Roméo Langlois a été capturé par les FARC lors d’un affrontement entre le groupe armé et les militaires dans le Caquetá, département du sud de la Colombie. Le journaliste se déplaçait avec l’armée colombienne.
Dans une déclaration publiée lundi 7 mai 2012, un porte-parole des FARC a exposé brièvement toute une série de conditions pour sa libération, notamment la tenue d’un débat public sur la manière dont les médias couvrent le conflit dans ce pays d’Amérique du Sud.
«Si un débat sur la liberté d’expression et la manière dont les médias couvrent le conflit en Colombie peut s’avérer positif, il ne doit pas servir de prétexte pour retenir un journaliste captif, a indiqué Susan Lee, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
«Roméo Langlois doit être libéré immédiatement et sans condition. Il convient de prendre des mesures afin de garantir que les journalistes en Colombie puissent faire leur travail librement.»
Au cours des dernières décennies, Amnesty International a recensé des centaines de cas d’homicides illégaux, de prises d’otages, de déplacements forcés et de recrutement d’enfants imputables aux mouvements de guérilla en Colombie, notamment aux FARC et à l’Armée de libération nationale (ELN).
Les groupes paramilitaires et les forces de sécurité, agissant chacun de leur côté ou en collusion, se rendent également responsables de crimes relevant du droit international, notamment d'homicides illégaux, de disparitions forcées et de déplacements forcés.