au Congrès un projet de loi visant à légaliser l'avortement en Argentine. Il s'agit maintenant d'aider à faire passer la loi.

Cela signifie que le projet de loi sera bientôt débattu et voté à la chambre basse du Congrès avant d'être soumis au Sénat. Cela devrait encore se produire cette année, car le projet de loi sera inscrit à l'ordre du jour des sessions extraordinaires du Congrès, qui se prolongent au-delà de la fin de la session actuelle du Congrès, le 30 novembre.

En mars 2020, le président argentin Alberto Fernandez a promis de présenter un projet de loi visant à légaliser l'avortement au Congrès avant la fin de l'année. Le temps manquait cependant et si le projet de loi n'était pas présenté et voté cette année, cela réduirait considérablement les chances de le faire approuver avant les élections de l'année prochaines. L'Argentine serait alors le premier pays d'Amérique latine où le président présenterait un projet de loi visant à dépénaliser et à légaliser l'avortement.

Amnesty International soutient les partisan·e·s de cette loi, entre autres par une campagne d'envoi de lettres. Il s'agit maintenant de faire passer le projet de loi au Parlement.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

Actuellement, l'accès limité à l'avortement entraîne des décès évitables chez les femmes et les personnes enceintes, les groupes les plus vulnérables de la société étant généralement les plus touchés.

Un demi-million d'avortements dangereux seraient pratiqués chaque année en Argentine. Depuis 1984, plus de 3 000 femmes enceintes ont payé de leur vie la criminalisation de l'avortement, et, chaque année, 39 000 femmes sont hospitalisées pour des complications liées à l'avortement.