Juan David Díaz est membre du Mouvement national des victimes de crimes d’État (MOVICE), une coalition d’ONG qui militent pour que les victimes du conflit armé obtiennent vérité, justice et réparation. Le MOVICE soutient également les paysans qui souhaitent retourner sur l’exploitation agricole de La Alemania, dont ils ont été chassés par les paramilitaires en 2000.
La police du département de Sucre, dans le nord du pays, a reçu un courriel indiquant que des paramilitaires avaient l’intention de tuer Juan David Díaz, son épouse et «une troisième personne proche de la famille».
Des menaces de longue date pèsent sur la famille Díaz
«C’est loin d’être la première fois qu’un défenseur des droits humains de la région est menacé, et certains ont même été tués. Les autorités colombiennes doivent prendre toutes les menaces au sérieux et veiller à assurer la sécurité des personnes visées», a estimé Marcelo Pollack, chercheur d’Amnesty International sur la Colombie.
Selon le courriel reçu par la police, les personnes qui prévoient l’assassinat se trouvent en prison dans la ville côtière de Barranquilla, dans le nord du pays. Plusieurs paramilitaires appartenant au bloc Héroes de los Montes de María (Héros de Montes de María) y sont incarcérés depuis qu’ils ont été reconnus coupables de l’assassinat du père de Juan David Díaz en 2003.
Le jour où celui-ci a été tué, les paramilitaires ont également menacé Juan David Díaz – qui a ensuite échappé à plusieurs tentatives d’assassinat présumées. Juan David Díaz avait déposé plusieurs plaintes contre ces paramilitaires, affirmant qu’ils avaient organisé des crimes depuis l’intérieur de la prison.
Amnesty International a déjà dénoncé le fait que de nombreux Colombiens militant pour le droit à la terre sont pris pour cibles parce qu’ils défendent les paysans déplacés qui veulent retourner sur leurs terres. «Les autorités doivent enquêter sans délai sur ces dernières menaces et prendre toutes les mesures nécessaires pour que les militants des droits humains en Colombie puissent faire leur travail sans craindre des représailles», a indiqué Marcelo Pollack.
Ecrivez une lettre pour demander la protection de Juan David Díaz