Dans les années 1970, les autorités de l’Alberta ont encouragé l’exploitation à grande échelle du pétrole et du gaz naturel sur le territoire des Cris du Lubicon, sans les consulter et sans avoir obtenu leur accord. Elles ont affirmé qu’ils occupaient illégalement des terres qui étaient pourtant les leurs. L’exploitation pétrolière et gazière a entraîné un effondrement rapide de l’économie traditionnelle, fondée sur la chasse et la pose de pièges. La population autochtone, qui subvenait autrefois pour l’essentiel à ses besoins, s’est trouvée brutalement plongée dans une misère dont elle n’arrive pas à sortir et confrontée à des problèmes de santé.
On estime à 14 milliards de dollars canadiens (10,5 milliards d’euros environ) la valeur du pétrole et du gaz naturel extraits des terres des Indiens cris du Lubicon à ce jour. Or, ils n’ont nullement bénéficié de cette richesse. Ils n’ont reçu aucune indemnisation et les autorités ne les ont guère aidés à trouver de nouvelles sources de revenus. Pas moins de 90 % d’entre eux dépendent aujourd’hui des aides financières fédérales, qui ne suffisent pas à satisfaire leurs besoins de base. Ils ne disposent ni d’installations sanitaires ni d’un approvisionnement en eau potable. De plus, ils vivent entassés dans des habitations surpeuplées. Les maladies liées à la pauvreté, comme la tuberculose, sont nettement plus fréquentes qu’au sein du reste de la population.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Premier ministre,
Depuis les années 1970, les autorités de l’Alberta ont encouragé l’exploitation à grande échelle du pétrole et du gaz naturel sur le territoire des Cris du Lubicon, sans les consulter et sans avoir obtenu leur accord. Elles ont affirmé qu’ils occupaient illégalement des terres qui étaient pourtant les leurs. La population autochtone, qui subvenait autrefois pour l’essentiel à ses besoins, s’est trouvée brutalement plongée dans une misère dont elle n’arrive pas à sortir et confrontée à des problèmes de santé.
On estime à 14 milliards de dollars canadiens (10,5 milliards d’euros environ) la valeur du pétrole et du gaz naturel extraits des terres des Indiens cris du Lubicon à ce jour. Or, ils n’ont reçu aucune indemnisation et les autorités ne les ont guère aidés à trouver de nouvelles sources de revenus. Pas moins de 90 % d’entre eux dépendent aujourd’hui des aides financières fédérales, qui ne suffisent pas à satisfaire leurs besoins de base. Ils ne disposent ni d’installations sanitaires ni d’un approvisionnement en eau potable. De plus, ils vivent entassés dans des habitations surpeuplées.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Premier ministre, de faire en sorte que les droit à la terre des Cris du Lubicon soient respectés, et qu’ils puissent rebâtir leur économie et retrouver un mode de vie qui leur convient. En attendant qu’une solution soit trouvée au conflit foncier, je vous exhorte de ne plus autoriser l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz sans le consentement des Cris du Lubicon.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d’octobre 2010.
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