Le mouvement a débuté le lundi 10 juin pour protester contre le fait que le prix d’un ticket de bus ait augmenté, à São Paulo comme à Rio de Janeiro. Depuis lors, certains manifestants et des policiers se seraient rendus coupables de violences. Dans la seule journée du jeudi 13 juin, 55 personnes ont été blessées et 250 arrêtées à São Paulo. La police antiémeute a fait un usage massif du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc contre les manifestants, dont certains s’en sont pris à des biens publics.
«L’intensification de la violence autour de ce mouvement de protestation est extrêmement préoccupante, a déclaré Atila Roque, directeur du bureau d’Amnesty International au Brésil. Les autorités brésiliennes doivent veiller à ce qu’une enquête exhaustive et impartiale soit menée dans les plus brefs délais sur le recours possible à une force excessive de la part de la police».
Aux termes des obligations internationales du Brésil, la police se doit de maintenir l’ordre tout en protégeant la population civile contre toute violence. Tout usage de la force doit être proportionnel à la menace pesant sur la sécurité publique. «Un recours excessif à la force au-delà de ce que permet la loi doit être traité de manière décisive en déférant à la justice ceux qui sont soupçonnés de s'en être rendus coupables», a conclu Atila Roque.