Le rapport d’Amnesty International sur les violences sexuelles en Colombie intitulé Colombia: Hidden from justice. Impunity for conflict-related sexual violence («Hors d’atteinte de la justice. Impunité pour la violence sexuelle liée au conflit»), évalue le succès des mesures mises en place l’année dernière par le gouvernement pour lutter contre les nombreux actes de violence sexuelle. Nombre de ces actes ont été commis dans le cadre du conflit armé pour terroriser les civils, les pousser à fuir, ou par esprit de vengeance. Un nombre croissant de militantes des droits humains mobilisées pour dénoncer et combattre ces violations ont elles-mêmes été prises pour cibles, faisant l'objet de menaces et d'attaques. D’après Amnesty International le gouvernement fait encore trop peu pour lutter efficacement contre la violence sexuelle, et envoie ainsi un dangereux message aux auteurs de ces actes: le message qu'ils peuvent continuer à commettre des violences sexuelles sans craindre de conséquences.
Il existe malgré tout des raisons d’espérer. Un projet de loi pourrait par exemple garantir l’accès à la justice aux victimes de violences sexuelles. Ce texte prévoir notamment la reconnaissance de la violence sexuelle comme crime contre l’humanité.
«Lors des pourparlers pour la paix, toutes les parties au conflit doivent s’engager à respecter les droits humains et à faire cesser les violences contre les femmes», a déclaré Marcelo Pollack, chercheur sur la Colombie à Amnesty International, à l’occasion de la publication du rapport.
Communiqué de presse publié le 4 octobre 2012, Londres/Lausanne
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