Dans les départements d’Antioquia, du Cauca, du Chocó et de Nariño notamment, la violence ne faiblit pas, malgré les plaintes répétées des communautés. D’après le bureau du médiateur de Colombie, une institution de l’État, on signale un homicide de défenseur·e des droits humains tous les trois jours. Les principales victimes sont des dirigeants associatifs, indigènes ou afro-colombiens et des personnes défendant les droits des victimes du conflit armé.
«Les homicides de défenseurs des droits humains ravivent les souffrances causées par le passé dans le pays.» - Erika Guevara-Rosas
«Le silence complice des autorités colombiennes doit cesser. Les homicides de défenseur·e·s des droits humains ravivent les souffrances causées par le passé dans le pays et détruisent le tissu social de communautés qui ont longtemps souffert cruellement des conséquences du conflit armé et sont aujourd’hui gravement menacées par la remobilisation de groupes paramilitaires», a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques d’Amnesty International.
«La mise en œuvre très lente de l’accord de paix dans les régions les plus touchées par le conflit armé et la négligence de l’État permettent aux acteurs armés de prendre le contrôle de territoires et de continuer d’assassiner en toute impunité les personnes défendant les droits humains.»
«La violence visant spécifiquement les défenseur·e·s des droits collectifs est déjà généralisée et représente une atteinte massive aux droits humains. Le peu d’efforts entrepris par les autorités colombiennes, à tous les niveaux de hiérarchie, pour fournir des informations, condamner ces actions et mettre en place des mesures de prévention et de protection est extrêmement inquiétant. Le conflit armé s’intensifie sous les yeux inertes du gouvernement sortant et avec le silence complice du nouveau gouvernement.»
Action urgente pour sept personnes tuées dans le département du Cauca